Cette crise, selon le ministre, est née le 10 janvier dernier à l’occasion de l’assemblée générale de la Fédération malienne de Football (Femafoot). En effet, la sixième journée qui a été programmée par la Fédération fut boycottée par six clubs. «Nous étions à une semaine du début de la Coupe d’Afrique des Nations en Guinée-Equatoriale, notamment le 17 janvier 2015 à Malabo. J’ai plaidé auprès de la Fédération pour obtenir la suspension du championnat pour que les Maliens puissent vivre dans la quiétude la Can à Malabo. C’était pour ne pas aggraver la crise. Il fallait éviter qu’on rajoute les septième et huitième journées. Ce qui pouvait agrandir le fossé d’incompréhension. Donc, la Fédération a accepté. Après la Can, j’ai aussi intercédé auprès des contestataires pour qu’ils acceptent eux aussi de reprendre le championnat. Lors de nos rencontres, j’ai pu obtenir d’eux l’acceptation de continuer le championnat jusqu’à ce que les esprits se calment pour qu’on puisse voir ce qu’il y a lieu de faire. Cela nous a permis d’atteindre la douzième journée», a expliqué le ministre Guindo.
Avant de poursuivre : «Après la onzième journée, les contestataires m’ont saisi par correspondance, qu’ils ne joueront pas la douzième journée tant que le sort de la sixième journée n’est pas connu. Le président de la Fédération était absent du pays, mais j’ai rencontré un vice-président de la Fédération pour lui montrer la correspondance que j’ai reçue des contestataires. Ce vice-président m’a laissé entendre que ceux qui animent la contestation sont plutôt dans la logique de renverser leur bureau fédéral. Et que peut-être la Fédération pourrait revoir sa copie par rapport à cette 6ème journée. Sinon, je n’ai jamais adressé une lettre à la Fédération pour demander de rejouer ou pas la 6ème journée».
Plus loin le ministre affirme : «J’ai rencontré le groupe des contestataires pour leur faire part des attentes de la Fédération. Ils m’ont confirmé qu’effectivement cette 6ème journée sera rejouée. Ils m’ont demandé alors de dire à la Fédération d’écrire pour dire qu’elle sera d’accord pour reprogrammer la 6ème journée. Je leur ai rappelé les conditions posées par la Fédération, chose à laquelle réponse n’a pas été donnée. Juste après notre rencontre, ceux qui animent la contestation sont partis sur les radios pour dire que la 6ème journée sera rejouée en vue d’apaiser leurs supporters. Il y a trois jours, le président de la Fédération m’a saisi par écrit pour me dire qu’il était question d’aller au niveau des stades s’affronter pour empêcher le match Stade-Djoliba. J’ai donc suggéré qu’on reporte ce match afin d’y voir clair».
Comme on le voit, la tension est montée d’un cran entre les différents protagonistes. Comment le ministre Poulô compte-t-il gérer cette crise ? Nous le saurons dans les jours à venir.
Gabriel TIENOU/Stagiaire