Le Mali honoré : Djibril Traoré désigné officier média pour la finale

2

Notre confrère et doyen Djibril Traoré vient d’être désigné par la Confédération Africaine de Football (CAF) comme officier média de la finale de la 29è édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue le 10 février prochain à Johannesburg.

Il sera accompagné de deux autres personnes. Il s’agit de l’Angolais Arlindo Macedo et Eric Mwenza de la Zambie. Le choix de Djibril Traoré a été accueilli par les journalistes sportifs maliens présents à la CAN 2013 comme un honneur et une fierté pour tout le peuple malien. “Je pense que c’est le Mali qui est honoré à travers la personne de Djibril Traoré. Nous lui souhaitons bonne chance et bon courage pour que cette finale puisse se dérouler dans de meilleures conditions” dira le président de l’Association des Journalistes Sportifs du Mali (AJSM) Oumar Baba Traoré, hier, à Durban.

Il faut rappeler que Djibril Traoré était l’officier média du match d’ouverture de cette CAN,  qui a opposé l’Afrique du Sud au Cap Vert, le 19 janvier dernier, à Johannesburg. C’est à la suite de ce travail bien fait qu’il a été retenu pour la finale. En plus d’être  officier média, Djibril joue également le rôle de coordinateur et d’officier de sécurité lors des matches de la Coupe d’Afrique des Nations.

C’est d’ailleurs lui qui est l’officier de sécurité de la CAF à Rustenburg, là où la poule D composée de la Côte d’Ivoire, du Togo, de la Tunisie et de l’Algérie était basée.  Et le souhait le plus ardent du doyen Djibril n’est autre que de voir le Mali en finale cette année.

 

Les coulisses d’avant match

Plus de billets en vente …

Il n’y a plus de billets en vente pour le match des quarts de finale, qui opposera, le samedi 2 février, l’Afrique du Sud aux Aigles du Mali, au Stade Moses Mabhida de Durban. Les 56 000 places sont déjà prises. “Nous sommes en train de chercher des billets pour aller supporter le Mali contre l’Afrique du Sud, malheureusement, nous n’en trouvons pas. Nous avons sillonné tous les points de vente, on nous a dit que les billets sont finis. On ne sait pas que faire maintenant” nous a confié, hier, un jeune Tchadien, qui est prêt à aller soutenir les Aigles conte les Bafana Bafana.

Selon nos informations, les billets se trouvent sur le marché noir à un prix encore plus élevé. “L’affaire des billets est devenue un business. Il y a des gens qui achètent des billets pour les revendre après, surtout que l’Afrique du Sud joue les quarts de finales.  Ils vont commencer à les vendre à la veille du match afin de gagner beaucoup d’argent. Mais, pour le moment, il est très difficile de voir les billets en vente” précise un sud-africain.

Les communautés africaines  se mobilisent autour des Aigles du Mali

Malgré l’élimination de la RD Congo, les supporters congolais sont prêts  à soutenir les Aigles du Mali contre l’Afrique du Sud. Ils étaient très nombreux à Durban à effectuer le déplacement au stade Moses Mabhida lors du match RD Congo contre le Mali, le 28 janvier dernier. Malgré l’élimination de leur équipe, les supporters congolais ont été fair-play, après le match. Ils ont tout simplement salué la qualité du football malien. “Félicitation pour l’équipe du Mali. Nous avons aimé la qualité de jeu et la façon de gérer le match. Les joueurs étaient à la hauteur. Ils ont montré un beau football en maitrisant le match jusqu’au coup de sifflet final. C’est très important pour une équipe. Nous allons maintenant supporter le Mali contre l’Afrique du Sud. Nous voulons que le Mali aille de l’avant cette année” nous a confié un congolais. Plusieurs communautés africaines présentes en Afrique du Sud notamment sénégalaise, congolaise, tchadienne se mobilisent autour des Aigles du Mali.

Les sud-africains ont déjà peur …

Le match des Aigles du Mali face à l’Afrique du Sud fait déjà débat  à travers la ville de Durban. Partout, on ne parle que de cette rencontre des quarts de finale. Ce qui fait que beaucoup de sud-africains ont la peur au ventre. Ils voulaient plutôt rencontrer la RD Congo que les Aigles du Mali. La raison est très simple : il est très difficile pour l’Afrique du Sud de battre le Mali en compétition officielle de la CAN. En 2002, le pays de Nelson Mandela a été éliminé en cette phase de la compétition (quarts de finale) par le Mali. Surtout que cette année, l’Afrique du Sud ne dispose pas d’une équipe extraordinaire. Les Bafana Bafana se basent tout simplement sur leur public. C’est dire que le match est bien jouable.

Le gardien Samassa suspendu !

Le gardien de but des Aigles du Mali, Mamadou Samassa sera le grand absent  du match des quarts de finale contre l’Afrique du Sud. Il est suspendu pour cumul de deux cartons jaunes, synonyme d’un  carton rouge. Il a pris un carton jaune lors du match contre le Niger et un second jaune au cours du match contre la RD Congo. Il sera donc remplacé par le gardien de but du Stade Malien de Bamako, Soumaïla Diakité. Le capitaine Seydou Kéïta et ses coéquipiers sont confiants qu’il va  faire un bon match samedi. “C’est dommage que Samassa ne joue pas, mais nous faisons confiance à Soumaïla. C’est un bon gardien qui peut faire quelque chose surtout en cette phase de la compétition. Il faut lui faire confiance” dira Seydou Kéïta.

Police et sa natte de prière !

Comme disait l’autre, Adama Coulibaly dit Police est l’un des joueurs les plus pieux de l’équipe du Mali. Ce défenseur très expérimenté, qui est en train de faire ses preuves à la CAN,  ne blague pas avec sa prière. Pour ne pas rater sa prière, il se promène dans les vestiaires avec sa natte comme ce fut le cas, lors du match contre la RD Congo. Comme Police, son fidele ami Seydoublen lui aussi passe tout son temps à faire des prières et des bénédictions pour le Mali. C’est pourquoi, les deux complices partagent la même chambre sans problème.

Durban, une ville sans moustique ni mouche

Il est très difficile de voir en Afrique du Sud les moustiques ou les mouches.  C’est ce qui a beaucoup tiqué les maliens. De Johannesburg en passant par Port Elizabeth et Durban, on ne voit  aucun moustique et aucune mouche, comme à Bamako. Parce que les villes sont très propres. C’est pourquoi, la plupart des sud-africains ne connaissent pas le paludisme.

 

Les analyses de Sory Ibrahima Coulibaly

Les Aigles n’ont jamais perdu face  au pays organisateur

Après une qualification arrachée dans la douleur face à la RDC, les Aigles du Mali défieront l’Afrique du Sud, pays hôte de la Coupe d’Afrique des nations en quart de finale le 2 février prochain à Durban. Une tache difficile, mais pas irréalisable pour les Aigles. Ils n’ont jamais perdu face au pays organisateur de la Coupe d’Afrique des Nations.

En effet, comme en 2012, l’équipe du Mali aura comme adversaire  en quart de finale le pays organisateur. Une tache pas facile quand nous savons que l’équipe hôte sera plus galvanisée et se surpassera certainement pour faire plaisir à son public. Mais si nous nous referons aux statistiques,  l’équipe du Mali en huit participations à la phase finale de la Can, a rencontré le pays hôte 4 fois, et n’a jamais perdu. C’est dire qu’elle s’est toujours avérée être un cauchemar pour les pays organisateurs.

Pour rappel, lors de la précédente édition en 2012 au Gabon et en Guinée Equatoriale, les Aigles ont éliminé l’un des pays coorganisateurs à ce même stade de la compétition. Il s’agit bien du Gabon.  A  la Can 2010 en Angola, ils ont également livré un match de titan face aux Palancas Negras en remontant les quatre buts de l’équipe lusophone lors du match d’ouverture à quelques minutes de  la fin du match. Encore, lors du match inaugural de la Can tunisienne le 26 mars 1994, les Aigles sous la houlette du coach feu Mamadou Kéita dit Capi ont donné une correction sévère aux Aigles de Carthage (2-0), occasionnant du coup l’élimination précoce du pays organisateur dès le premier tour. Et pour finir, dans la campagne de Yaoundé 1972, l’équipe nationale du Mali avant de se retrouver en finale face au Congo Brazza, avait tenu en échec le Cameroun le 28 février 1972 (1-1) lors des matches de poules.

En tous cas, si nous revenons à cette rencontre qui s’annonce alléchante  entre le Mali et l’Afrique du Sud version Can 2013, les Aigles ont tous les atouts pour respecter la tradition. Mais attention, même si l’adversaire semble être à la portée de l’équipe malienne, les poulains du coach Patrice Carteron doivent montrer un autre visage en rehaussant leur niveau de jeu pour venir à bout des Bafanas Bafanas requinqués après leur qualification. Pour ce faire, le technicien français des Aigles doit revoir sa ligne d’attaque, qui est l’une des plaies principales de l’équipe malienne. Donc, il est indispensable d’avoir une équipe réorganisée et portée sur l’offensive au lieu de jouer à reculons à ce stade de la compétition. Car comme le disent les militaires,  dans un combat où un seul survivra, c’est de tuer ou d’être tué.

 

Le Cap Vert n’est pas à ce niveau par hasard

Considéré comme l’outsider du groupe C en compagnie de l’Afrique du Sud, du Maroc et de l’Angola, la sympathique équipe du Cap Vert pour sa première participation à la Coupe d’Afrique des nations a réalisé un grand exploit en se qualifiant pour les quarts de finale aux dépens des Palacans Negras de l’Angola (2-1). Un succès qui restera surement dans les annales.

Comme dans un rêve, composé de joueurs quasiment inconnus avant cette 29ème  édition de la CAN, l’équipe capverdienne avec un football rapide porté sur l’offensive fait désormais partie des huit meilleures équipes africaines cette année. Et même si personne n’attendait réellement  les requins bleus à ce stade de la compétition, il faut noter que leur performance n’est pas fortuite.

Pour rappel, lors des matches éliminatoires pour la phase finale, l’équipe nationale capverdienne avait bien dompté un grand d’Afrique. Il s’agit des lions du Cameroun. C’est dire que le Cap Vert possède  une équipe  redoutable  et qui n’est pas à sous-estimer. En tous cas le Ghana est prévenu, car avec les Requins bleus tout est possible.

Le tenant du titre éliminé dès le premier tour 21 ans après

Rare pour être signalé, cela fait vingt et un ans que le champion d’Afrique en titre n’avait plus été éliminé en phase de poule. L’histoire remonte à la mésaventure de l’Algérie lors de la 18ème édition de la  Coupe d’Afrique des Nations  au Sénégal en 1992.  Les Fennecs vainqueurs de la 17 ème édition en 1990 sur leurs propres installations avaient terminé dernier de leur poule avec un petit point  seulement à Ziguinchor en compagnie de la Côte d’Ivoire et du Congo Brazza. Il a fallu donc attendre 21 ans pour voir un autre tenant du titre sortir dès le premier tour. Il s’agit de la Zambie vainqueur de la précédente édition au Gabon et en Guinée Equatoriale en 2012.

En effet l’équipe du coach Hervé Renard considérée comme le favori du groupe C en compagnie du Burkina Faso, du Nigeria et de l’Ethiopie est  sortie par la plus petite porte. Après avoir aligné trois matches nuls d’affilé, les Chipolopolos se sont retrouvés avant derniers de leur groupe avec 3 petits points juste devant l’Ethiopie (1point).  Après cette grosse déconvenue de la Zambie, le technicien français des Chipolopolos a estimé qu’il est  très difficile de rester au sommet : ”L’année dernière, on frappait 3 fois, on marquait un but. Cette année, on a frappé 5 fois sans marquer. C’est le football. Le destin avait choisi autre chose. Sincèrement, c’était très difficile pour nous de rester tout en haut. Mais être éliminé dès le 1er tour ce n’est pas normal”, a-t-il déclaré au micro de nos confrères de RFI.

Bruno Djito remerciant le Seigneur (Photo Clarisse Njikam)

 

 

La joie de Bruno Segbedji, chef Desk Politique et Institutions du quotidien  L’Indépendant, après la qualification des éperviers du Togo (1ère de l’histoire du Togo) à la Can 2013.

 

A genou, porte clé aux couleurs du Togo en main, maillot floqué du nom du capitaine emblématique Adebayor, Bruno a longuement remercié le Seignenur pour cette qualification historique de son pays.

 

 

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Félicitations à Djibril TRAORE!Voici une personne très modeste avec plein d’humilité!Je me souviens encore de sa gentillesse dans un vol Paris-Bamako lorsqu’il a bien voulu me faire-place pour mes bagages en cabine quand des “yougo” avec leurs malettes, avaient squaté tous les coins et recoins de l’endroit réservé à ce titre.Merci encore Djibril. 😉

Comments are closed.