Les supporters maliens à tous les niveaux ont aujourd’hui plus que jamais intérêt à changer de comportement, surtout en ce 21è siècle où le sport en général et le football en particulier sont en pleine effervescence.
Dans un match de football, de basket-ball, le hand-ball, le tennis, le karaté, la boxe, l’athlétisme, etc., le rôle du supporter est capital, voire même incontournable. Au regard de l’importance du supporter compte tenu des ressources financières, matérielles et humaines qu’il engrange pour son club, et de son apport lors d’un match, toutes chosent qui demeurent des atouts prépondérants, les dirigeant sportifs ont toujours accordé une place de premier rôle au supporter. C’est pourquoi les clubs et les équipes nationales mettent tout en œuvre pour rassembler autour d’eux le plus grand nombre de supporteurs. Conscients de l’importance des supporters, les joueurs et athlètes les ont surnommés « le 12è homme ».
Mais au Mali le constat est amer et même très critique, comparé à l’Europe et certains pays africains, notamment la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Contrairement aux Maliens, les supporters de ces deux pays savent bien supporter leurs équipes, surtout lorsqu’elles se trouvent en difficulté : les tambours et les chants aux échos sonores ne manquent pas, uniquement pour galvaniser davantage leurs joueurs. En attestent les encouragements des supporters ivoiriens et sénégalais lors de l’Afrobasket féminin 2011 qui s’est déroulé chez nous en septembre 2011.
Au Mali par contre, les supporteurs sont exigeants et arrogants. Et ils ne sont contents que lorsque leurs équipes brillent. Mais gare à elles en cas de relâchement : les supporteurs remettent leurs sifflets dans leurs poches, jettent leurs tambours, et leur nerfs n’étant plus qu’à fleur de peau, ils s’en prennent tantôt aux joueurs, tantôt à l’entraîneur, avec injures grossières à l’appui. Omnibulés par de tels comportements odieux, ils oublient même leur rôle et leur raison d’être au stade. Du coup, ils se transforment en observateurs, commentateurs, techniciens ou entraîneurs.
Le match Stade malien-Tonnerre du 14 avril 2012 au Stade du 26 mars en est une preuve, tout comme tant d’autres matches internationaux au Mali. Il importe donc que ce comportement bizarre des supporters maliens soit banni car leurs clubs respectifs ont besoin d’eux. C’est dire que lorsqu’une équipe se trouve en difficulté, le soutien moral des supporteurs lors des matchs est nécessaire, voire indispensable. Joueurs, entraîneurs, techniciens, supporteurs…, tous doivent évoluer ensemble pour que l’objectif tant attendu soit atteint. Et pour un but commun, tambours, trompettes et sifflets doivent être utilisés à bon escient. Supporteurs, aidez donc objectivement vos clubs ! A bon entendeur, salut !
Soumana Touré Miguel
