Le football est le sport roi de toutes les disciplines sportives dans le monde et le Mali ne fait pas exception à cette règle. En effet, après l’indépendance en 1960, une politique sportive fut mise en place avec l’existence de plusieurs clubs à Bamako et on pouvait voir 2 ou 3 équipes dans les régions du Mali. Avec la reforme sportive de 1977, plusieurs équipes régionales furent dissoutes avec une seule équipe dans les capitales régionales. C’est ainsi qu’ont vu le jour l’AS Sigui de Kayes, le Nianan de Koulikoro, le Debo club de Mopti, le Biton de Ségou, le Sonni de Gao et Al Farouk de Tombouctou. Ces équipes sont presque devenues des portes-étendards de ces différentes régions.
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Mais, à partir de
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Pourtant le Mali est une nation de football
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En effet de 1960 jusqu’en 1972, le Mali était au firmament du football africain. Témoin, la finale disputée en 1965 aux jeux de Brazza face au Congo Brazza perdue grâce au nombre de corners obtenus par les congolais. La même année, le Mali a disputé la finale de la coupe des coupes par le stade malien de Bamako, une année plus tard, l’AS REAL disputait la finale de la coupe des clubs champions. En 1972, le Mali disputa sa 1ère finale de la coupe d’Afrique face au Congo Brazza perdu 2-3 à Yaoundé.
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A l’époque, il y avait des grands joueurs qui avaient l’amour du pays. Parmi eux, il y a feu Ousmane Traoré “Ousmane Bleni” , Karounga Kéïta, Abdoulaye Diawara “Blocus”, Kidian Diallo, puis la génération des Salif Kéïta, Idrissa Maïga “Methiou”, Moctar Maïga, Mamadou Kéïta “Capi”, Cheick Diallo, Fantamady Diarra; ensuite la génération Idrissa Traoré “Poker”, Lassine Soumaoro, Fagneri Diarra, Modibo Doumbia, Seydou Diarra “Platini”…
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Mais tout s’écroule de 1972 à 1994
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On pensait que le public sportif allait encore vibrer, mais, hélas, ce fut la dégringolade, la décadence et la tristesse. Dès lors, l’équipe nationale ne s’est jamais qualifiée à
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Des opportunistes se précipitent à la porte pour être membres de la fédération afin de se servir et non servir le football.
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La lueur d’espoir en1994 hélas vite dissipée !
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C’est ainsi que le football continua son train-train habituel jusqu’en 1994. Le Mali qui venait de se qualifier, après 22 ans d’absence, à
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Malheureusement, l’après CAN n’a été géré, ni par l’entraîneur entré en conflit avec certains cadres de l’équipe d’alors, ni par les responsables de la fédération qui pensaient tout permis. La suite on la connaît, le Mali rate les CAN 1998 au Burkina Faso et 2000 au Ghana-Nigeria. Pourtant, c’était un passage obligé pour
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Du coup on retrouve des inamovibles au sein de la fédération qui continuent à gérer les affaires depuis 20 ans. Ce qui a fait dire aux observateurs avisés qu’il n’existe pas de mot “démission” dans le vocabulaire malien, malgré des résultats catastrophiques. Et on commence, du côté du public malien, à dire que le football malien est frappé par une malédiction. On fait allusion à celle du père Bouvier. Certains Maliens sont allés même jusqu’à demander qu’on rebaptise le stade Mamadou Konaté pour devenir le stade “Bouvier”.
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De 2002 à aujourd’hui: le cauchemar !
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Après la non-qualification à
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Depuis, c’est une cascade d’entraîneurs limogés entre 2002 et 2004. D’abord tout juste avant
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Le Mali rate
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Mais, le nouveau bureau est face à sa première crise avec la tenue du congrès entraordinaire d’Avril 2006 à Ségou où les meubles sont sauvés. Mais l’année
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Aujourd’hui, les Aigles Seniors ont compromis leurs chances de qualification pour la prochaine CAN 2008 prévue au Ghana. Pourtant, les potentialités ne manquent pas au Mali et les plus hautes autorités ne ménagent aucun effort, à travers les milliards de nos francs injectés, pour mettre l’équipe et son staff dans les conditions. Mais à voir le choix des joueurs appelés, on sent une odeur de deal autour de la gestion des primes de sélection. Car, des joueurs incapables sont appelés grâce à l’influence de certains responsables sportifs qui, pour se partager les primes, qui pour recevoir une veste ou une voiture (une merco?) ou un flacon de parfum…
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Ceux qui sont intransigeants sont purement et simplement écartés de l’équipe pour indiscipline, dit-on. Mais en vérité, il s’agit là d’un prétexte, sinon ils paient pour leur refus de coopérer à un “machin”. Des fois, c’est l’entraîneur qui accepte à son tour de jouer à la marionnette pour tout faciliter, en cédant sous la pression en traitant ces joueurs d’indisciplinés.
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A quand le bout du tunnel ?
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En tout cas, à l’allure où vont les choses, personne ne sait quand est-ce que s’arrêtera la léthargie. Il faut donc attendre le jour où il y aura une volonté politique de procéder à un toilettage systématique des textes, en acceptant que le mode d’élection des membres de la fédération change pour que l’équipe nationale retrouve ses marques.
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En effet, il faut que tous les présidents des 14 clubs de la 1ère division participent au vote. Que le critère de choix se fasse sur des personnes exerçant des hautes fonctions administratives, des opérateurs économiques, des industriels, des DAF et non des retraités, des chômeurs, des abonnés des yeux de dame, d’échec ou de belote pour diriger la fédération. Au Mali on constat e que les joueurs sont rois, car, ils distribuent de l’argent aux responsables. Voilà pourquoi les joueurs s’en moquent de leur rendement bien qu’étant des stars dans leurs clubs respectifs.
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Tant qu’il n‘y aura pas ce changement, c’est bonjour les dégâts et le public sportif malien laisse sa plume.
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Sadou BOCOUM
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