Le sport malien dans toute sa diversité est aujourd’hui surplombé par une crise sans précédent. Il se dirige sûrement vers un blocage débonnaire et cacophonique susceptible de compromettre la légitimité du patrimoine sportif de notre pays. Cela, sous les yeux putrescibles, majestueux et même gringalets du pouvoir public. Ou, voire même des mains mises de ce dernier. Car, ces crises font en l’espèce l’affaire d’un groupuscule de gens qui veulent s’interférer à tous les âges. Et du coup, contribue à l’enterrement du sport national.
Depuis des années, le sport malien est dans l’enfer. Il est contrasté par des crises qui ne disent pas en réalité leurs noms, l’impasse est plus que jamais dans l’air. Des déchirements de part et d’autre. Des combats inutiles, providentiels et d’intérêt ou même des guerres de personne. Le football comme le basketball, la boxe aussi bien que le taekwondo et l’hippisme, le judo, la lutte traditionnelle… font aussi les frais. Si certaines disciplines de notre sport évoluent avec succès, ces dernières doivent s’en passer d’abord de ces crises destructives qui sont sans scrupules pour en fait pouvoir rayonner.
Le football malien considéré comme le sport roi au Mali, est le sport le plus accidenté, tourmenté et agité. Après la crise lointaine autour des Aigles du Mali, et la périodique crise de personnes qui s’est également invitée dans la danse au sortir de l’élection des ligues de Kayes et de Bamako et aussi la montée en ligue I du Nianan de Koulikoro qui avaient été annulées par un organe incompétent de la FEMAFOOT. Toute chose qui suscita alors un bras de fer haltérophile, inédit qu’avait alors engagé Sékouba Keita collatéralement avec certains clubs de la place contre le bureau de la ligue de Bamako.
Malgré l’intervention de la 40ème Assemblée Générale de la FEMAFOOT, validant ainsi l’élection des ligues de Bamako et de Kayes, ces derniers restent toujours laconiques et retranchés dans leur casserole de refus et de non respect des règlements. Les dirigeants de ces clubs au nerf d’acier nourrissent déjà l’ambition de créer une autre structure parallèle à l’instance du sport roi de notre pays. On ne sait pas où se tangue le navire de ces récalcitrants opportunistes. Certainement, une destination inconnue. Mais, là où le bât blesse c’est au Ministère. En effet, le ministre en charge des Sports demeure sourd et aveugle en la matière. Il ne pipe pas mot à sur le football, car ces hommes sont puissants et très puissant, ou même capables de mettre en cause son poste. Et, les belliqueux présidents et dirigeants de clubs violeurs des textes s’activent et persistent précairement dans l’incohérence nuit et jour.
L’hippisme est aussi la cible de ces incohérences depuis déjà un an. Après les évènements du Grand Prix du Cinquantenaire de notre pays, nul n’ignore aujourd’hui que l’hippisme embrasse aussi un étrange destin, dont on ignore encore l’issue. Ce conflit qui oppose la Fédération à l’Association des propriétaires de chevaux s’éternise aussi. Du coup, un arrêt de mort se fait signaler à l’horizon. La course hippique qui fait aussi les écueils de cette crise généralisée du sport malien, sanglote depuis plus de dix mois et a du mal pour trouver une solution. PPR est encore impuissant. Malgré sa caractéristique révolutionnaire, il n’abouti pas à une solution meilleure, idoine de sortie de crise. Et, il se fait alors briller par des suspensions.
La FEMABOXE ne fait pas, elle aussi, exception dans cette crise anonyme du sport malien. Elle oppose la Ligue de Boxe de Bamako et la FEMABOXE. Les vraies raisons de ce différent est plus ou moins floue et PPR et ne bondit pas. Le monde du Taekwondo est largement divisé. D’un côté la FEMAT et de l’autre la FENATAM. Mais, encore du silence pour PPR. Aucune décision tranchante. Quelle portée du sens révolutionnaire du ministre Djiguiba Keita.
Face à des situations d’incompétence et débonnaire de l’autorité de la tutelle du sport malien, Il est indéniable que le sport de notre pays dans sa généralité ait à subir un chao transcendé. Ces attitudes du chef des sports maliens sont, d’ores et déjà, susceptibles de tuer le patrimoine sportif du Mali. D’où la naissance du bicéphalisme dans les différentes disciplines sportives du pays Car, n’importe qui se sentira mécontent ou verra ses intérêt menacés tentera de créer sa structure sportive. Tel fut notamment le cas du Taekwondo et de certains dirigeant de clubs de football qui ont créé leurs clubs au détriment de leurs clubs d’origine et à vie. Mais, ces derniers sollicitent aujourd’hui le concours de ce club historique pour être le porte-drapeau de leur combat qui en lui-même ne profite en rien de cette guerre. Mais quel intérêt suscite ce combat illégitime et inopportun ? Les uns et les autres ont intérêt de venir à de meilleurs sentiments en vue de mettre le sport national au dessus de tous. Les autorités nationales doivent également prendre le problème à bras le corps pour enfin débarrasser le sport malien de toutes ces vilénies qui ont de nature à le stigmatiser. Sinon, notre sport risque d’être à la traîné de celui des autres pays ou figurera simplement dans l’architecture sur le sport continental et international.
Miguel Touré