Chapeau à la Guinée Equatoriale pour avoir accepté de laver l’affront que le Maroc a infligé à la Confédération Africaine de Football, en demandant le report pur et simple de la CAN pour cause d’Ebola, un fait unique dans l’histoire de la compétition. Cet acte hautement symbolique du panafricain Théodoro Obiang Nguema restera longtemps gravé dans la mémoire des africains.
Non loin de Malabo, de Bata, de Mongomo et de Ebibeyin se joue un autre Match ; celui des pays riverains du lac Tchad contre la nébuleuse fanatico-islamiste Boko Haram (qui veut dire que l’éducation occidentale est interdite). Cette secte, après avoir mis la plus part des Etats du nord du Nigéria dans son giron, trouble le sommeil du Cameroun, du Tchad et du Niger. D’où le cri d’alarme à l’endroit de la communauté internationale pour voler à leur secours afin de mettre Boko Haram hors d’état de nuire.
Que dire du Nord du Mali où se joue un autre Match en trois temps et entre trois acteurs. D’abord entre la milice d’auto défense le GATIA, pro-gouvernementale et le MNLA et alliés indépendantistes. Ensuite, entre la MINUSMA et la Coordination des Mouvements de l’Azawad. La troisième manche de ce match s’est joué dans la rue entre les forces Onusiennes et une partie de la population de Kidal manipulée par le MNLA et se réclamant de la fantomatique République de l’Azawad.
Enfin à mille lieux de Kidal, s’est joué un autre match celui qui a opposé le Haut conseil Islamique au Président IBK. Alors qu’il a participé à la marche républicaine en France au nom de la liberté d’expression suite aux attentats contre les journalistes de Charlie Hebdo, il a fait l’objet de critiques de la part du HCI.Réponse du berger à la bergère,le Haut Conseil Islamiquea organisé une marche de protestation pour dénoncer ce qu’il a qualifié de provocation envers le monde musulman, suite à la caricature du prophète Mohamed (PSL) paru dans le journal satirique français.
Alors que le Président de la République n’a pas fini de calmer ses amis, la France engage un autre match,celui de l’expatriation du corps du terroriste Amédy Coulibaly vers son pays d’origine pour être inhumé. Considéré comme un affront, les autorités du Mali ont tout simplement refuséétant donné sa nationalité française.
Quant à l’Afrique Centrale, honorée par l’organisation de la Can par la Guinée Equatoriale verra son image écornée par cet autrematchqui se joue entre Joseph Kabila Kabangué et le Peuple Congolais. M. Kabila dans ses visées machiavéliques est en train de marcher sur des cadavrespour se maintenir au pouvoir. Malgré les cris de cœur de la communauté internationale, il semble emprunter la voie du jusqu’auboutisme. Qu’attend-elle pour chasser Kabila comme un mal propre ? Le Congo passera t-il par le Burkina ?
Youssouf Sissoko