Les cahiers du vendredi : J.O. de Londres : destin de femmes

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Les jeux de Londres s’ouvrent aujourd’hui. Pour la première fois, la question genre prend le pli avec la participation attendue des femmes à tous les étages de la compétition et dans toutes les délégations.

 La charte olympique règle les détails. Ce ne sont pas moins de 106  pays qui sont attendus avec leurs athlètes dans la City.  C’est la deuxième fois que Londres organiserait ces Jeux olympiques. Aujourd’hui, la ville redevient un peu le centre du monde. Tous les regards sont braqués sur les immenses défis qu’elle a su relever avec flegme. So british ! Et le gouvernement britannique cherchera sans doute à en tirer partie. La délégation malienne qui se rend à ces jeux n’est pas la mieux lotie. Elle en serait réduite à la portion congrue car ce sont seulement 6 athlètes qui auront la prétention de faire flotter les couleurs nationales dans le ciel olympien. Notre délégation sera conduite par Habib Sissoko du Comité national olympique et composée de 31 membres. Un groupe comprend des compétiteurs à proprement parler avec l’encadrement technique. La représentation nationale et le mouvement olympique seront représentés chacun en leur groupe. Cette saison olympique qui s’ouvre sous les pas de nos athlètes tiendra-t-elle ses promesses ? Le virage fut mal négocié côté malien. On se rend donc chez les Anglais sans gloriole, si l’on peut dire, aucun des nôtres n’ayant été retenu à l’issue des épreuves de qualification. Ce qui est une manière comme une autre de remettre à l’honneur la pensée du Baron de Coubertin qui disait qu’aux jeux, l’important était d’y participer. Les nôtres iront donc à Londres au bon cœur d’une invitation du CIO. Ils seront donc 6 à porter les chances amoindries d’un Mali déjà blessé dans sa chair territoriale au Nord. Avec la participation remarquée de 2 de nos athlètes féminins : Fatoumata Samassékou (pour la Natation) et Rahamatou Dramé (pour le 100 m haies). C’est cette dernière qui est désignée comme porte-drapeau du Mali. L’ancien champion du monde en art martial, Daba Modibo Keïta, se rend à Londres pas au mieux de sa forme physique. Nous regretterons sans doute la non participation de la dame Aminata M. Traoré qui fut Médaillée d’Or aux Jeux africains et le boxeur Diaby qui a été disqualifié lors d’un contrôle anti-dopage ( ?). Les officiels maliens sont conscients des difficultés de l’heure. Mais ces jeux sont une vitrine dont chaque pays pourrait saisir la portée. Au moment où des regards compassionnels sont tournés vers nous, nos athlètes auront-ils la chance de nous ramener un rayon frais ? Nos énergies nationales s’en retrouveraient retrempées.

S. Koné

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