Les Aigles du Mali conscients de l’enjeu du match contre la RD Congo ce lundi à Durban à 17 h TU

Les matches de la troisième journée de la poule B semblent être très attendus ce lundi à partir de 17 h TU. A Durban, les Aigles du Mali, 2è avec trois points, affronteront la RD Congo, 3è avec 2 points. A Port Elizabeth, c’est le choc Niger (4è avec un seul point) et le Ghana, premier du groupe avec 4 points. Dans cette poule, toutes les équipes ont la possibilité d’être qualifiées. Les Aigles du Mali ont conscience de l’enjeu du match contre la RD Congo. Une victoire ou un nul les qualifie pour les quarts de finales. 

On connaitra, aujourd’hui, les deux équipes qui seront qualifiées pour les quarts de finale au niveau de la poule B. A l’affiche, deux grands matches sont au programme. Il s’agit de l’opposition RD Congo-Mali à Durban et Niger-Ghana à Port Elizabeth. L’enjeu de ces rencontres est le même. C’est pourquoi, elles se joueront à la même heure (17 h TU). Dans cette poule, chacune de ces équipes peut se qualifier pour les quarts de finale. C’est une finale, comme disait l’autre.

Le Mali, qui dispose de trois points avec la deuxième place, a besoin d’une victoire ou d’un nul face à la RD Congo pour décrocher son ticket. Alors qu’une défaite peut donner la chance à la RD Congo de Claude Le Roy d’être qualifié. “C’est un match capital pour nous. Nous sommes condamnés à faire un bon résultat si nous voulons nous  qualifier. Nous savons que ce sera un match difficile, mais nous n’avons d’autre choix. C’est pourquoi, nous nous sommes concentrés sur le match, après la défaite contre le Ghana” a déclaré le capitaine des Aigles, Seydou Kéïta.

Pour Patrice Carteron, cette rencontre est très importante pour la suite de la CAN. “Si nous voulons rester à la CAN, il faut que nous gagnions ce match. Il n’ y a pas de calcul à faire, c’est vrai que nous sommes dans  la même situation qu’en 2012, mais cette fois-ci, nous avons beaucoup de chance d’être qualifiés. Les joueurs sont conscients de ce match. Ils sont motivés pour donner le meilleur d’eux-mêmes, malgré la défaite contre le Ghana” dira Carteron.

L’autre affiche de cette troisième journée, c’est le match Niger-Ghana où la qualification de chacune des deux formations est possible. Si le Niger arrive à battre le Ghana et que le Mali aussi batte la RD Congo, les deux équipes se qualifient. L’ambition pour le Mena du Niger, c’est de jouer cette année les quarts de finales. Pour les joueurs, les journalistes et même les supporters, la qualification est encore possible.

Les coulisses d’avant match

Dix millions de FCFA…

C’est la somme que chaque joueur du Mena du Niger devrait toucher en cas de victoire contre la RD Congo, le 24 janvier, lors de la deuxième journée des matches de la poule B. C’était la promesse du président de la République du Niger à la sélection. Et la valise était dans les vestiaires. Malheureusement, le Niger s’est contenté d’un match nul.  Selon nos informations, le président de la République a augmenté la mise si le Niger arrive à se qualifier pour les quarts de finale. C’est dire que Maazou et ses coéquipiers sont très motivés et déterminés. Et  le Ghana est désormais averti !

 Les marabouts du Niger prient pour le Mali  

Parmi la délégation du Niger, il y a beaucoup de marabouts. Ils sont enfermés à l’hôtel afin de bien faire leur travail. Leur souhait est de voir le Niger et le Mali jouer les quarts de finale. Ils prient chaque jour pour cela. Même les journalistes et les supporters du Niger souhaitent la qualification du Mali.

 Les raisons du départ de Sambou Yattabaré

Le milieu de terrain des Aigles du Mali, Sambou Yattabaré, a quitté la sélection nationale depuis le vendredi 25 janvier pour son club. Après le match contre le Ghana du jeudi 24 janvier, le joueur a décidé de ne plus rester avec les Aigles du Mali, après plusieurs tentatives pour le retenir. Le sélectionneur national des Aigles, Patrice Carteron, qui n’a pas posé de problème sur son départ, a donné des explications : “Effectivement Sambou Yattabaré a décidé de quitter l’équipe. Peut-être qu’il n’a pas joué les deux premiers matches contre le Niger et le Ghana. Pour moi, cela ne peut pas être une raison pour quitter son équipe puisqu’il reste des matches à jouer. Comme il a insisté, finalement j’ai informé mon staff et nous avons donné notre accord. Mais, je pense qu’il ne devrait pas quitter le Mali, son pays, dans cette phase de la CAN. Il devrait attendre. Mais, je n’ai d’autre choix que de continuer à travailler avec les 22 joueurs que j’aie”.

Selon nos sources, Sambou Yattabaré n’a pas du tout compris le fait que Samba Sow, qui vient d’une blessure, a été préféré par Carteron à lui lors du match contre le Ghana. Et s’il ne joue pas avec les Aigles, il préfère rentrer pour jouer dans son club, selon nos informations.  Finalement, il a pris son avion, vendredi matin, pour la France avant juste le départ des Aigles à Durban pour leur troisième match.

 500 supporters Angolais

Décidément, le Mali possède la plus petite délégation à cette 29ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Afrique du Sud avec une trentaine de personnes dont huit supporters seulement. Tous les autres pays présents se sont déplacés avec une forte délégation composée de supporters et de journalistes. Si le Niger voisin a affrété deux avions spéciaux avec plus de 300 supporters et une trentaine de journalistes, l’Angola a amené à la CAN plus de 500 supporters. Ils ont pris presque tous les hôtels de Port Elizabeth où la sélection angolaise jouera son troisième match de poule le 27 janvier contre le Cap Vert. Les supporters angolais sont hébergés à l’hôtel Town Lodge où logeaient les journalistes et certains supporters du Mali.

 Pas de supporters envoyés par la FENASAM

C’est la principale question qui est, aujourd’hui, sur toutes les lèvres en Afrique du Sud. Le président de la Fédération Nationale  des supporters des Aigles du Mali (FENASAM) Adama T. Coulibaly avait promis d’envoyer une quarantaine de supporters pour soutenir la sélection du Mali à la CAN à travers une campagne médiatique. A dix jours du début de la compétition, aucun supporter sponsorisé par cette fédération n’a effectué le déplacement en Afrique du Sud. Alors que le président Coulibaly avait organisé des quêtes auprès de beaucoup de structures et même des personnes de bonne volonté pour que sa délégation puisse venir à la CAN. A défaut d’envoyer des supporters, le président de la FENASAM devrait avoir des moyens pour se rendre en Afrique du Sud. Il doit faire une conférence de presse pour donner les raisons afin d’éclaircir ses partenaires. Sinon, il risque d’avoir un sérieux problème.

Selon nos informations, le ministère de la Jeunesse et des Sports a porté plainte contre le président de la Fédération Nationale des Supporters des Aigles du Mali pour avoir confectionné des pagnes à l’effigie des Aigles du Mali.   Affaire à suivre!

Le Mali ne doit rien à Giresse

Présent en Afrique du Sud pour suivre les matches de l’Angola, prochain adversaire du Sénégal aux éliminatoires de la Coupe du Monde 2014, l’ancien sélectionneur national des Aigles, Alain Giresse, ne cesse de ternir l’image du Mali. Il a dit à certains de nos confrères qu’il a attaqué la Fédération Malienne de Football devant la FIFA pour non-paiement d’un mois de son salaire. Ce qui est totalement faux, selon de sources proches du ministère de la Jeunesse et des Sports. “Ce que Giresse est en train de faire est très grave. Le Mali ne lui doit rien. Il a été mis dans ses droits. Et la fédération n’a rien  à voir avec son salaire. Il est payé par le ministère par virement bancaire».

Ce n’est pas tout. Le technicien français se moque toujours des Maliens. Il ne cesse de dire aux gens : “Le Mali, le pays où il y a de la guerre…. “. Peut-être que c’est la raison fondamentale qui l’a poussé à quitter le Mali.

 Port Elizabeth-Durban comme Bamako-Gao

La distance entre Port Elizabeth et Durban est exactement la même chose qu’entre  Bamako et Gao:  1 200 Km. C’est cette distance que certains officiels de la délégation, les journalistes et les supporters ont parcourue, samedi, par bus climatisé, très confortable. Il s’agissait de mieux découvrir l’Afrique du Sud de long en large. Le voyage, qui a duré plus de 13 heures de route, s’est passé dans des agréables conditions.

C’est aux environs de 8 h 45 mn (6 h 45 mn TU) que le bus a pris le départ à l’hôtel Town Lodge pour Durban. Après quatre escales,  il est finalement arrivé à Durban aux environs de 23 heures (21 h TU) sans problème. Au cours de ce voyage  purement touristique, les gens ont pu découvrir la maison maternelle de Nelson Mandela, là où il est né.

C’est à l’hôtel Garden Court de Durban, en face de la mer, que les journalistes sont hébergés avec certains responsables des supporters.

Par Alou B Haïdara, notre envoyé  spécial à Durban

Mali- RDC se joue déjà dans les coulisses :

Joseph Kabila dégaine 20 millions de Fcfa pour la tanière congolaise et promet des enveloppes alléchantes  aux buteurs

40 000 dollars, soit l’équivalent de  20 millions de Fcfa, c’est le montant déjà perçu par chaque joueur congolais grâce à la main généreuse  du président Joseph Kabila. Lequel a dû casser la tire-lire du trésor congolais en cette période de la CAN.  Au moment où la délégation malienne a déposé ses valises samedi dans la nuit à Durban.

A l’opposé des Léopards gracieusement injectés et requinqués pour affronter le onze national malien, les joueurs maliens eux, se tournent les pouces et devraient  attendre leur qualification pour le deuxième tour avant de passer à la caisse. Comme quoi il va falloir passer à la vitesse supérieure après l’écueil des Léopards avec en prime l’encaissement de leurs modiques émoluments de matches d’un montant de 12 millions Fcfa pour chaque joueur. Sur ce pactole, les joueurs, dans un élan de solidarité nationale, ont décidé de contribuer  à hauteur de  2 millions Fcfa chacun, se joignant ainsi  à l’appel national  d’effort de guerre.

Le Mali est l’une des équipes la moins nantie de cette compétition sud-africaine en terme de mobilisation des ressources financières. Sûrement, contexte de crise oblige ! On peut dire, d’ores et déjà, que la guerre psychologique  sur ce plan  est gagnée d’avance par la tanière de la RDC qui part avec une longueur d’avance.

Selon une source autorisée consultée par L’indépendant , chaque joueur  congolais a perçu 25.000 dollars représentant la prime de participation ainsi que 15.000 dollars  comme prime de match, à raison de 5.000 dollars par rencontre (soit un total de 40 000 dollars , l’équivalent de 20 millions defcfa). La même source de préciser que le sélectionneur national, Claude Leroy, le Veinard des sorciers blancs  sous nos tropiques  a touché le double de cette somme, soit 80 000 dollars (40 millions fcfa). 216.000 dollars supplémentaires  ont été décaissés pour encourager les supporters inscrits sur la liste officielle. Pour le match de demain, notre envoyé spécial à Durban confirme que 20 000 euros, soit plus de 13 millions de FCFA  est la prime promise par l’Etat congolais au joueur qui aura la baraka  de marquer le premier but contre le Mali. Une enveloppe de 40 000 euros soit plus de 26 millions de FCFA sera remise à celui qui marquera le deuxième but et 80 000 euros, soit plus de 52 millions FCFA , à l’auteur du troisième but. Quelle générosité !

Néanmoins tout le monde  est conscient de la crise que traverse le Mali. Les conditions de participation des Aigles ont été très difficiles et cela peut être une source de motivation, un  levier déclencheur  pour nos joueurs qui se battront et sortiront de leurs tripes la victoire tant attendue par le peuple cet après-midi pour confirmer leur titre de favori en se qualifiant pour le 2ème tour.

C’est vrai que l’argent ne fait pas le moine sinon les pays qui sont plus au petit soin de leurs dignitaires comme l’Angola de Dos Santos qui a dépêche en terre sud africaine (plus de 500 supporteurs), l’Afrique du Sud de Jacob Zuma qui joue à domicile ou  l’Algérie (2ème pays africain selon le classement Fifa et présents à la Can avec plus de 100 journalistes dans sa délégation), ne seraient  pas en difficulté, voire même éliminés comme le cas de l’Algérie et l’Angola. Le capitaine des Aigles, Seydou Kéïta et ses coéquipiers sont conscients de l’enjeu  de cette compétition. Quant à la situation socio-politique que traverse le pays, en remportant cette compétition, les Aigles offriront un cadeau précieux à tout un peuple. Allez les gars, la crinière devant, et faites nous plaisir.

                                     Clarisse NJIKAM

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