De notre envoyé spécial à Port Elizabeth
Le ciel gris engloutit progressivement le Westbourne Oval Stadium de Port Elizabeth ce 17 janvier 2013. Sur la pelouse, l’équipe nationale du Mali s’entraîne avec ardeur pour préparer son premier match de la CAN 2013, face au Niger (20 janvier). C’est tout ce que les joueurs peuvent faire pour leur pays, ravagé au nord par un conflit armé.
« On est obligés de penser à ce qui se passe au Mali parce qu’on est avant tout des citoyens maliens et des enfants de ce pays », confie le milieu de terrain Samba Sow, après l’entraînement. Son coéquipier Mahamane Traoré confirme : « Même si on est ici, on suit ce qui se passe au Mali parce qu’on a de la famille là-bas. Mais tout ça, ça doit nous motiver. »
« On est en guerre ici »
L’entraîneur français et l’encadrement veillent d’ailleurs à ce que les joueurs ne se laissent pas déstabiliser par cette attente populaire. « Les gens ont tellement envie de vivre des choses positives après des mois et des mois de difficultés qu’ils mettent énormément d’espoirs dans cette équipe, explique Patrice Carteron. Après, il ne faut pas se mettre une chape de plomb sur les épaules. Il faut au contraire donner beaucoup de plaisir aux gens en prenant nous-mêmes du plaisir. »
Samba Sow est sur la même longueur d’ondes : « On n’est pas perturbés. On veut juste faire quelque chose de grand pour que les Maliens retrouvent un beau sourire et que la paix revienne au plus vite au Mali. On a besoin de ça. » Puis Sow conclut :« J’ai dit en rigolant qu’on est en guerre ici, parce qu’on a un trophée à ramener. Si on gagne la CAN, le peuple ne va pas pour autant oublier la guerre. Mais il sera soulagé un moment… »
RFI
que dieu vous accompagne dans votre mission combien patriotique
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