Un des clubs phares les plus constants du Mali depuis l’indépendance, le Djoliba Athletic Club de Bamako se trouve présentement au creux de la vague à cause des tiraillements en son sein et à la crise du football malien. Son emblématique capitaine des années 1980, Bréhima Minaba Traoré plus connu sous le sobriquet de Allah ka Bourama, en appelle à l’unité d’action pour sauver ce club de football qui a été longtemps l’ambassadeur du Mali sur la scène africaine. Un discours poignant…
Chers membres du comité des sages du Djoliba,
Chers camarades anciens footballeurs du Djoliba,
Chers camarades du collectif des anciens sportifs du Djoliba,
Chers dirigeants, chers supporteurs et sympathisants de la grande famille du Djoliba.
Bonjour ou bonsoir,
Je m’adresse à vous sur un sujet qui nous préoccupe tous : c’est la situation actuelle du Djoliba, ce club que nous aimons et que nous avons servi avec fidélité et abnégation.
Comme vous le savez, le Djoliba est en perte de repère, d’identité et en voie de tomber dans l’oubli, par manque de trophée depuis bientôt dix ans.
En effet, depuis octobre 2013, l’administration du football malien connait une crise grave, profonde et sans précédent. Cette crise a déchiré le tissu social du Djoliba. Aujourd’hui, le club donne l’image de la division, traversé qu’il est, par des influences contradictoires.
Cependant, de grands serviteurs du Djoliba comme Sadia Cissé et beaucoup d’autres sont suspendus de toute activité au Djoliba. Il importe donc que le Djoliba se ressaisisse rapidement et donne au monde sportif l’image de l’unité de la clairvoyance et de la cohésion.
Ces serviteurs ont eu à produire un document, fruit d’une réflexion collective : “Contribution pour une meilleure organisation du Djoliba AC”. Dans ce document, ils ont demandé et obtenu la création d’un centre de formation de football, c’était en 2001.
Déjà dans cette note au conseil d’administration, les anciens footballeurs avaient stigmatisé les maux de l’Association :
Après une analyse de la situation au sein du club et échanges avec les principaux acteurs (dirigeants, sportifs, entraîneurs), les anciens footballeurs ont fait le constat suivant :
– L’esprit du Djoliba n’existait plus et c’est cet esprit qui faisait le Djoliba
– Le club était mal géré
– En fait le Djoliba ne gagne plus de trophées
De 2002 à 2009, les anciens footballeurs vont prendre à bras-le-corps la gestion de l’école de football : réunions hebdomadaires (brainstorming), contributions financières et matérielles. Cette grande mobilisation des anciens footballeurs autour de l’école de football et du projet de création d’un centre de formation de football a conduit à l’idée de la mise en place d’un cercle de réflexion dont les membres, de 2006 à 2009, se réunissaient tous les dimanches autour des points suivants : le centre de formation, le Djoliba AC, le football malien, en vue de proposer des solutions envisageables aux problèmes identifiés.
Une fois de plus, nous n’avons pas été entendus. Aussi avons-nous publié, en 2008, une “Déclaration” dont une copie a été adressée au président du conseil d’administration du Djoliba AC. Dans cette Déclaration, les anciens footballeurs du Djoliba AC dénonçaient :
– La mauvaise gestion du club ;
– La caducité des statuts et du règlement intérieur ;
– L’instabilité de l’encadrement technique de l’équipe 1re de football ;
– La vente anarchique des joueurs.
A la suite de quoi, ils réclamaient :
– La relecture des textes fondamentaux du club ;
– L’implication de toutes les compétences sans exclusive ;
– La transparence dans la gestion des fonds, l’hôtel et les comptes bancaires du club.
Une assemblée générale a été tenue en mars 2009 au stade Modibo Kéita. Mais quelle AG !!! La suite c’est
– Le retrait de la gestion de l’école de football en avril 2009 aux anciens footballeurs et leur renvoi du bureau qui leur était affecté à Hérémakono.
– Et depuis, c’est une campagne de dénigrement systématique qui est orchestrée contre les anciens footballeurs du club. On veut faire croire qu’ils n’ont rien fait pour leur club, qu’ils viennent pour profiter d’une situation déjà acquise ou qu’ils veulent coûte que coûte être membres du comité exécutif, bref qu’ils ne sont que des opportunistes. Or la réalité est tout autre.
MON ANALYSE :
Je dis à ceux qui pensent ainsi, que des anciens footballeurs ont été et demeurent la pierre angulaire de l’édifice Djoliba AC.
En effet, ce sont eux (Kolo, Blocus, Papa Haïdara, Minamba, Jeffry, Sadia…) qui ont porté en 1990, un des leurs, Karounga Kéita, à la tête du Djoliba AC pour succéder à Abdoulaye Traoré dit Tout Petit (paix à son âme).
Ce sont eux qui, sous la houlette de Fromentin et de Kéké, ont donné au Djoliba AC ses lettres de noblesse (plusieurs fois détenteurs de la Coupe du Mali, plusieurs fois champions de Bamako et du Mali, 2 demi-finales de Coupe d’Afrique des clubs champions).
Ce sont eux qui, comme adjoints, ont accompagné Karounga Kéita tout au long de sa carrière d’entraîneur (1973-1990).
Ce sont eux qui, sans contrat, ont accepté d’être entraîneurs du Djoliba AC du président Karounga Kéïta : De Coster, Aly Ouattara, Fanyeri, Sékou Sala, Malick Fall, Dioman…
Donc dans la vie du Djoliba AC, club omnisports, des anciens footballeurs ne sont ni des intrus, ni des imposteurs. Ils ne veulent pas être membres du comité exécutif, coûte que coûte. Ils n’y entrent pas pour gagner de l’argent comme c’est le cas chez certains, mais pour mettre gracieusement leurs compétences (qui sont du reste avérées) au service du club.
– Leur contribution à l’édification du Djoliba AC est indéniable : ils ont donné à ce club sa renommée et sa grandeur.
– Leur disponibilité et leur engagement à servir leur club se manifestent tous les jours.
– Le club a besoin de ses anciens footballeurs ne serait-ce que pour perpétuer l’esprit de discipline, de détermination, de solidarité qui caractérisent le Djoliba AC.
POURQUOI JE DIS NON :
Aujourd’hui, par ma voix, je prends le public sportif malien à témoin pour exposer les dysfonctionnements qui minent le club et, proposer des solutions.
Le Djoliba est encore le théâtre de tous les maux qui ternissent encore son image.
Le statut de 1995 qui est d’actualité est la cause de tous ces déchirements. Celui de 2009 complique davantage la situation avec la création des comités de supporters ou le président devrait être élu par ses pairs, est nommé par le président du club.
Les comités créés payent une cotisation mensuelle versée au bureau central de coordination des comités de supporters avec leur trésorier et une gestion interne différente de celle de la gestion du comité exécutif. Alors que ce comité central est chargé d’organiser les supporters et de coordonner leurs activités au lieu de s’occuper de transferts de ventes ou de recrutements d’entraineurs Le bureau du comité central du Djoliba constitue par rapport au comité exécutif en quelque sorte “un Etat dans un Etat”.
Le conseil d’administration, qui est censé définir la politique général du club, donner des orientations, approuver les programmes, évaluer le comité exécutif qui gère le club au quotidien n’a jamais été présenté aux membres de l’assemblée générale, ni définir les critères d’adhésion.
Le conseil d’administration actuel est composé par les présidents de ligues de Kayes, Tombouctou, Kidal, et autres ne sont pas à jour des cotisations qu’ils ont fixé, mais participent aux prises de décisions.
Le comité exécutif dirigé par le président et les 5 (cinq) personnes qui ont décidé de convoquer devant les tribunaux et ensuite les suspendre jusqu’à nouvel ordre suivant décision 0009/CE/DAC.
Il s’agit :
– Monsieur Issa Traoré dit Laïs, 1er capitaine du DAC
– Sadia Cissé, capitaine du DAC
– Drissa Tamboura, ancien joueur
– Ibrahima Sy Dirigeant et autres.
Toujours au niveau du CE, le trésorier général et le président de la commission des finances sont aussi membres et de la ligue de Bamako et de Kayes, en violation de l’article 74.2 (chapitre incompatibilité des statuts de la Fémafoot) qui stipule que “nul ne peut être membres de deux organes dirigeants de clubs différents”.
- L’organisation générale du club :
L’organisation générale du Djoliba AC, club omnisports, est inadaptée et dépassée. En effet, le club est organisé en fonction d’un amateurisme traditionnel : sa conception, ses méthodes, ses structures artisanales
Malgré les textes de 2009 qui ont été adoptés, les textes qui régissent actuellement le club (statuts, règlement intérieur, règlement financier) sont ceux de 1995. Pis certains membres du comité exécutif du Djoliba sont membres de comités d’autres clubs
- Le mode fonctionnement
du club :
Le conseil d’administration (CA) est censé définir la politique globale du club, donner des orientations approuver les programmes, évaluer le comité exécutif qui gère le club au quotidien. Au Djoliba AC, le conseil d’administration est carrément improductif. En effet, le principal, sinon le seul critère de choix des membres du CA est leur poids financier. Rarement consultés ou associés aux prises de décision, ils n’ont qu’une obligation : donner de l’argent au club si ce n’est au Président. C’est pourquoi il est difficile de faire la différence entre un membre actionnaire, un membre du comité exécutif et un membre ordinaire du Djoliba AC.
Le comité exécutif (CE) en principe, règle toutes les affaires pour lesquelles il a délégation du conseil d’administration. Autrement dit, il assure la bonne marche du club sur les plans sportif, financier et matériel. C’est pourquoi un club fort, c’est dit-on, d’abord une question de direction. Or, la direction du Djoliba AC, c’est-à-dire, le comité exécutif, manque d’honnêteté intellectuelle :
– Les réunions se font à compte-goutte et seuls 4 ou 5 personnes dirigent ce grand club sans respecter les textes ;
– Ils placent leurs intérêts particuliers au-dessus de l’intérêt du Djoliba, En effet le Djoliba devrait sortir cette année sur l’échiquier africain, mais pour aller à la Fédération Malienne de football, ils ont empêché le Djoliba de jouer ;
– Les chefs des supporteurs ne jouent pas leur rôle d’appui du club ; ils sont des vendeurs de joueurs ;
– Le club ne présente ni budget prévisionnel, ni bilan de fin d’année.
La vie associative est synonyme d’école de démocratie. Les règles de la démocratie doivent donc prévaloir dans l’association. Cela veut dire que dans un club, chacun est concerné, participe effectivement, possède son importance ; et le Président n’est que le premier parmi les égaux.
Le président
Le président d’un club est un homme d’action qui doit s’entourer de collaborateurs de grande valeur. Sa compétence et son dévouement doivent faire de lui la locomotive de l’action associative. Il doit être fédérateur et assurer la coordination de tous les efforts pour faire avancer le club. Le président est l’image du club. Aussi, à tout moment, doit-il renvoyer une image positive de son organisation.
Malheureusement le président du Djoliba, non seulement connaît tout ça, mais foule allègrement aux pieds tous ces principes.
Les bureaux, les salles de réunion ou de trophées, les terrains d’entraînement, les vestiaires, les murs de clôture sont tristement silencieux. Ils tombent en ruine car le Djoliba n’a pas de siège. En effet, les réunions se font dans les locaux de l’hôtel, et nul ne peut dire ou est le siège du secrétariat général, là ou au moins on trouvait feu Boubacar Touré à tout moment. Il faut savoir qu’un club qui oublie son histoire, perd ses valles
Recommandations
Des dirigeants nouveaux :
Enfin, il est temps de mettre fin à cette situation où l’on ne peut identifier le Djoliba AC qu’à partir de certaines personnes, voire d’un individu. Vouloir continuer dans cette voie, c’est-à-dire, à gérer le club de cette façon, donc avec un conseil d’administration improductif, de façade, un comité exécutif inexistant, un président placide, c’est continuer à amplifier le retard avec les autres.
Ancien footballeur que je suis, j’ai toujours demandé la relecture des textes ; organiser une conférence de presse ; j’étais même candidat pour la présidence du Djoliba. Je pense que ; tant que les choses resteront comme elles sont au niveau de la direction de notre club, aucun progrès ne sera possible. En tout cas il sera difficile, sinon impossible d’atteindre le degré d’efficience souhaitable actuellement au niveau continental.
– C’est pourquoi, nous demandons à l’équipe actuelle de mener leur combat pour aller à la Fédération malienne de football, c’est leur choix mais de grâce qu’ils laissent le club évolué en participant aux différentes compétitions ;
– Une réconciliation de tous les fils du Djoliba, car des fautes graves ont été commises de tous les côtés ;
– Une relecture des textes que le Président avait promis le jour de son élection, dans un délai d’un mois.
Le Djoliba vivra, et à l’instar du Niger nous amènera vers des lendemains meilleurs.
Je vous remercie
Brehima TRAORE Ancien international et ancien capitaine de Djoliba
Tiekoro a beaucoup fait pour tous les sportifs maliens. Certes le Djoliba était son club, mais L’homme a servi tous les sportifs maliens. Qu’il repose en paix.
On nous a dit que l’ histoire est le récit des événements passés ; si cela est vrai alors je pense que l’on ne doit pas occulter le nom de Tiecoro Bagayogo pour la simple raison que faire un bilan du Djoliba sans mentionné Tiecoro c’est de la desinformation ! Si Tiecoro a fait beaucoup mal aux gens , il a donné beaucoup d’ avantages au Djoliba au moins ! Certe Tiecoro n’était pas seul au Djoliba mais la suprematie du Djoliba sur les autres équipes est l’ oeuvre de Tiecoro !
Le Djoliba à l’instar du Mali ont des similitudes :
– les acteurs sont avides d’ argent ce qui ne donne que des mauvais résultats !
– le mauvais diagnostic parce que l’ on occulte certaines informations ! Comment peut-on résoudre un problème sans faire un bilan complet ? Il faut étudier tout ce qui a été fait en bien ou en mal et tirer les leçons !
Pour le cas du Djoliba je pense les actes posés par Tiecoro sont des cas d’ école : approuver , prendre en exemple ce qu’il a fait de bon et désapprouver , déconseiller ce qu’il a fait de mauvais !
Les gens sont très intelligents aujourd’hui , ils n’ont besoin que d’ informations , bien entendu cela est vrai pour ceux qui veulent bien faire !
Pour le Mali il faut le bilan de 1960 à nos jours , les bons côtés et les mauvais côtés , ainsi le choix s’ imposera de lui même !
Les maliens ont le droit de connaître toute leur histoire depuis bien longtemps , avant l’ empire du Ghana en passant par Soundjata , Soumangou jusqu’à Modibo , Moussa , Dibi Silas , Tiecoro , Att ….Ibk . Tous ont des bons côtés et des mauvais côtés ! Nous sommes tous liés à ces gens là ! En indexant l’ autre on se désigne soir même , par conséquent que les coupables sachent qu’on les accuse seulement pour identifier le mal , et que le pardon sur la demande des coupables est la meilleure manière pour sauver le Mali !!!
Le linge sale se lave en famille !!!
Moi principalement j’ai des liens avec Modibo , avec Moussa , avec Alpha , avec Att , avec Ibk ! C’est ça le Mali !
La vérité n’ est pas une question de parenté , d’ amitié , de parti ou de commerage !
Le Mali a besoin de tous ses fils !
Que DIEU sauve le Mali !
Traore ke tu as oublie Tiekoro Bagayoko, ce n’est pas juste car il a beaucoup fait pour le Djoliba et nous ne devrons jamais l’oublier! Quand au reste c’est le Mali qui se joue a travers le Djoliba, la corruption est devenue maitresse de la vie du Malien et a tous les niveaux, donc ne soyons pas surpris que le Djoliba vaille mal car la societe Malienne va tres mal, nous avons perdu toutes nos vertus, tout notre sense de dignite, de probite morale et d’honneur! Merci pour ton effort.
La chose publique telle que le Club ne doit pas être identifiée à une seule personne je parle de Tiékoro surtout qui ne comprenait les choses qu’à travers l’usage de la force injuste, illégale et illégitime. C’est de cela que Koro bourama veut bannir, dans les jours à venir au sein du Djoliba même si Tiéokoro lui a été un bienfaiteur, pour qui se sait que l’humanité est en perpétuelle changement et ceci dans la voie de la démocratie. KORO BOURA ALLAH KA BOURA EST UN VISIONNAIRE VERIDIQUE PATRIOTE QUI A L’AMOUR DU DJOLIBA SI LE PEUPLE DU DJOLIBA L’ECOUTE LE DJOLIBA SORTIRA DU GOUFFRE
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