Le football malien, l’Equipe nationale et son 1er trophée continental : Et si le projet ambitieux de Salif Keita m’était contée !

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Salif KEITA,
Salif KEITA,

Au lieu de reconnaitre les efforts et les valeurs des hommes qui se sont battus dans l’ombre et surtout dans le passé, on continue à tomber dans la superstition en continuant à croire toujours à la prétendue malédiction dont est victime le football malien suite à l’affaire  du Père Bouvier bien que le Mali ait son premier trophée continental en 2009. Parmi ces hommes du passé figure sans conteste le premier ballon d’or africain en la personne de Salif Keita qui n’a cesse d’insister sur la formation à la base.

Après une carrière riche en tant que footballeur et une fois rentré au bercail en 1987, Salif Keita fut rapproché par les autorités d’alors pour apporter son expertise pour sortir le football malien du gouffre. C’est ainsi qu’il avait proposé de dissoudre toutes les équipes nationales et de repartir à la base. « Dans ma tête c’était de préparer une équipe nationale pour la CAN 1992 qui coïncidera avec les 20 ans de notre participation à une phase finale. Mais hélas je n’ai pas été compris car à l’époque les autorités tenaient coûte que coûte à remporter leur premier coupe Cabral » avait-il déclaré. Après la révolution de Mars 1991, le premier ministre d’alors Zoumana Sako fit appel de nouveau à Salif Keita qui constate que sa marge de manœuvre est toujours réduite. Convaincu de son projet le natif d’Ouolofobougou crée son propre centre de formation qui portera son nom en 1995. Et depuis 1997, le football malien a repris des couleurs sur le plan national et surtout international. Ainsi le Mali joue la finale de la CAN des cadets en 1997 avant d’exploser en 1999 lors de la coupe du monde Juniors au Nigéria avec une 3e place. Et de cette date le CSK fournissait la majorité des joueurs aux différentes équipes nationales du Mali. Aussitôt le Stade Malien de Bamako, le Djoliba, le Réal et le COB se sont tournés vers la formation à la base. Le premier club à tirer bénéfice est le Stade malien de Bamako qui a remporté la coupe CAF en 2009 avec certains jeunes issus du centre de formation tel que Cheick Chérif Doumbia ‘’Makoun’’. Si le Mali parvient à remporter un trophée continental au niveau de l’équipe national, ça ne pouvait être que du coté des jeunes. Et ce qui fut fait depuis le 1er Mars 2015 avec les Cadets.

Enfin le bout du tunnel voit le jour !

C’est sans surprise qu’en 2005, Salif Keita devient le président de la fédération malienne de football car il avait forcé le respect et l’admiration de tous les maliens à commencer par le président de la république d’alors, Amadou Toumani Touré. Son envie, son enthousiasme et sa conviction à toute épreuve ont eu raison des sceptiques et des superstitieux de voir vibrer le football malien.  Ainsi  de 2005 à 2009 et pour mettre fin au pilotage à vue et à l’improvisation chronique, Salif Keita avait élaboré un plan d’actions assorti de dispositions financières concrètes pour sa mise en œuvre. C’est ainsi qu’il a fallu attendre l’année 2005 pour voir le recours de la parafiscalité, du sponsoring avec la société de téléphonie mobile IKatel devenue Orange- Mali. Mais hélas des facteurs exogènes ont contrarié cette stratégie d’action contraignant Salif Keita à agir dans les conditions particulièrement difficiles jusqu’à la fin de son mandat. « Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, nous avons, tant bien que mal, essayé de nous acquitter au mieux de notre mission au point que les perspectives aujourd’hui s’annoncent dans l’ensemble, prometteuses » avait-il déclaré en 2009. Malgré ces énormes difficultés, un certain nombre d’actes positifs ont pu être posés à savoir l’instauration de la nuit des oscars, la dotation du championnat national d’un trophée, une démarche effectuée dans le cadre du sponsoring des clubs et des ligues régionales, le projet d’électrification des terrains d’entrainement des clubs de la ligue 1, le relèvement du niveau de compétitivité du championnat national, l’instauration d’un calendrier mieux élaboré et assez bien exécuté et la qualification du Mali aux phase finales des CAN 2008 et 2010. « Si nous voulons aspirer à des résultats encore plus positifs et assurer à notre football un avenir meilleur, la nécessité pour l’ensemble du monde de rester soudé, doit être ressentie par tous comme un impératif. Dans les perspectives à court et à moyen terme, je vous exhorte à une profonde reforme de football dont l’un des éléments importants demeure l’instauration d’un professionnalisme en tenant compte des réalités de notre pays » avait –il donné comme conseils aux acteurs du monde du football en 2009. La suite on la connait le Stade Malien de Bamako remporte la coupe CAF en 2009, le Djoliba joue et perd la finale de la coupe CAF en 2012, le Mali abandonne son éternel rand de 4e en se hissant au podium en se classant 3e  lors des CAN 2012 et 2013 et enfin le Mali est représenté par 4 clubs aux compétitions africaines de clubs. Et l’apothéose avec le sacre des Cadets maliens le 1er Mars dernier.

Said BOCOUM

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4 COMMENTAIRES

  1. ceux qui ne connaissent peuvent tout dire de mal sur lui c”est le mali, exple a son retour c’est lui qui propsa la formation des jeunes a travers les centres de formations, le centre Ben Oumar sy, le sponsoring du championnat ….
    je me souviens de lui encore qd il venait en vacance ou pour l”EN son maillot était déchiré et partagé en morceau par les supporteurs dommage que la génération d”un certain sekouba n’a pas vue ces épodues.
    Merci Maitre

  2. Respect à Domingo. C’est un visionnaire. Le malien n’aime pas le visionnaire. Il aime le “Courtermiste” (Déni ka gnimi). Rappelez vous du sketch de Fodé sur le projet Mali 2025 de Alpha O. KONARE en 1997. “Djé Djé Djé Dougoutigui! san 2025!!!! Anw ko nini. Anw Ko an da yirime sini ….. “

  3. Merci Mr. Bocoum. J'aurais voulu que les hautes autorités, aient des mots pour Salif en célébrant nos jeunes cadets. Salif a vu plus tôt que nous tous. Le CSK a inspiré plus d'un, dans la nécessité de former à la base. Avec nos faibles moyens nous essayons d'assurer à des centaines de jeunes la formation de base. C'est pourquoi, la formation des formateurs doit être le socle pour continuer à perfectionner les hommes qui tous les jours sous le soleil, et dans le pur bénévolat s'occupent des jeunes footballeurs. C'est le lieu de leur rendre hommage à tous de Kayes à Kidal…..Merci

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