Dans un pays de droit, les proches collaborateurs du président de la république en tout lieu et en toutes circonstances se doivent de donner le bon exemple. Mais au Mali, tout semble galvauder. Malgré les consignes fermes du président de la République à son entourage, le trafic d’influence et les abus de pouvoir sont devenus le sport favori de certains de ses proches. Parmi ces tristement célèbres, figure en bonne place Mamadou Tièoulé Konaté, conseiller spécial du président ATT et secrétaire général de la Fédération Malienne de Hippisme.
Le champ hippique est-il un héritage familial entre les mains de Mamadou Tièoulé Konaté ? Au point qu’il se permet d’interdire à quiconque de parler de sa gestion calamiteuse des lieux.
En effet, de part le comportement du fils de Tièoulé Konaté, tout porte à croire aujourd’hui que le champ hippique de Bamako est à la disposition exclusive de monsieur Mamadou T. Konaté. Après avoir viré ses collaborateurs qu’il jugeait encombrant (surtout quand il s’agissait de la gestion des fonds du bureau fédéral), l’homme s’attaque, aujourd’hui, avec véhémence aux hommes de médias. Pour la simple déraison que ces derniers ont osé dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas. Avant de faire triompher la vérité par rapport à cette discipline dans notre pays.
Quelle mouche a donc piqué Mamadou Tiéoulé Konaté?
Allergique à tout dialogue constructif, le secrétaire général de la fédération pense appartenir à une race supérieure qui peut tout se permettre. Dans cette logique, il semble bénéficier du soutien de certains responsables politiques et administratifs. Autrement, il serait difficile de comprendre qu’au moment où le pôle économique auditionnait les acteurs impliqués dans le dossier du champ hippique, seul Mamadou Tièoulé Konaté a eu le privilège d’être entendu au Ministère de la justice. A notre connaissance, le ministère de la justice n’est pas une juridiction. Les considérations politiques ont-elles pris le déçu de la situation ? Il appartient à Maharafa de répondre à cette question.
Requinqué à bloc par les méthodes de cette justice à deux vitesses, Mamadou Tièoulé Konaté a poussé des ailes. Au point de s’attaquer physiquement, à un journaliste, lors de la visite de terrain du ministre de la jeunesse et des sports sur le champ hippique de Bamako.
Une bavure de trop Lors de l’interview accordée par le ministre de la Jeunesse et des Sports, après la visite du champ hippique, le secrétaire général de la fédération et conseiller spécial du chef de l’Etat s’est donné en spectacle.
Irrité par la question qu’un confrère a adressé au ministre, Mamadou Tièoulé Konaté, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a tenté d’agresser, physiquement, l’auteur de la question. Sans management. Mais surtout, sans considération pour le ministre Jiguiba Keita dit PPR.
Le péché originel pour notre confrère du journal « Waati » (le temps) est d’avoir demandé au Ministre de donner des éclaircissements sur le retard pris dans le cadre de l’application de la feuille de route élaborée par le directeur national des sports pour une sortie de crise du hippisme malien.
A titre de rappel, depuis plus d’un an, le champ hippique de Bamako est confronté à une grave crise de confiance entre les protagonistes. Car, Mamadou Tièoulé Konaté en sa qualité de secrétaire général de la fédération se serait adjugé le poste de trésorier afin de faire des signatures pour les sorties d’argent. Mais aussi, de mettre grand la main sur les fonds de la fédération. La suite est connue : Mamadou est accusé de détournement et de malversation financière. Une chose qui lui a valu de défilé au pôle économique.
Déjouant tous les pronostics, il arrive jusqu’à franchir le seuil du tolérable en voulant en venir aux mains face à la question d’un confrère. Et n’eu été l’intervention des bonnes âmes, le conseiller spécial du Chef de l’Etat allait être lynché suite à son comportement jugé peu catholique.
Très grossier pour son rang, l’homme n’a pas été avare en grossières encore moins en menace.
En attendant, la réplique à cette bavure par le département des sports et son mentor, le président ATT, revient au devant de la scène.
Affaire à suivre et à poursuivre donc !
Jean pierre James