Beaucoup d’amertume et de supputations accompagnent la défaite et l’élimination à Lomé des Eperviers de la phase finale de la CAN 2008, par le Mali, victorieux 2-0. Dans cette analyse, nous essayons de comprendre outre les données tactico-techniques, d’autres raisons qui pourraient sous-tendre cette déculottée.
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rnPlus d’un ont été surpris par la tournure des événements au cours de cette rencontre entre le Togo et le Mali. De mémoire d’observateur du football national depuis une quinzaine d’années bientôt, jamais la sélection nationale togolaise n’a été aussi transparente, et ce passage à vide soulève bien de questions.
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rnA y voir de près, et tenant compte de toutes les péripéties qui avaient fait le lit de la sempiternelle crise au sein du football togolais depuis les événements de Wangen en passant par le Caire et la sanction de quelques joueurs, il y a lieu d’explorer quelques pistes de réflexion pour décrypter les mobiles potentiels de ce flop.
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rnBeaucoup ont encore en mémoire le geste d’Emmanuel Adebayor (interprété comme une décision de ne plus porter le maillot national) durant le match contre la Sierra-Leone, plus loin, ses déclarations pour le moins senties, ajoutées aux positions on ne peut plus tranchées et intransigeantes de Nibombe Daré tête de Turc du groupe des «frondeurs», ont fini de créer une césure au sein de la population dont une frange ne gobait plus leur jusqu’au-boutisme. Certains sont même allés jusqu’à déclarer sur le coup de l’agacement qu’il vaudra mieux jouer et être laminé que de faire profil bas à des joueurs, qui, à les en croire, auraient perdu le nord et tout sens de la mesure dans leur démarche. Une autre frange et non des moindres, les soutenait urbi et orbi, voyant en leur posture, une réclamation légitime.
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rnLoin de ces deux positions, des personnes de bonne volonté ont entrepris des actions dans le sens de l’apaisement et afin que les morceaux entre temps épars, puissent se remettre en synergie pour le bien du peuple tout entier, surtout dans la perspective du derby de l’Afrique de l’ouest entre le Togo et le Mali, à Lomé. D’autres efforts de la presse sportive et bien d’anonymes, procédaient de la même vision patriotique. Toutes ces entreprises ont fondu comme de la cire au soleil, car, au bout du rouleau, l’opprobre !
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rnPouvoir du mot et mot de pouvoir
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rnLes ‘‘cadres’’ de l’équipe qui ont finalement rejoint la sélection au prix de moult tractations, ont fait une prestation tristounette indigne de leur rang. Le plus frileux du groupe ce jour-là, est indubitablement le colosse aux pieds agiles, Nibombe Daré contraint d’abandonner le combat avant terme. Signe des temps, le ‘‘colonel’’ (comme le surnomment ses aficionados) a abdiqué, forcé en cela par une blessure. A voir les courses dans le vide de Emmanuel Adebayor comme une âme errante, l’on ne peut penser qu’aux lois de la nature et surtout à ce que les mystiques appellent la loi de la compensation. En clair, les forces de la nature s’équilibrent pour assurer une certaine harmonie à la vie et aux actions de tous les jours. Lorsqu’on en vient à briser ses prescriptions, l’attelage se fragilise et provoque le courroux de la nature. Et lorsqu’on dit quelque chose et on revient sur cette position sans prendre le soin de faire le préalable indispensable à savoir, l’expiation ou la purification, les efforts ne ressemblent qu’à une bataille contre des moulins de vent.
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rnMême dans les traditions africaines, tout ce qui doit sortir de la bouche, doit être positif au risque pour le responsable de ramasser les pots cassés. Le concept de ‘‘pouvoir du mot et le mot de pouvoir’’, comme l’explique le sociologue français, Georges Balandier, tient toujours la route ; et badiner avec ces principes sur lesquels le Créateur a mis en place le monde, ne conduira qu’à la perdition. Avons-nous oublié le passage de la Bible qui dit qu’au commencement était la parole et la parole était Dieu ? Les Saintes Ecritures soulignent par ailleurs que la parole de Dieu ne revient pas sans avoir produit des effets. L’Homme étant crée à l’image de Dieu, tout verbe qu’il émet est chargé et produit des incidences. Le pouvoir magique du mot, c’est l’une des raisons pour lesquelles les paroles cabalistiques ne sont pas l’apanage des muets, mais bien de ceux qui peuvent parler.
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rnHumilité, humilité et respect des règles de la nature et de nos cultures, constituent l’une des voix royales pour éviter le capharnaum.
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rnHans Masro
rnlomecite.com
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