Le Mali joue sur deux terrains

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Porté par Seydou Keita, le Mali aborde avec ambitions la demi-finale de la CAN (20h) contre la Côte d’Ivoire. Un match qui revêt également une dimension politique, à l’heure où les Aigles appellent à l’unité du pays.

La qualification à peine savourée, Seydou Keita s’est empressé de mettre la pression sur la Côte d’Ivoire. «On n’est pas Barcelone ni le Brésil mais on est en demi-finales et on va jouer avec nos atouts, lançait le milieu de terrain malien, quelques minutes après son penalty victorieux face au Gabon (1-1, 5 t.a.b 4), dimanche soir. La pression c’est pour eux, les Eléphants. Nous, on n’a rien à perdre». Peu convaincants dans le jeu depuis le début de la compétition, les Aigles ont toutefois montré d’insoupçonnables ressources mentales.

Unis pour leur pays

Si «face au talent, il n’y a pas beaucoup de remède», comme l’a martelé Alain Giresse, les Maliens tenteront de forcer, une nouvelle fois, le destin, ce mercredi à Libreville. Pour s’offrir une place en finale, stade de l’épreuve qu’ils n’ont plus atteint depuis 1972 ! Mais aussi pour (ré)unir leur pays, secoué, au Nord, par des rebellions Touaregs. Un sujet délicat qui affecte particulièrement les joueurs de l’équipe nationale. Comme en a témoigné Keita.

«J’ai la peur au ventre, avait affirmé le Barcelonais. On lance un message au président de faire le maximum pour que cette situation s’arrête, que les gens arrêtent de se tuer entre eux. On est tous des Maliens, on est contents (de la qualification) mais en même temps, on est très tristes.» Un message fort qu’a salué Alain Giresse. «Ce serait simple et facile si les matches de foot avaient le pouvoir d’éliminer ces situations, c’est un voeu pieux, a poursuivi le coach des Aigles, mais c’est une belle et noble chose qu’il a essayée de défendre». La sélection ivoirienne, qui s’est érigée en symbole d’un peuple uni alors que le pays était en proie aux guerres civiles, en sait quelque chose…

 

08/02/2012

francefootball.fr

 

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