Il n’y aura aucun club de Manchester en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. United est tombé à Bâle (2-1) tandis que City, vainqueur du Bayern (2-0), est éliminé en raison de la victoire de Naples à Villarreal (0-2). Bâle, Naples et le CSKA Moscou sont en huitièmes.
Samedi, cela fera 1 312 jours sans victoire en Liga pour le Real Madrid face au Barça. Une éternité. Mais cela pourrait changer, pense-t-on en Espagne. Les dernières infos, les bruits de vestiaires, les phrases chocs : voici tout ce qu’il faut savoir avant le match le plus attendu du monde, samedi.
7 mai 2008. C’est la date du dernier succès du Real Madrid face à Barcelone en Liga. Une semaine auparavant, l’équipe alors entraînée par Bernd Schuster s’était adjugée le titre de champion qu’elle avait fêté de la plus belle des manières en s’imposant chez son grand rival, où Frank Rijkaard vivait ses dernières heures sur le banc. Frappés d’une sorte de malédiction, les Madrilènes n’ont jamais plus récidivé en championnat. Cinq défaites et un match nul, tel est le bilan de leurs dernières oppositions. Soit trois années. Samedi, cette série atteindra la barre de 1 312 jours, aime-t-on rappeler en Espagne. Une période qui correspond à l’arrivée de Pep Guardiola sur le banc blaugrana. Eto’o, Messi ou encore Ibrahimovic ont successivement fait trembler les fondations de la maison blanche. Seule occasion pour le Real de retrouver le sourire, sa victoire en Coupe du Roi à Valence grâce à un but de Cristiano Ronaldo en prolongation.
La bonne nouvelle pour José Mourinho et ses troupes, c’est que la première manche du clasico se disputera cette saison en décembre. Un mois qui lui réussit bien historiquement. Dans la presse espagnole, on recense 21 affrontements joués en décembre entre les deux géants. Et, pour l’instant, la balance penche assez nettement en faveur des Merengue avec 11 victoires contre 7 défaites et seulement 2 matches nuls depuis le 22 décembre 1935. Une fin d’année au cours de laquelle le Real est généralement prolifique avec quelques cartons en 1960 (3-5) ou 1963 (4-0) ou des victoires de prestige en Surpercoupe d’Espagne en 1990 (0-1, 4-1) et 1993 (3-1, 1-1). La dernière victoire en date est l’oeuvre de Julio Baptista, auteur de l’unique but de la rencontre le 23 décembre 2007. Un an plus tard, le 13 décembre, Eto’o et Messi avait amorcé le nouveau règne du Barça. Cette année, le Real espère bien reprendre ses bonnes habitudes.
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L’ANECDOTE : Mourinho, ça tacle
Même en pleine semaine de Ligue des Champions, la guerre des mots fait rage entre Madrilènes et Catalans. Mardi, c’est le traducteur de l’Ajax Amsterdam qui en a fait les frais. Interrogé en anglais sur la sanction dont il avait écopé la saison passée pour avoir obligé certains de ses joueurs à récolter volontairement un carton jaune, déjà contre l’Ajax, Jose Mourinho en a profité pour tacler le Barça. “Les personnes qui font les mêmes choses que moi ne sont pas sanctionnées“, a-t-il asséné. Une référence à peine voilée au carton reçu par Gerard Piqué contre le Rayo Vallecano. Sauf que le pauvre traducteur n’a pas reproduit correctement les propos de l’entraîneur polyglotte. “Je n’ai pas dit ça”, lui a-t-il sèchement adressé. Prié de reformuler sa réponse en espagnol par les journalistes, Mourinho n’a pas desserré les dents : “S’il n’a pas compris, je ne vais pas répéter”. Et de conclure: “Je ne suis pas traducteur !”. Qu’on se le dise, il ne faut pas énerver l’ancien traducteur de Bobby Robson…
LA DECLA : Xavi attend le nouveau Real
De l’avis de tous, le Real Madrid version 2011-2012 a franchi un cap. Un avis partagé par Xavi. “Ils sont bien, ils sont sur une série de onze victoires et possèdent trois points d’avance sur nous avec un match en moins. Ils sont mieux au classement, a concédé le candidat au Ballon d’Or 2011 tout en rappelant que “les Clasicos n’ont rien à voir avec la position au classement”. Mais c’est surtout dans le jeu que le Barcelonais attend du changement : “L’an dernier, j’ai été critique avec eux vu leur positionnement défensif sur le terrain, mais cette année je suppose, à partir de ce que j’ai vu en Supercoupe d’Espagne, qu’ils voudront nous battre à notre propre jeu, pas comme la saison dernière”. Lui non plus ne veut plus revoir l’entreprise de démolition de Pepe et consorts employée lors des clasicos de la saison 2010-2011.
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LE CHIFFRE : 66 %
Pour les internautes de Marca, l’issue du clasico ne laisse pas beaucoup de place au doute. Ils sont en effet près de 66 % à voir une victoire de Casillas et ses troupes, laissant la portion congrue à Barcelone (34 %). Près de moitié moins. Un plébiscite encore impensable il y a un an tant les Catalans semblaient dominer leur sujet. A croire que le classement, où le Real Madrid caracole en tête avec trois points d’avance et un match en moins, pèse beaucoup dans la balance. A moins que le Barça, malgré ses scores fleuves (4-0 contre BATE Borisov, 5-0 contre Levante, 4-0 contre le Rayo), ne séduise plus autant. Les temps changent…
