La CAN 2023 a connu son épilogue le 11 février 2023, par le sacre du pays organisateur, la Côte d’Ivoire. Dans la foulée de la victoire, le drapeau marocain a été brandi par Max Alain Gradel, le capitaine des éléphants, suscitant des interrogations chez les détracteurs des nouveaux champions d’Afrique.
On se souvient de la qualification in extremis des éléphants à cette 34ème édition de la coupe d’Afrique des Nations. L’équipe était au bord de l’élimination à la fin de la phase des poules, surtout après la lourde déculottée 0-4 infligée par la Guinée équatoriale. Avec 3 points en trois matchs, n’eût été la victoire du Maroc sur la Zambie, le pays hôte n’avait aucune chance de se qualifier pour les huitièmes de finale.
«Cabri mort n’a plus peur de couteau»
Après avoir frôlé l’élimination, cette équipe est devenue invincible jusqu’à l’issue de la compétition qu’elle a terminée avec le trophée sur la trompe, en battant en finale le Nigéria. Un détail qui a échappé à peu de personnes : Dans l’allégresse de ce sacre, on a aperçu le drapeau du Maroc brandi par le capitaine des éléphants, Max Alain Gradel. Un fait qui n’a pas échappé aux commentaires.
Un signe d’intégration ou de reconnaissance ?
L’équipe marocaine a bénéficié du soutien des supporters ivoiriens lors de son match contre la Zambie. Beaucoup d’entre eux arboraient les couleurs du royaume qui a contribué à la qualification des Eléphants. Remerciements, prises de photos avec les Lions de l’Atlas, prématurément sortis de la course, ont été des faits marquant.
Mais le geste du capitaine des Eléphants nous amène à formuler deux hypothèses sous la forme interrogative. La première : un signe d’intégration africaine à la fin d’une compétition qui regroupe désormais 24 nations africaines et des millions de téléspectateurs à travers le monde ? La seconde hypothèse : un geste de reconnaissance à l’endroit de ce pays qui aura contribué au sacre des pachydermes ?
La leçon de vie
Pour Roger Milla, ancienne gloire des Lions indomptables du Cameroun, «la Côte-d’Ivoire s’est qualifiée grâce à ses 3 points obtenus en phase de groupe. C’est la règle de la CAF».
Malgré tout ce que l’on dira ou pensera, cela n’entache en rien l’exploit de ces vaillants joueurs qui viennent enrichir la galerie de leur pays avec une troisième étoile.
Si Djibril Tamsir Niane a parlé du «Réveil du lion» à propos de Soundiata Kéita, qui a fondé le plus grand empire en Afrique sub-saharienne, nous pouvons parler du «réveil de l’éléphant» qui s’empare la part du lion dans la forêt. C’est aussi une preuve tangible que la réussite est au bout de l’effort. Et que dans une compétition surtout d’une envergure continentale, chaque seconde compte, jusqu’au coup de sifflet final.
Ces jeunes ont repris force, ont cru en eux et se sont donnés les moyens pour réussir. Félicitations aux Eléphants ! Un trophée amplement mérité !
Broulaye Koné, Stagiaire