Amadou Kanté : inspecteur de la Jeunesse et des Sports, spécialité entraînement.
« Seydou Keïta doit faire preuve de rassembleur »
« Je suis un peu optimiste. Je m inquiète du fait que nous n’avons pas une équipe stable, ni réelle. J’avoue que le comportement du sélectionneur dans le choix des joueurs reste souvent à désirer. Le fait qu’il hésite me rend pessimiste. Mais dans le domaine du football, il y a toujours des imprévus qui peuvent changer le cours de l’histoire. Si les joueurs se donnent la main, ils peuvent mieux faire et relever le défi. Si les Aigles parviennent à exploiter efficacement leur capacité individuelle et collective, ils peuvent créer la surprise. Ils en ont l’habitude. Pour ce faire, le capitaine de l’équipe nationale, Seydou Keïta, doit faire preuve de rassembleur afin que règne l’unité et la solidarité au sein du groupe. Son expérience est un atout considérable qui lui permettra de jouer pleinement son rôle de leader. Les Aigles doivent surtout montrer qu’ils ont chacun un seul objectif, c’est à dire, jouer pour le Mali. Ils doivent se battre, car c’est le drapeau national qui est en jeu. »
Alpha Keïta : supporteur du Stade malien à Médina Coura.
« C’est l’affaire de la nation et non de personne »
« Les gens sont inquiets, car notre équipe nationale est face à des adversaires coriaces. Les gens doivent admettre que les Aigles sont en mission extrêmement délicate. Mais les nôtres ont les moyens de tenir tête à leurs adversaires. Les Maliens ont assez souffert à cause de cette CAN. Il est temps que les dirigeants laissent l’entraîneur faire son travail. Depuis toujours, le problème a été l’ingérence des dirigeants dans le classement des joueurs. La plupart des joueurs qui sont sélectionnés dans l’équipe sont contraints de déposer de l’argent sur la table. En gagnant la coupe, les Aigles peuvent apaiser la tension dans le pays. En Guinée Equatoriale, les joueurs doivent s’unir et suivre les consignes de l’entraîneur. En un mot, ils doivent serrer la ceinture plus que jamais .C’ est l’affaire de la nation et non de personne, ni de club. »
Ousmane Coulibaly : ressortissant de Dio –Gare.
« Nous voulons enfin le trophée »
« A mon avis, cette affaire est facile. Notre bête noire qui est la Côte d’Ivoire n’est pas en forme. Les Aigles doivent faire confiance en leur propre capacité. Le plus important est que le capitaine Seydou Keïta se fasse respecter dans le groupe. Aussi, la Fédération malienne de football doit-elle régler toutes les situations de primes pour rassurer les joueurs. Tout le Mali est avec eux. Nous voulons enfin le trophée. L’Etat a assez fait pour le football malien. Cela doit être récompensé. Les joueurs doivent jouer pour la nation uniquement. »
Joseph GOITA : gestionnaire.
« Les Aigles n’ont pas droit à l’erreur »
« Les Maliens attendent ce trophée depuis l’indépendance. Le défi est grand quand on sait que l’équipe est dans un groupe très difficile. C’est pourquoi les joueurs n’ont pas droit à l’erreur. Ils doivent donner le meilleur d’eux-mêmes relever le défi face à leurs adversaires. Il s’agit, pour eux, d’exploiter toute leur capacité et leur compétence. Tout le monde a vu à la télévision nationale le président de la République remettre en personne le drapeau national au capitaine des Aigles, Seydou Keïta. Ce geste est frappant. Cela prouve toute sa confiance et tout son soutien pour l’équipe nationale. Notre souhait le plus ardent est la coupe, mais il faut que les joueurs fassent le maximum. »
Broulaye Sidibé : gérant de Parking au CICB.
« Le seul rêve des Maliens, c’est la coupe »
« C’est vrai que nous sommes dans un groupe très difficile, mais les Maliens méritent aussi la coupe. Nous sommes dans notre droit de réclamer le trophée à nos joueurs après tout ce qui a été investi par l Etat pour le développement du football au Mali. Ils ont nos bénédictions, mais il revient à eux de jouer avec courage afin d’accomplir le souhait des Maliens. Aujourd’hui, le seul rêve des Maliens, c’est la coupe. »
Abdoul Moumouni Bocoum : journaliste à L’Observateur.
« Les Aigles doivent être conscients qu’ils ne jouent pas avec des extraterrestres »
« Les choses seront très difficiles, mais pas impossibles. Seulement, les Aigles doivent être conscients qu’ils ne jouent pas avec des extraterrestres. Ils ont les mêmes valeurs que les Camerounais et les Ivoiriens. Pourquoi ne pas faire comme les Etalons du Burkina Faso lors de la CAN 2013. Il s’agit de mouiller le maillot. La victoire finale constituera un facteur de plus pour consolider la réconciliation nationale. On pourra sillonner toutes les régions du pays avec la coupe. »
Souleymane Sidibé : élève en terminale au lycée Abdoul Ballo de l’Hippodrome.
« Les joueurs doivent penser au peuple »
« La capacité et la régularité des Aigles à la CAN poussent la population à réclamer le trophée qu’elle attend toujours. Pour moi, chacun doit jouer son rôle. Seydou Keïta et ses coéquipiers doivent livrer bataille avec plus de conviction et de détermination sur le terrain. En jouant, les Aigles doivent penser uniquement au peuple. Un sacre continental permettra de renforcer la réconciliation des cœurs meurtris par la crise politico-sécuritaire. »
Daouda Diarra : professeur de physique et chimie au lycée Ibrahima Ly
« Les Aigles vont créer la surprise »
«Je garde l’espoir. Je pense que cette année, le Mali va faire une bonne CAN. L’équipe que nous avons actuellement est soudée et jeune. Ils l’ont prouvé ici à Bamako contre l’Algérie, battue 2buts à zéro. Je suis persuadé qu’ils vont créer la surprise. Il faut davantage que le ministère des Sports et l’ensemble des intervenants dans le domaine du football se mobilisent derrière les Aigles. En plus des sponsors, tout le monde doit jouer sa partition pour encourager ces jeunes. Cela est nécessaire. Les nôtres ne doivent pas trembler devant les adversaires. Les joueurs se valent.»
Alpha Cheick Sow : journaliste sportif
« Nous avons été surpris du choix de certains joueurs »
« Je pense qu’une suggestion avait été faite au sélectionneur national Henri Kasperczak. Je pense que cette suggestion n’a pas été prise en compte quand on regarde la sélection nationale pour cette compétition. Nous avons été surpris du choix de certains joueurs tel Modibo Maïga. Moi, je pense que ce dernier ne peut pas combler les attentes des Maliens. Après Modibo, il y’a aussi l’absence des deux Samba, tous milieux de terrain, chose qui a surpris beaucoup de supporteurs maliens. »
Adama Coulibaly : boutiquier à Faladié- Sokoro
« Il faut être optimiste »
« Je déplore d’abord l’absence de Cheik Tidiane Diabaté et je salue la présence de certains joueurs comme Adama Tamboura, Seydou Keïta et Fousseyni Diawara qui restent toujours des exemples pour le Mali, en matière de football. Ce que je voulais ajouter, on doute chaque année de la performance de l’équipe nationale du Mali, mais cette année les Aigles vont créer la surprise. De toutes les façons, toutes les équipes africaines ont des problèmes, nous ne sommes pas les seuls, mais il faut être optimiste. »
Propos recueillis par jean GOITA et Dramane COULIBALY
CAN 2015
Les Aigles doivent jouer jusqu’ au bout
Dans quelques jours, les amoureux du ballon rond auront les regards fixés sur Bata, la capitale de la Guinée Equatoriale, où débuteront les compétitions de la 30e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football. Une mission suicidaire mais pas impossible pour les Aigles qui évolueront sous leur tout nouveau maillot « Madiba », en compagnie du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée Conakry. Les nôtres ne sont pas favoris, malgré tout, les attentes du peuple qui sont grandes. Ce peuple du Mali aspire à inscrire son nom au tableau d’honneur. Un grand défi à relever pour les poulains du sélectionneur franco-polonais Henri Kasperczak. L’heure n’est plus aux critiques, ni aux agissements, mais plutôt à l’union sacrée derrière les Aigles.
A Malabo où Seydou Keïta et ses coéquipiers feront leur entrée dans la compétition contre le grand favori, le Cameroun, il faut dire que les choses ne seront pas du tout faciles pour nos joueurs. Privés de leur avant –centre vedette, Cheick Tidiane Diabaté, les Aigles auront du pain sur la planche .Que faire pour relever le défi ? C’est la question qui taraude les esprits. C’est pourquoi, ils doivent jouer jusqu’ au bout. Il s’agit pour les Aigles de prouver que leur participation à cette CAN (Coupe d’Afrique des nations) n’est pas un fait du hasard, ni un arrangement, mais plutôt une qualification méritée et arrachée de haute lutte.
Pour ce faire, les protégés de Kasperczak doivent exploiter leur jeunesse, leur potentialité individuelle et collective afin d’aller plus loin. Ces ressources, heureusement, ne font pas défaut mais il faudra avoir la conviction et la rage de gagner. Cela exige un certain nombre de conditions. D’ abord, les Aigles doivent accepter de se sacrifier et éviter tout calcul. Ensuite, l’entraîneur doit avoir une bonne lecture du jeu pour contrer la tactique de l’adversaire. Kasperczak doit être précis dans ses décisions. Chaque match est en soi une finale. La seule chose qui compte, c’est de jouer à fond pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens. Aux décideurs de se limiter qu’à leur responsabilité.
Le Mali a besoin d’une équipe soudée à l image de l’Allemagne ou de l’Argentine. La responsabilité est lourde, mais les Aigles ont le soutien du peule malien qui est mobilisé derrière eux jusqu’au sacre. A commencer par le président de la République, qui en remettant les couleurs nationales au capitaine des Aigles Seydou Keïta, a rappelé que seul le Mali doit compter. Dans tous les cas, les Aigles sont devant le fait accompli. Le vin est déjà tiré. Il s’agit de le boire et affronter l’ennemi avec courage, abnégation et détermination.
La régularité à la CAN est un argument qui doit permettre aux joueurs maliens de se faire confiance et de donner le meilleur d’eux-mêmes. A nous, la CAN 2015 !
Jean GOITA
Bravo
aller aigles
je te felicite les aigles que dieux nous donne coup d afrique en cette t anne
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