Lettre au Ministre des Sports : Foutez la paix à la Fédération Malienne de Hippisme!

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Le champ hippique de Bamako
Le champ hippique de Bamako

S’exclament, depuis dix jours, des centaines de passionnés de courses hippiques privés injustement de leur passe-temps dominical par une décision arbitraire de Housseïni Amion Guindo dit Poulo, ministre des Sports, visant à remplacer le bureau fédéral par un Comité de Gestion Transitoire.

 

Cette décision inspirée, dit-on, par Mahamadou N’Diaye dit Madoufing, le véritable parrain du clan des dissidents, passé maître dans l’art de corrompre tout ce qu’il approche, a été annoncée par voie de presse, le vendredi 09 mai 2014.

 

Toutefois, le ministre des Sports n’a pas eu la correction de notifier ladite décision à la Fédération Malienne de Hippisme jusqu’à la date du 19 mai 2014, par conséquent celle-ci est en principe de nul effet.

 

Mais cela ne l’a pas empêché, pour autant, de saboter par le truchement, de son Secrétaire Général, Seydou DAWA, le déroulement, au champ hippique de Bamako, des courses hippiques, des dimanches 11 et 18 mai 2014, en demandant à la Direction Régionale de la Police du District de Bamako de ne pas assurer la sécurité de ces deux réunions hippiques.

 

Cette attitude hostile et incompréhensible de l’autorité de tutelle a pour corolaire:

– de priver, pour une durée indéterminée, une multitude de propriétaires de chevaux, d’entraineurs, de jockeys et de palefreniers d’une source de revenu tirée des gains générés par l’organisation des courses hippiques ;

 

– de priver les ligues hippiques de recettes de guichet et la Fédération Malienne de Hippisme de quatre (4) Grands Prix importants en cours d’organisation à Bankass, Nara, Kayes et Ségou ;

 

– de mettre en péril les engagements de la F.M.H vis-à-vis de ses sponsors et de ses partenaires, qu’elle a eu tant de mal à convaincre d’investir dans le hippisme ;

 

– de rallonger la saison hippique au-delà de la saison des pluies ;

– de reporter l’édition 2014 du Grand Prix de la Nation, renvoyé aux calendes grecques, alors qu’il est organisé, sans discontinuité, depuis 1941.

 

Par ailleurs, pendant que le ministre des Sports s’acharne sur la Fédération Malienne de Hippisme, en la tenant à l’écart de la gestion des activités hippiques, les spéculateurs fonciers, qui appuient financièrement le clan des dissidents, se frottent les mains car ils peuvent désormais, en toute impunité, dépecer le champ hippique de Bamako.

 

Pour preuve, faites un tour au Champ hippique de Bamako, derrière l’ambassade de Chine, et vous constaterez  que les constructions de villas et d’immeubles que le Bureau fédéral avait réussi à bloquer, grâce à sa vigilance et sa détermination, ont repris de plus belle.

 

Le ministre des Sports, en prenant la tête d’une coalition d’intérêts privés dont la Fédération Malienne de Hippisme a toujours refusé les injonctions, livre à l’appétit des spéculateurs fonciers les espaces dévolus aux activités hippiques que le bureau fédéral avait su préserver.

 

En définitive, l’arrivée de Poulo à la tête du Département des Sports qui avait suscité tant d’espoir chez les amateurs de courses de chevaux s’est avérée être une véritable catastrophe.

 

Comme dit l’adage parfois, mieux vaut un diable que l’on connait (Me Mamadou Gaoussou Diarra, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports), qu’un diable que l’on ne connait pas (Poulo, actuel ministre des Sports).

Sotigui

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