Les clans de la Femafoot toujours à couteaux tirés

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siège Femafoot

Au sortir de la 43e assemblée générale de la Fédération malienne de football, le 10 Janvier 2015 à l’hôtel Olympe, les acteurs du football malien n’accordent pas leur arc. Première conséquence de cette division: le boycott de la 6e journée du championnat national. Le Djoliba, le Cob, le Csd, le Csk, l’As Sabana de Mopti et l’As Avenir de Tombouctou n’ont pas fait le déplacement. Seules deux rencontres sur huit ont pu avoir lieu. Depuis que la division est consommée, le ministre des Sports, Housseïni Amion Guindo, a donc entrepris une médiation en rencontrant les deux parties pour trouver une solution à la crise. Cette médiation a porté ses premiers fruits avec la suspension du championnat pendant la Can.

«La Fédération malien de football informe le public que suite à l’intervention du ministre des Sports, des responsables, les matches de la 7e journée du championnat prévus pour les 15, 16 et 18 janvier 2015 ainsi que les matches de la 8è journée prévus pour les 22, 23 et 24 janvier 2015 sont reportés jusqu’à la deuxième semaine du mois de février 2015. Le Comité exécutif soucieux de l’avenir du football et ses missions (…) présente ses excuses au public sportif malien et compte sur sa bonne compréhension», indique un communiqué de la Femafoot.

L’infatigable ministre des Sports, Housseïni Amion Guindo, continue de rencontrer les antagonistes pour trouver une solution. C’est possible ! Mais, il faut d’abord que les parties acceptent de faire des concessions. Les protagonistes de la crise traînent chacun des casseroles.

Primo !  «L’opposition», pour avoir quitté la salle (bien qu’il réclame la majorité des délégués et l’utilisation de la police pour expulser un délégué), perd en partie sa légitimité.

Secundo ! Le comité exécutif de la Femafoot n’est également pas sans reproche. Pour avoir pour sa part suspendu le président du Csd, Gaoussou N’Pa Sylla et demandé de mettre dans l’ordre du jour de l’assemblée générale la révocation du président de la Femafoot, Boubacar Baba Diarra, la commission centrale éthique et fair-play de la fédération contribue ainsi à attiser la braise.

En tout cas, les textes de la Femafoot n’interdisent pas au président du Csd, Gaoussou N’Pa Sylla, d’entreprendre une telle démarche. Que dire de l’expulsion du délégué du Djoliba, Bassalifou Sylla, par le président Boubacar Ba­ba Diarra avec l’aide de la police ?

Pour une solution à l’amiable, chaque partie doit faire des concessions pour que le foot malien aille de l’avant.

Quoi qu’il en soit, le bureau fédéral va reprogrammer les matches de la 6e journée et lever la suspension de Gaoussou N’Pa Sylla et Yéli Sissoko respectivement président du Csd et de la commission central des finances de la Femafoot. L’opposition va ainsi surseoir à l’invalidation des nominations des neuf membres du comité exécutif et lever la suspension du président du comité exécutif, Boubacar Baba Diarra et le secrétaire général de la Femafoot, Yacouba Traoré.

Jusqu’à la preuve du contraire, Boubacar Baba Diarra demeure le président légitime de la Fédération malienne de football. Mais, lors de l’assemblée générale, la majorité des délégués étaient sortis de la salle pour tenir son assemblée générale. Ce qui fragilise le président de la Femafoot. Conséquence : l’assemblée générale n’a pas pu valider les nominations des neuf membres du comité exécutif que l’opposition rejette catégoriquement.

Pour le moment, aucune partie n’est prête à faire une concession. La Fifa (Fédération internationale de football association) est saisie depuis le 10 Janvier. Elle sera, selon la tournure des événements, le seul arbitre. Les réponses possibles de la Fifa sont nombreuses. L’instance dirigeante du football mondial peut trancher en faveur du comité exécutif. Elle peut aussi demander à reprendre l’assemblée générale ou de mettre en place un comité de normalisation.

O.  CAMARA

 

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