Leur cible était Hamchétou Maïga et ses camarades. Les membres de la fédération de basket sénégalais auraient demandé aux marabouts et autres charlatans de se focaliser sur les Aigles dames. Car ce sont elles les concurrentes les plus sérieuses pour la conquête du titre.
Le président de la Fédération sénégalaise de Basketball, M. Tandia ne pouvait pas s’imaginer que les devins de Yoff et de Pikine pouvaient se tromper de mise. En effet, dans une interview qu’il a accordée au journal sportif malien, « Fanion » du jeudi 29 septembre 2011, M. Tandia déclarait que, puisqu’on est en Afrique, il croyait au fétichisme et que de ce fait, le staff technique des Lionnes de la Téranga, les joueuses elles-mêmes et les responsables de la Fédération sénégalaise de basket s’étaient abstenus de goûter à l’eau provenant du sol malien. Idem pour la cuisine et cela bien qu’ils soient logés dans un grand hôtel de la place. C’était la condition pour que les Lionnes, détentrices du trophée depuis Madagascar 2009, rempilent. Histoire surtout de se venger des coéquipières d’Hamchétou Maïga qui ont humilié les Lionnes à domicile en 2007.
Pour donc l’emporter face au Mali comme le leur avaient prédit et recommandé leurs marabouts, les responsables de la Fédération sénégalaise de basketball avaient importé des cartons d’eau (ou de nassi dji) de Dakar en quantité suffisante. Ils ont aussi dépêché à Bamako des ‘’cuisiniers-marabouts’’ pour la cuisine.
Mais apparemment, ces charlatans n’avaient pas vu l’Angola prendre la place du Mali encore moins la défaite cuisante des Lionnes en finale face aux coéquipières de la charmante Sonia. Les « maudites » d’Angolaises ont déjoué les pronostics des marabouts du Sénégal et enlèvent le trophée que les joueuses et les supporters ont promis à la population de Bamako par un tour de la Rive Droite, quelques heures avant le démarrage des hostilités.
Questions : Les Angolaises sont-elles immunisées contre le nassidji des marabouts sénégalais ? Ou bien ces derniers ont-ils négligé un détail dans la préparation de leur potion : le fait que le Mali n’était pas seul et que seul Dieu peut ? Peut-être est-il que l’antidote de la potion n’était que de l’eau de douche que les joueuses sont obligées d’utiliser à l’hôtel ?
Amadou Salif Guindo
Afro basket ? : Affreux basket, oui !
Les Aigles dames voulaient trop bien faire. Leur volonté de nous donner la coupe s’est transformée en pression qui a trop pesé sur leurs épaules. Résultat, les Angolaises ont été plus agressives, meilleurs en rebonds offensifs et plus adroites aux lancers francs et aux trois points. Cela ne pardonne pas en basket et n’a pas pardonné. Ce qui a permis à la capitaine angolaise de qualifier la rencontre de ‘’grande match’’. Oui « grande » pour elle !
C’est tout simplement affreux le ciel qui est tombé sur la tête des Hamchétou Maïga, Djènè Diawara, Diana Gandéga et de toutes les autres. C’est particulièrement affreux pour la première citée qui va abandonner ses copines pour de bon pour aller pouponner son bébé et son petit mari. Qu’est-que cela serait plus juste qu’elle sorte, chez elle, avec la coupe à la main ! C’est affreux la déception infligée au public malien qui était en grosse attente pour lécher les blessures infligées par le foot Et puis, c’est affreux de penser qu’une génération de basketteuses vont quitter la scène avec cette tristesse qui rappelle Yaoundé 72. Une page qui tourne et qui ne nous promet rien !
Et puis, il faut le dire, c’est affreux pour le staff technique français qui encadrait nos dames de cœur de plus belle manière. Et surtout pour leur chef, Hervé Coudrey qui prenait personnellement en charge les dépenses financières de l’équipe. Lui qui couvait nos joueuses par respect pour elles et amour pour le Mali. C’est affreux pour les milliers d’anonymes qui en ont souffert le martyr seul ou en groupe. C’est affreux de voir BK écorché vif par la défaite, de voir affalé par terre un homme aussi affale d’ordinaire. C’est affreux de penser qu’à l’intérieur des frontières comme à l’extérieur, des BK ont souffert avec nos dames de cœur.
Et, comme c’est affreux de voir les supporters maliens qui sont incapables de pousser leur équipe aux moments difficiles. Non, l’Afro basket 2011, c’est tout simplement affreux.
Amadou Tall
Insolite
Un crocodile se perd, son maître le récupère
Le samedi 24 septembre 2011, aux environs de 18h00, les jeunes du quartier de Kalaban-Coura et ceux de Niamakoro ont été alertés par les cris de frayeur des enfants traversant un marigot. Il s’agit en effet d’un crocodile qui s’est certainement égaré. La bête était tranquillement dans le cours d’eau, sans aucune réaction. Et comme par miracle, un homme se présente sur les lieux en tant que maître de la bête. Ce qui semble sortir de l’ordinaire. Celui-ci préfère garder l’anonymat et dit n’avoir de compte à rendre à personne. Surtout à ceux qui croient qu’il ne garde pas bien un œil sur son fauve. Nous espérons que l’incident ne se reproduira plus.
Oumou Koné, stagiaire
