Le forum international sur le sport (FIS) a vécu : Des messages à l’endroit des autorités

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Les rideaux sont tombés le 26 juin sur la sixième édition du Forum international sur le sport qui avait débuté le 23 du même mois. L’occasion était bonne pour la coordinatrice du forum, Mme Sy Aminata Makou Traoré, de saisir l’ouverture des travaux pour passer des messages forts dans son discours de bienvenue, pour l’émergence des arts martiaux en particulier et du sportif malien d’une manière générale, à travers la réalisation des infrastructures adéquates et l’amélioration des conditions de vie des athlètes.

La coordinatrice du Forum international sur le sport, Mme Sy Aminata Makou Traoré, ancienne sportive de haut niveau mondial dans la discipline de Taekwondo, aujourd’hui responsable sportif, n’a pas porté de gang à l’ouverture du Forum international sur le sport pour toucher du bout des doigts les problèmes auxquels les arts martiaux et le sport d’une manière générale sont confrontés.

Tout d’abord, la coordinatrice du Forum a rappelé que l’idée de ces assises est née d’une expérience personnelle rythmée par des hauts et des bas, mais aussi par des constats de fortes insuffisances et de manques d’opportunités pour les sportifs d’exprimer l’étendue de leurs talents. Dès lors, a-t-elle ajouté, avec d’autres sportifs partageant la même ambition, ils ont décidé de s’impliquer pour créer un cadre mieux organisé et convenable aux futures générations de sportifs. “Après cinq éditions, nous sommes plus que jamais résolus à atteindre notre objectif malgré des obstacles, nombreux, savamment orchestrés, mais certainement pas insurmontables grâce au courage et à la détermination des sportifs que nous sommes” a soutenu la coordinatrice Mme Sy Aminata Makou Traoré.

Les arts martiaux marginalisés

Selon elle, en plus de l’effort des organisateurs du Forum, ce combat pour l’émergence du sport malien a besoin d’être soutenu par les plus hautes autorités auxquelles elle a demandé d’agir de manière plus conséquente en faveur des sportifs, de sorte à satisfaire les besoins primaires de toutes les disciplines sportives, particulièrement celles des arts martiaux maliens trop longtemps marginalisés au profit des disciplines phares. “Il nous est toujours regrettable de constater que malgré les nombreuses performances (médaille d’or, champions d’Afrique et du monde) obtenues par nos pratiquants d’arts martiaux, leur situation reste inconfortable à plusieurs niveaux, entre autres l’insuffisance du financement consacré aux fédérations d’arts martiaux pour leur préparation et leur participation aux compétitions internationales, le manque d’infrastructures adéquates permettant aux pratiquants de s’entrainer dans des conditions acceptables et enfin le faible niveau, pour ne pas dire le manque de considération et de reconnaissance à la juste valeur des exploits réalisés” a regretté la coordinatrice.

Des besoins

Pour Mme Sy, après avoir parcouru le pays et rencontré près d’un millier d’athlètes et pratiquants d’arts martiaux dans leurs salles, ceux-ci ont exprimé des besoins qui ont pour noms, entre autres : la construction et l’aménagement d’une Maison des arts martiaux avec des salles ultra modernes pouvant accueillir les pratiquants et les administrations de toutes les disciplines d’arts martiaux reconnues dans notre pays ; le versement des arriérés dus aux athlètes et à leurs encadrements ainsi que la revalorisation de leurs primes en cas de médailles obtenues lors des compétitions africaines et mondiales. S’y ajoute l’aide à la reconversion et à l’insertion socio professionnelle des athlètes les plus méritants dans les corps militaires et paramilitaires.

Tout en évoquant les bienfaits du sport, elle a rappelé que le FIS 2022 poursuit l’objectif d’apporter des réponses concrètes aux défis liés au développement et aux enjeux sociaux.

Plus spécifiquement, il s’agira, selon elle, d’instaurer un cadre d’échange et de réflexion entre les acteurs du mouvement sportif pour accroitre leur niveau d’implication dans le processus de stabilisation en période de crise ;  de mobiliser les jeunes hommes et femmes leaders d’opinion impliqués dans la prévention et la résolution des conflits dans leurs localités pour susciter la cohésion sociale, de favoriser une dynamique de synergie avec les organisations nationales et internationales en vue de multiplier les initiatives sportives en faveur de l’éducation, de la santé et du bien-être et de la réduction des inégalités. S’y ajoutent : identifier les opportunités et actions pouvant favoriser la croissance économique et la création d’emplois grâce au sport ; effectuer un plaidoyer pour une meilleure représentation et participation des jeunes et des femmes dans les instances de prises de décisions…La coordinatrice du Forum a saisi cette occasion pour remercier Habib Sissoko, le président du Comité national olympique et sportif du Mali et son équipe qui ont tant œuvré pour le sport et les sportifs, même au-delà de nos frontières. Ces mêmes remerciements, elle les a adressés au chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta ; au ministère de la Jeunesse et des Sports et toutes structures, tous départements, qui ne cessent de les accompagner dans cette noble mission.

Rappelons que ce Forum a été marqué par plusieurs compétitions sportives et a pris fin à Tominian.                                                                                         

 Kassoum THERA

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