Le Djoliba AC doit encore attendre le « hèrè »

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En football, les années « 12 » sont plutôt favorables aux Congolais qu’aux Maliens. En effet, après le sacre continental des Diables rouges du Congo face aux Aigles du Mali en 1972, ce sont les Hippos du Djoliba qui viennent de tomber face  aux  Léopards de Dolisies en 2012 en finale de la Coupe de la Confédération africaine de football (Coupe CAF) au niveau des clubs. L’histoire  a donc récidivé pour  le Congo Brazzaville.

Badra Alou Diallo dit Konty, entraîneur du Djoliba

Le club de Hèrèmakono doit encore attendre impatiemment le prétendu « hèrè » « bonheur) tant souhaité depuis des décennies. Peut être que le président septuagénaire du Djoliba AC, Karounga Kéita, ne verra plus le Djoliba AC brandir un trophée de la CAF pour récompenser tous les honneurs qu’il a eus à porter au club. De ce fait, tout ce qu’on peut dire pour l’heure, c’est que quoi qu’elle fût prolifique pour le Temple de Hèrèmakono, l’année 2012 ne s’est pas agréablement terminée pour le club. Autrement dit, la chance n’était pas du côté du club malien, malgré ses prouesses constatées durant la saison. En réalité, les Rouges ne pouvaient rien face à ces Congolais de Dolisies qui bénéficiaient seulement du soutien des dieux du Stade. Intenables à Dolisies, les Léopards ont confirmé, le  dimanche dernier, leur invincibilité face au Djoliba AC qui avait raté sa cible depuis le 11 novembre dernier au Stade du 26 Mars. A l’aller, le club malien n’a pas pu faire mieux qu’un nul confus de 2-2 face aux Léopards. Mais au retour, les Verts du Dolisies se sont rassurés dès les 45 premières minutes en inscrivant deux buts somptueux par le dossard N°12, Gandze Césaire et le  Capitaine Bhebey N’Dey Rudy Guelord (N°7) à la  25è et la 46è minutes.

Auparavant, le club malien était revenu au score par le géant arrière axial, Salif Coulibaly, suite à une tête piquée. Ce qui avait donc galvanisé des millions de supporters à travers le Mali et le reste du  monde. Mais la déception sera grande car les Rouges joueront sans système et surtout avec une absence avérée de marquages objectifs. Alors les Congolais, qui bénéficieront de l’espace, n’ont pas attendu les photographes pour passer à la vitesse supérieure. Au moment où Samba Diallo, Mahamane Cissé et Issa Traoré dit « Rato » ne pouvaient même pas plus tenir sur leurs pieds, la récupération et la distribution malienne étaient quasiment défaillantes. Un milieu de terrain malien vide et toutes les deuxièmes balles maliennes étaient favorables aux Congolais qui étaient donc  non seulement plus confiants et qualifiés, mais aussi plus téméraires que les Maliens qui jouaient à cahin-caha, voire au tohu-bohu. Une mésentente parfaite sévissait  entre le portier et ses défenseurs. Une situation qui a même occasionné les deux buts congolais. Le premier, même attribué à Cesair, est une faute de pied d’un défenseur djolibiste. Le second est aussi à la fois une faute de placement des défenseurs et un manque d’anticipation du portier. Des remarques qui interpellent le club pour qu’il se remette au travail.

Le temps des critiques objectives

Même si l’objectif était le sacre, car l’occasion était idoine, on doit tout de même se prévaloir du droit de féliciter le club pour  cet exploit et surtout, ce sursaut d’orgueil. Ces médailles d’argent sont aussi significatives qu’elles honorent à bien des égards l’image du club en tant que tel et aussi celle du football malien. Que le Djoliba AC ait perdu cette finale n’est nullement la fin du monde. A présent, il est temps de s’autocritiquer et de faire le bilan général de la campagne précédente pour  ensuite  arrêter de nouveaux objectifs. Il s’agit en premier lieu de  féliciter et d’encourager le staff technique et les joueurs tout en conciliant et harmonisant  le club avec  son environnement. Par ailleurs, tous doivent  s’investir pour le bonheur du club pourvu que la phase des Poules soit désormais  (Ligue ou Coupe CAF) soit une habitude. L’équipe fanion doit aussi être revue pour renforcer l’attaque et les latéraux qui constituent aujourd’hui des plaies ostensibles du club. Enfin, les Djolibistes doivent retenir que cette année n’est pas la leur et que la chance est  en route pour Hèrèmakono.

Soumana Touré Miguel

 

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3 COMMENTAIRES

  1. certes la chance a manque aux joueurs il faut reconnaitre que le terrain n’était pas digne pour répondre l’allure de la fête ,la caf doit penser a joue les finales sur terrain neutre sinon le terrain de dollesie c’est un champ de patate

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