Dommage que le foot se joue hors des stades, pour être une chasse gardée d’affairistes et de prébendiers. L’assemblée générale de la sur – convoitée fédération malienne de football aura lieu le 29 août. Un secteur qui a besoin d’assainissement.
Le feu couve sous la cendre .On sait que le football est facteur de cohésion mais sous n’importe quels cieux sa gestion approximative pourrait provoquer un conflit national ou international. S’il s’agit de l’opium du peuple le sujet est aussi délicat que les questions liées à la religion ou à la sexualité. Les dirigeants sportifs doivent donc faire preuve de dépassement et de don de soi face à un conflit d’intérêts ou d’orgueil de nature à en rajouter aux difficultés du pays .Les dirigeants maliens font plus de tapage que leurs écuries ne remportent de trophées .La situation est ainsi du genre à compromettre et l’avenir de millier de jeunes sportifs ou acteurs vivant des activités connexes et de l’économie y afférant . Plutôt que de glaner des lauriers continentaux ou internationaux, le pays du Ballon d’Or Salif Kéita Domingo s’arroge la palme du conflit entre ceux que nous avons comme entrepreneurs sportifs. Pour affiner le tableau peu reluisant d’un foot- en- crise on a cru indispensable de passer par bien d’assemblées générales-bis ou avec ‘’achats’’ de délégué ou de voix, expulsions du siège de la fédération, médiation de président de l’assemblée nationale, sentences de tribunal arbitral, entrevues à Zurich ou ailleurs et de missions avec mises en garde ou menaces de la confédération africaine de football ( CAF ) ou de la fédération internationale de football association (FIFA). Le mandat prolongé du Comité de normalisation du football malien (Conor) prend fin le 31 août 2019 (si tant est que cette appellation parait abusive parce qu’il s’agit plutôt de contenir la rivalité entre deux équipes et de réguler une fédération en bute à l’application de ses textes.). Toutefois , c’est conformément à la feuille de route des instances supérieures que le Conor a piloté l’assemblée générale extraordinaire du 13 juillet 2019 pour adopter le code électoral ,le règlement d’application des statuts et le règlement de l’assemblée élective de la fédération malienne de football (FEMAFOOT) .Le travail au corps aurait si bien marché que les documents ont été approuvés par acclamations, aussi nous sommes en droit d’espérer que la récurrente querelle de représentativité ait trouvée solution définitive. En tout cas l’assemblée générale élective a pu être convoquée pour le dernier dimanche de ce mois. La reprise du championnat national de ligue 1 le vendredi dernier 16 août est un signe d’espoir.
JEUX D’ECHECS ?.
Mais aussi probable que la victoire d’un des principaux protagonistes garantisse la fin de la guéguerre de trois ans, le blocage ou l’échec de cette assemblée générale sera celle de toute la société civile malienne. Deux clubs ou deux hommes ne devraient prendre le sport national en otage. On doit d’ailleurs reconnaitre que le football est devenu un jeu d’échec, trop sérieux pour être confié aux seuls dirigeants sportifs. La maitrise des textes régissant le sport en général et la fédération en particulier avec une connaissance soutenue des arcanes des instances au niveau mondial sont un atout .Dans la même veine le dirigeant doit être au fait des dynamiques géo -politiques du moment. Il n’est donc pas non plus superflu d’appelé de tous les vœux pour un réarmement moral de la classe sportive dirigeante .Cette assemblée générale est donc un tournant qui devra sonner la renaissance d’un football , plus chaotique du fait des patrons de clubs, que des acteurs sur la pelouse. En fait la pratique du sport avec pour support le corps, et ayant recours ausubconscient de l’humain, est considérée comme une activité de noblesse, aussi elle ne doit nullement revêtir les allures d’une mafia politique.
Moise TRAORE, Journaliste / Maliweb.net
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