En vue de trouver une solution idoine à la crise du football malien, le directeur du Développement et des associations membres de la Fifa pour les régions Afrique et Caraïbes, Veron MosengoOmba, a été reçu, samedi dernier, en audience par le Premier ministre, Dr Boubou Cissé. Il s’agissait de faire une mise en garde aux acteurs du football malien à travers le message du président de la Fifa et celui de la Caf aux autorités maliennes. C’était en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré, et de la présidente du Comité de normalisation de la Fédération malienne de football, Mme Daou Fatoumata Guindo dite Mimi. Nous avons recueilli les propos de Veron MosengoOmba à sa sortie de l’audience.
Vous sortez d’une audience avec le Premier ministre, Dr Boubou Cissé. De quoi avez-vous parlé ?
Je suis venu apporter le message des présidents de la Fifa et de la Caf au Premier ministre malien. J’étais censé venir avec le président de la Caf, Ahmad Ahmad, qui a eu des choses à faire aux dernières minutes. Le message des présidents de la Fifa et de la Caf est simple et clair. La Fifa restera toujours aux côtés du football malien parce que le Mali est une grande nation de football en Afrique, rien qu’en regardant les résultats des jeunes Maliens. C’est ce que la Fifa supporte. Le développement du football des jeunes : filles et garçons. Vu cela, il n’y a pas deux ou trois personnes qui peuvent prendre ce football en otage.
La Fifa a donné un message clair. C’est que l’assemblée générale ordinaire qui doit être organisée le 15 juin prochain ici à Bamako, si certaines personnes essayent de saboter cette assemblée générale, la Fifa prendra ses responsabilités et aller même, s’il le faut, suspendre la Fédération malienne de football et le Mali pour des compétitions de la Fifa et même pour la Can “Egypte-2019” qui commence le 21 juin prochain. C’est le message de la Fifa et de la Caf que j’ai apporté au Premier ministre qui est très sensible parce que je pense que, comme lui, tous les Maliens sont fatigués.
Comment comprendre que dans un grand pays de football comme le Mali, il n’y a pas de championnat ? Il n’y a pas de championnat qui se joue ici. Alors s’il n’y a pas de championnat, le président de la Fifa a échoué et la famille du football malien a échoué aussi. Ce qui n’est pas normal. Voilà le message que je suis venu apporter au Premier ministre malien.
Où se situe le blocage dans la feuille de route envoyée le 18 mars dernier ?
Nous, on n’a pas vu de blocage dans cette feuille de route si ce n’est que le championnat avec les 23 équipes qui n’a pas encore démarré. Sinon la feuille de route suit son cours et il y aura l’assemblée générale pour adopter les statuts et ensuite l’assemblée élective.
Pour nous, la feuille de route de la Fifa suit son cours, mais malheureusement le seul point qui n’a pas marché, c’est le championnat et là ce n’est pas nous qui irons sur le terrain. Ce sont les clubs.
Des sanctions individuelles sont-elles prévues ?
Des individus pourraient être sanctionnés s’il y a eu des violations des statuts du football malien.
Vous repartez satisfait de votre rencontre avec le chef du gouvernement ?
Très très satisfait comme je viens de le dire en plaisantant qu’il faut que le football malien profite du jeune Premier ministre qui aime le football.
La rencontre était très bien et j’ai été très impressionné d’abord par sa connaissance du football de ce pays. La rencontre était très enrichissante.
Réalisé par Youssouf KONE