«Pour remporter la coupe d’Afrique, il faut le maximum de solidarité et d’engagement de la part des Aigles», dixit Molobaly Sissoko ancien sélectionneur des Aigles
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Au soir du tirage au sort qui a eu au Centre international de conférence à Accra au Ghana, le vendredi 19 octobre dernier, nous nous sommes déplacés à Kati où nous avons rencontré Molobaly Sissosko dans son Sananfara natal. L’ancien sélectionneur des Aigles en 1992-93 nous a livré ses appréciations sur la qualification des Aigles du Mali pour les phases finales de la CAN 2008, sa vision de la préparation des Aigles et son évaluation des chances du Mali dans le groupe B, appelé groupe de la mort. Le Mali peut-il remporter la coupe ? Molobaly a également répondu. Suivez le regard du technicien.
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Quelle appréciation faites vous du parcours des Aigles pendant les éliminatoires ?
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Molobaly Sissoko : Au cour des éliminatoires, il y a eu du bon et du moins bon. Il faut avouer que la qualification a été obtenue difficilement. Avant le début du tournoi, j’avais pensé que le Mali et le Togo allaient sortir de ce groupe. Le Togo est tombé, le Mali passe avec peine et à ma grande surprise le Bénin s’est qualifié.
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Vous avez dit moins bon. Quel correctif faut-il apporter au jeu des Aigles ?
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C’est au niveau de la conception du jeu qu’il faut apporter le correctif. Ce qui relève de l’entraîneur. Depuis 2002-2004 on tourne autour du même noyau de joueurs. Plusieurs entraîneurs sont passés, ils n’ont pas été tous mauvais. Tout dépendra de la gestion de l’effectif. Il faut savoir maîtriser cet effectif surtout que la qualification a été difficile. Elle a été finalement arrachée, tout le monde est content mais le plus dur est à venir. C’est-à-dire aller au Ghana, participer de façon honorable en franchissant au moins le premier tour.
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Pour être plus précis, quel compartiment a vraiment besoin de renfort ?
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A mon avis, il y a des problèmes au niveau de la défense. Il faudrait revoir aussi un peu le milieu de terrain. Y a-t-il des caprices, de l’indisciplines ou du laisser aller ? Je ne sais pas trop puis que je ne connais pas les consignes de l’entraîneur.
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Est-ce que les joueurs locaux ont encore quelque chose à apporter dans cette équipe ?
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Les locaux peuvent apporter quelque chose. C’est une question de dosage. Il s’agit d’abord de savoir si le staff technique n’est pas sous l’influence des professionnels, ce qui risque de barrer la route aux locaux. Sinon, les locaux qui sont bons ont leurs mots à dire. Je me réjouis d’ailleurs de l’organisation prochaine d’une CAN réservée aux joueurs africains des championnats locaux. S’il n’y a pas d’ostracisme de la part des professionnels, les locaux peuvent pleinement s’exprimer parmi eux.
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Pour une telle compétition, comment doit s’effectuer la préparation ? Surtout avec une équipe composée en majorité de professionnels
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C’est une question d’organisation. Il serait souhaitable que les matches amicaux contre les équipes européennes soient arrêtés. Que les matches amicaux se passent dans les pays où le climat se rapproche de celui du Ghana. Il faut également jouer contre des équipes dont le style ressemble à ceux de nos adversaires de poule. Par exemple, on peut jouer contre le Ghana. En jouant contre le Cameroun, il y a des enseignements à tirer pour mieux affronter la Côte d’Ivoire.
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Justement, quelles sont les chances du Mali dans le groupe B composé du Nigeria, de la Côte d’Ivoire et du Bénin ?
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Honnêtement, je n’ai pas souhaité que le Mali se retrouve dans la même poule que la Côte d’Ivoire ou le Cameroun. Maintenant c’est fait, la Côte d’Ivoire est là. Quelque part, c’est bien aussi. Quand on n’a pas les faveurs des pronostics, on arrive à se surpasser. Tel fut le cas du match retour contre le Togo. C’est une poule assez équilibrée avec un léger avantage pour la Côte d’Ivoire. La deuxième place pourra se jouer entre le Mali et le Nigeria. Dans ce duel, le Mali garde toutes ses chances de qualification pour le second tour.
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Et la coupe alors, est-elle à la portée des Aigles du Mali ?
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C’est possible. Mais tout dépendra de notre engagement et de la forme de nos adversaires après le premier tour. Si l’on retrouve un Ghana ou un Cameroun sur notre chemin, ça va être plus difficile. Voir le Mali remporté la coupe d’Afrique, cela me fera plaisir. Ce sera une fierté pour moi parce que je suis malien. Mais ça m’étonnerait également.
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Vu le potentiel de notre effectif, n’a-t-il pas les moyens de remporter cette coupe ?
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Un regroupement d’étoiles ne donnent pas forcement une constellation. On a vu que, avoir des joueurs de très grande renommée n’est pas toujours synonyme de bon résultat. Le cas du Réal de Madrid à une certaine époque est révélateur. Il faut qu’il ait une complémentarité, une discipline. Les joueurs doivent accepter de vivre ensemble et de s’accepter. Est-ce que tous les clivages sont éteints ? La question de leadership dans le groupe n’est-elle pas plus un handicap pour la cohésion ? N’y a-t-il pas des joueurs qui ne veulent pas taire les querelles, mouiller le maillot et jouer pour l’honneur du pays. S’il y a des joueurs de ce genre va-t-on avoir le courage de les écarter. C’est à partir de là que l’on pourra faire quelque chose.
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Quel est votre pronostic pour le carré d’as ?
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Je vois le Ghana, même s’il court le risque de se faire éliminer avant la finale, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Le Mali peut bouleverser cet ordre avec un peu de chance et le maximum d’engagement.
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Je félicite les Aigles dames de basket pour leur consécration à la CAN de Dakar. Je félicite le nouveau ministre de la jeunesse et des sports, M. Hamane Niang, pour sa nomination à la tête du département et je lui souhaite plein succès. Je souhaite également plein succès aux Aigles à la CAN Ghana 2008.
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Propos recueillis par Drissa Sangaré
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Basket ball : Le Djoliba échoue en ¼ de finale du 13è CAN des clubs féminins à Maputo
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Au Commencement de cette compétition le 19 octobre dernier à Maputo au Mozambique, les Rouges de Bamako, championne d’Afrique en 2005, était tombé dans un groupe A relativement moins relevé. En match de poule le Djoliba a été opposé au Férroviaro, Desportivo (tous deux du Mozambique), Dolphins (Nigeria), ABC (RCI) et Arc-en-ciel (RDC). Alors que, le groupe B composé des clubs bien connu comme Primero d’Angola (championne sortante), First Bank du Nigeria une ancienne championne se déchirait pour la première place du groupe. ISPU du Mozambique, KPA du Kenya et Lupopo du Mozambique faisaient figure d’outsiders dans ce même groupe B.
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Les Protègés de Mohamed S. Maïga, manager principal, ont terminé la phase de poule 3è groupe avec cinq (5) matches joués, trois (3) victoires et deux (2) défaites. Les notre ont échoué face aux deux équipes Mozambicaines. Ce qui était déjà un signe des limites du Djoliba et la détermination des Mozambicaine à jouer le premier rôle dans cette compétition. Comme si cela ne suffisait pas, le Djoliba a été de nouveau opposé, en ¼ de finale le vendredi 26 octobre dernier, au ISPU classé deuxième du groupe B. Cette rencontre fut fatale pour nos représentantes qui seront battues par le score de 65-51. En aucun moment, le Djoliba dames n’a pu franchir la barre de 65 points. Une performance en deçà des normes internationales qui planchent sur les 70 points. Fatoumata B. Dia, capitaine, présente au tournoi avec tout nouveau bébé, et ses camarades se contenteront de jouer le match de classement, 5è et 6è place, loin du podium.
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Le Djoliba dames a échoué en ¼ de finale malgré le renfort de taille de Aminata Sininta de l’Usfas, recemment venu du CAN de Dakar, et de Minata Kéïta de l’AS CII, ancienne championne junior et présélectionnée de l’EN senior. Il y avait quand même une absence de taille, celle de Fanta Touré ‘’Mami’’, reine de la saison 2006-07 et championne d’Afrique 2007.
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Son absence est officiellement justifiée par une raison de santé mais il faut signaler qu’il y aurait aussi des incompatibilités d’humeur.
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