Les rideaux sont tombés dimanche dernier sur la 22è édition de l’Afrobasket women Bamako 2011. Les Aigles du Mali se sont classées troisièmes derrière les Lionnes du Sénégal et les Palancas Negras d’Angola. L’heure est à l’autocritique dans le camp malien. La sélection de l’équipe, la gestion du groupe et le management sont à revoir. Sans mettre le couteau dans la plaie infectée, la Fédération malienne de basketball est interpellée !
Le Mali avait un double objectif pour son Afrobasket : remporter le trophée et réussir l’organisation. Si le défi organisationnel a été largement relevé, le défi sportif a été celui des illusions perdues et de l’échec.
Préparation approximative et inappropriée
Au vu du calendrier surchargé de l’entraîneur principal Hervé Coudray, c’est sa doublure Jacques Vernerey qui a été chargé d’exécuter le plan de préparation de la sélection du Mali. Après un premier regroupement des joueuses présélectionnées à Bamako, le planning de la préparation s’est poursuivi en France, en Tunisie pour se terminer en France. Pendant ladite période de préparation, l’équipe du Mali a alterné stages et matches amicaux contre des clubs européens de seconde zone et contre la modeste sélection nationale de la Tunisie. «On a fait une préparation très intense avec un premier stage en France pour poser les contenus, les règles de vie, se mettre à la même page. Après, on a enchaîné avec un mini tournoi en Tunisie pour quelques réglages. Et on a terminé par un autre stage en France avec des matches amicaux de grande valeur. Ceux-ci nous ont permis de jouer contre des équipes de haut niveau.
Ces équipes nous ont posé bien des difficultés. C’était le but recherché pour régler certains détails importants», dixit l’entraîneur Jacques Vernerey.
Au finish, plusieurs victoires et quelques défaites. Dans le planning initial, la préparation devait s’achever par les Jeux Africains de Maputo au Mozambique (du 02 au 18 septembre 2011). Une aubaine offerte par FIBA-Afrique aux équipes qualifiées à l’Afrobsasket Women 2011 pour peaufiner leur préparation et faire les derniers réglages. Mais contre toute attente, la Fédération malienne de basket-ball et l’encadrement technique décident de mettre une croix sur les Jeux Africains. En lieu et place des Aigles basketteuses, le Mali envoie une sélection de fortune pour aller représenter le pays. Un choix stratégique, selon les auteurs de la décision.
Dimanche 18 septembre 2011, les Aigles basketteuses rentrent à Bamako en provenance de la France. Toujours sans l’entraîneur principal Hervé Coudray attendu à Bamako pour le 3e match de poules de la sélection malienne.
Sélection discutable
A la publication de la liste des 12 joueuses maliennes sélectionnées pour l’Afrobasket Women 2011, des réactions de protestations n’ont pas manqué. Bien avant la liste définitive, 3 joueuses avaient été renvoyées sans explication : le pivot de l’USFAS, Aminata Sininta (26 ans, championne d’Afrique des clubs avec le Djoliba en 2005, championne d’Afrique 2007, vice-championne d’Afrique 2009, participation aux J.O Pékin 2008), la meneuse et tri-pointeuse de l’USFAS, Djénébou Demba (27 ans, championne d’Afrique des clubs avec le Djoliba en 2005) et la meneuse du DUC du Sénégal, Mariétou Diarra «Touba». Mais l’explication argumentaire de l’entraîneur Jacques Vernerey est tout autre : «En ce qui concerne la sélection définitive, elle a été à la fois dure et cruelle. Les joueuses avaient des qualités : générosité et enthousiasme. Je dois vous dire que la sélection n’a pas été facile. C’est surtout une question d’équilibre sur les postes de jeu. On a tenu compte de la complémentarité entre les joueuses. Certaines joueuses apportent des qualités à un moment du match. C’est celles qui ont été choisies par une manière préférentielle. Mais je vous avoue que c’était très difficile d’écarter d’autres filles».
Les observateurs avertis avaient du mal à comprendre la non convocation de Kadia Touré dans la présélection et encore moins lors des préparatifs. L’ancienne ailière du Djoliba AC, actuellement pensionnaire du Groupe Sportif Pétrolier d’Alger a réalisé une très belle saison avec son club en remportant le titre de champion et la Coupe d’Algérie. Agée de 28 ans, Kadia Touré (1,80m pour 75 kilos) est un «vrai déménageur». Vivace et très puissante, elle est également efficace dans le jeu extérieur. Une vraie tri-pointeuse. Joueuse expérimentée et titrée, Kadia Touré (3 fois meilleure joueuse d’Algérie 2008, 2009, 2010) est championne d’Afrique des clubs avec le Djoliba AC en 2005, championne d’Afrique 2007, vice-championne d’Afrique 2009. Elle a également participé aux J.O 2008 à Pékin et à la Coupe du Monde 2010 en République Tchèque.
Gestion approximative de la compétition
Sous la direction technique de Jacques Vernerey, le Mali entame fort la compétition contre la Tunisie (69-45), enchaîne la Côte d’Ivoire (57-44) avant de se lâcher contre la modeste équipe du Ghana, maillon faible du groupe A (95-30). Lors de ces 3 premières rencontres, l’effectif des Aigles basketteuses a tourné à plein régime. Avec l’arrivée sur le banc de l’entraîneur titulaire Hervé Coudray, le Mali est méconnaissable face au Mozambique. Les Aigles ont enregistré leur pire entame de match. C’est au 3e quart temps que l’équipe malienne retrouve son jeu pour gagner haut les mains (73-43). Après une victoire aux forceps face à la RD Congo (70-57), le Mali s’impose dans la douleur face au Cameroun (73-50) en quarts de finale. Malgré l’écart de 23 points, le jeu des Aigles basketteuses s’est liquéfié. Et le pire arriva lors de la demi-finale face à l’Angola. Une vraie baisse de régime. Les Aigles du Mali souffrent et gagnent le premier quart temps difficilement (16-15). Au second acte, le score est de (24-24). Les coéquipières de Djéné Diawara s’oxygènent au troisième quart (40-38). Le quatrième et dernier quart temps est cauchemardesque. Les Aigles sont carbonisées (shoots manqués, lancers-francs ratés, défense inexistante sur les rebonds, fautes à répétition, imprécisions dans les transmissions, hésitations du banc de touche). Les Palancas Negras d’Angola s’imposent logiquement (56-51). Le Mali vient d’échouer à son Afrobasket, mais il se console tout de même avec la médaille de bronze suite à sa victoire poussive sur le Nigeria (71-62) lors du match de classement.
Dégringolade
Le podium africain des 3 derniers Afrobasket interpelle les dirigeants du basketball malien. Champion d’Afrique à Dakar (Sénégal) en 2007, le Mali a perdu son titre à Antananarivo (Madagascar) en 2009 au profit du Sénégal. En 2011 sur ses propres installations à Bamako, le Mali se classe troisième. Quant à l’Angola, troisième en 2007 et 2009, elle s’offre son premier trophée continental en 2011 à Bamako. Une belle courbe ascendante ! Le Mali s’est préparé à «l’Européenne» pour jouer un championnat africain contre des équipes continentales bien armées aux Jeux Africains de Maputo. D’où le mea culpa du président de la Fédération malienne de basket-ball, Seydou Diawara : «Si la préparation pour l’Afrobasket était à reprendre, le Mali opterait pour les Jeux Africains de Maputo pour les derniers réglages ».
Que dire alors du désaveu de l’entraîneur principal Hervé Coudray. Le Français reconnait que la sélection malienne de la Coupe du Monde 2010 en République Tchèque était meilleure à celle de l’Afrobasket Bamako 2011.
Les enseignements de cette désillusion doivent être tirés au clair !
Baba Cissouma
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