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Le bout du tunnel pour le football malien n’est pas pour demain. La participation des Aigles du Mali aux deux dernières phases finales de la CAN (2008 et 2010) se résume à une élimination prématurée au premier tour. C’est la pire des prestations de notre sélection nationale en 6 participations : finaliste en 1972 et quatrième en 1994, 2002 et 2004. Ces quatre performances tranchent avec l’humiliante élimination des deux phases finales de Ghana 2008 et Angola 2010.
Après ces deux échecs cuisants, il n’y a eu aucune évaluation, aucune remise en cause de nos dirigeants sportifs.
C’est dans cette impasse que la Fédération malienne de football s’engage avec le technicien français Alain Giresse pour attaquer les éliminatoires de la CAN 2012. On connaît la suite. Au terme desdites éliminatoires, le Mali (10 points) s’est qualifié sur le fil à la faveur du goal différentiel particulier contre le Cap-Vert (10 points). Une qualification sans gloire qui interpelle le sélectionneur Alain Giresse. Ses choix, sa méthode de travail et sa gestion du groupe ont mis à nu toutes les carences d’un technicien. Pourtant celui-ci disposait de tous les moyens et de toutes les cartes pour faire des performances.
Contre toute attente, Alain Giresse est toujours dans son fauteuil de sélectionneur. Il a même déjà déposé son programme de préparation pour la phase finale de la CAN 2012. Toutes choses qui ne surprennent guère au vu des ambitions et des objectifs de la Fédération malienne de football. Dans l’article 1 du contrat qui lie Alain Giresse à la Femafoot, les choses sont claires : «En tant que sélectionneur national, les objectifs fixés à M. Giresse sont : la qualification à la phase finale de CAN 2012, la qualification au second tour de phase finale de la CAN 2012».
La mission d’Alain Giresse à la CAN est tout simplement de passer le 1er tour. Un objectif en deçà des avantages du sélectionneur.
Avec un salaire mensuel de 13 120 000 F CFA, Alain Giresse a droit à une prime de qualification à la CAN 2012 (26 238 280 F CFA). Il a également bénéficié des primes de match lors des éliminatoires (le double de la prime des joueurs). Ses primes pour la phase finale sont à établir. Comme autres avantages, Alain Giresse et son épouse bénéficient de 9 billets d’avion aller-retour et un (1) billet aller simple en classe affaire. En deux ans de contrat, il a 500 000 F CFA de frais de téléphone par mois, 200 litres de carburant par mois et un véhicule 4X4 mis à sa disposition (avec révision et frais de réparation assurés). Sans oublier 2 mois de congés payés. Alain Giresse a enfin droit à un hébergement de haut standing. Depuis son arrivée au Mali, il se la coule douce dans une suite de l’Hôtel Azalaï Salam pour au moins 100 000 F CFA par nuitée (Soit 73 000 000 FCFA sans la restauration).
Enfin un avantage sous forme de bonus : la CAN 2012 prend fin le 12 février mais le contrat d’Alain Giresse expire le 31 mai 2012.
On est loin d’une surprise désagréable ! Le football malien est toujours dans l’agonie !
Baba Cissouma
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