Le Mali à la CAN 2013 : Faire mieux qu’en 2012

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C’est fort de son titre de 3e africain que le Mali attaque la Can 2013 en Afrique du Sud. Objectif, faire mieux que lors de la précédente CAN. Un challenge et un défi partagés par les joueurs, le staff, les dirigeants sportifs et les autorités maliennes.
La Can 2013 (du 19 janvier au 10 février) est assez particulière pour le Mali qui traverse une crise institutionnelle et sécuritaire inédite. A situation exceptionnelle, solution adaptée. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hameye Founè Mahalmadane, évoque le contexte et fait l’état des lieux: «les joueurs sont conscients de leur rôle dans le pays et ils sont super motivés. On va montrer à la face du monde que malgré la crise, le Mali existe et existera.»
Fort de leur titre de 3e africain lors de la précédente Can, les Aigles du Mali se veulent confiants. A la lecture des noms des 23 joueurs sélectionnés (19 professionnels et 4 locaux), on retient 11 noms qui ont pris part à la précédente Can, le retour de 4 cadres en sélection et 8 joueurs qui effectueront  leur baptême du feu.
Au Mali, les attentes sont grandes, le sélectionneur, le Français Patrice Carteron, est conscient de sa responsabilité. Selon ses propos, il a mis en place un groupe avec plus de potentialités pour rivaliser avec les grands d’Afrique comme le Ghana, la Côte d’Ivoire et la Zambie. « Mon challenge et mon ambition c’est forcément d’être le premier sélectionneur à vivre l’immense bonheur d’amener les Aigles jusqu’au  bout. A vrai dire, l’aspect contractuel  m’importe peu. Je ne vais pas à la Can en me disant il faut que j’amène les Aigles en demi-finale comme l’exige mon contrat… On n’est pas favoris parce qu’l y a des nations qui nous sont supérieures. Mon objectif c’est de créer un exploit, d’arriver à dégager un état d’esprit tel qu’on est capables de franchir une montagne, a martelé Carteron. »
Le capitaine des Aigles, Seydou Kéita, abonde dans le même sens : « On a fini 3e lors de la dernière Can. En football, quand on joue un match, une compétition, l’objectif c’est de faire mieux. Cela veut dire qu’on a envie de faire mieux qu’au Gabon et en Guinée Equatoriale.»
Logé dans la poule B, le Mali aura fort à faire face au Niger (20 janvier), au Ghana (24 janvier), et à la R.D.Congo (28 janvier). Des adversaires de différents calibres se dressent ainsi devant les Aigles du Mali. Le sélectionneur Patrice Carteron analyse le jeu de ses adversaires de poule: «le Niger est une équipe très athlétique avec énormément d’engagement physique, qui joue avec beaucoup de longs ballons, premier et deuxième ballons. L’équipe du Ghana est une équipe très forte, bien équilibrée avec un potentiel offensif de qualité. Quant à la sélection de la R.D.Congo, c’est une équipe avec beaucoup de petits gabarits, qui cherche à jouer avec beaucoup de technicité et un très bon buteur Bokani. Donc trois adversaires totalement différents. » Quelles stratégies faudra-t-il mettre en place pour passer le premier tour ? Le Directeur Technique National du Mali, Mohamed Magassouba, lève le coin du voile: « il ne faut pas aller avec le complexe de supériorité en disant qu’on a battu le Ghana en match de classement de la Can 2012. Ou se dire qu’on est  3e africain ou encore moins 3e nation africaine dans le classement FIFA. Il faut tactiquement avoir un groupe uni et solidaire.» Le capitaine Seydou Kéita ne se fait pas d’illusion. Il sait que le Mali sera très attendu à cette Can: «On ne va pas se baser sur le jeu de nos adversaires. On va jouer notre football. On les respecte beaucoup, mais aujourd’hui on n’a peur de personne. On ne va pas se focaliser sur le Ghana, le Niger ou la R.D.Congo», a-t-i rassuré. Quant au jeune Molla Wagué de Caen (21 ans) qui savoure sa toute première sélection avec les Aigles, il n’a pas peur. Il a de longues dents : «Je n’ai pas peur. J’ai plutôt  une pression positive. C’est à moi de montrer aux joueurs, à tout le monde, que  j’ai ma place dans cette équipe. Mon premier challenge c’est d’aller le plus loin possible avec les Aigles. Et après, on ne sait jamais, ramener cette coupe au Mali.».  Pour requinquer le moral des Aigles à la Can, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hameye Founè Mahalmadane, a trouvé le mot juste à l’endroit du monde sportif: «On a besoin de faire l’union sacrée autour de nos soldats, parce que ces joueurs sont  aussi des soldats. Ils vont à la conquête d’une partie de notre territoire. S’ils gagnent  en Afrique du Sud, c’est comme si  on a arraché une partie du nord du Mali qu’on a recollée au sud.»
Le président de la République par intérim n’est pas resté en marge de l’accompagnement des Aigles. C’est le mardi 8  janvier dernier que le Pr Dioncounda Traoré a déjeuné avec l’équipe à sa résidence, avant de remettre le drapeau au capitaine, Seydou Kéita : «Je suis heureux et fier de vous remettre ce drapeau  vert-jaune-rouge, les couleurs du Mali. Je suis sûr que vous allez hisser haut ce drapeau». Avant d’ajouter : «Nous sommes prêts à vous accompagner à la hauteur de nos moyens. Au delà du sport, vous avez une mission importante à faire en Afrique du Sud. Cette mission n’est autre que de remporter cette coupe tant convoitée par toute la nation malienne. Le Mali est toujours sevré de trophées. Nous avons frôlé la victoire lors de la Can 1972. Je suis sûr que la génération que vous êtes a les moyens de nous donner notre premier trophée. A votre retour, nous voulons brandir la coupe avec vous. Nous serons avec vous à chaque seconde, souvenez-vous toujours de cela. »
Très émus, le sélectionneur des Aigles, Patrice Carteron et son équipe ont promis de faire un exploit à la Can 2013.
Baba Cissouma

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1 commentaire

  1. Chers amis maliens,

    Puisque nous Français, vous avons sauvé du péril dans lequel vous vous engouffriez, je pense qu’il serait juste que vous jouiez l’hymne français, “La Marseillaise”, pour nous remercier. Des drapeaux bleu blanc rouge dans les stades seraient aussi les bienvenus. Nous saurions ainsi apprécier votre éternelle reconnaissance.
    J’estime aussi que la FIFA devrait autoriser la France, à titre exceptionnel, à vous fournir quelques joueurs français pour cette CAN.
    Si cette dernière requête ne dépend pas de vous, je n’ose imaginer que vous n’exprimiez votre reconnaissance en ne faisant pas flotter le drapeau français et en ne chantant pas La Marseillaise dans les stades.

    En espérant entendre bientôt résonner le chant de la liberté dans les stades de la CAN. “Allons enfants de la Patrie…”

    Et pour cette CAN, vive la France, vive le Mali !

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