…. le Directeur exécutif du CNOSM, Oumarou Tamboura : “Notre rôle est de fédérer les associations sportives, veiller au respect des textes, des mandats et à la stabilité du mouvement sportif national”

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Oumarou Tamboura :  le Directeur exécutif du Comité national olympique et sportif du Mali
Oumarou Tamboura : le Directeur exécutif du Comité national olympique et sportif du Mali

Dans cet entretien exclusif, le Directeur exécutif du Comité national olympique et sportif du Mali (CNOSM), Oumarou Tamboura évoque, entre autres, le rôle principal du comité pour la bonne marche du sport malien, les relations entre le CNOSM et le département de la jeunesse et des sports. Selon lui “depuis 2000, avec l’arrivée du président Habib Sissoko, les relations entre le CNOSM et le ministère des Sports se sont clarifiées et se sont renforcées”. Avant de préciser que le rôle du CNOSM est de fédérer les associations sportives, de veiller au respect des textes, des mandats et à la stabilité du mouvement sportif national. Un rôle que le président Habib Sissoko est en train de jouer pleinement.  

 

 

L’Indépendant Sports : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Oumarou Tamboura : Je m’appelle Oumarou Tamboura et  je suis actuellement le Directeur exécutif du Comité national olympique et sportif du Mali. Je suis professeur d’éducation physique et sportive à la retraite. J’ai été un athlète de haut niveau en athlétisme en longueur et triple saut champion du Mali.

 

 

J’ai joué dans le haut niveau avec les équipes A en basket-ball du Club Olympique de Bamako (COB) et Handball du Djoliba AC. J’ai enseigné aussi la première promotion de l’Institut National des Sports. Dans l’administration, j’ai occupé tous les paliers depuis simple agent, chef de section, chef de division, Directeur national adjoint et Directeur national des sports. J’ai été aussi chargé de mission au ministère de la Jeunesse et des Sports. J’ai été Secrétaire général pendant cinq ans de la Zone II du Conseil Supérieur du Sport en Afrique (CSSA). Dans la vie associative sportive, j’ai été entraineur de clubs, entraîneur national et directeur technique national de l’athlétisme malien. J’ai été secrétaire général puis vice-président de la Fédération Malienne d’Athlétisme.

 

 

Au niveau du Comité national olympique et sportif du Mali, j’ai été secrétaire général pendant six ans, chef de mission des Jeux olympiques de Moscou en 1980, Barcelone en 1992, Athènes en 2004 et chef de mission adjoint à Atlanta en 1996 et Sydney en 2000. Depuis lors, je suis Directeur exécutif du Comité national olympique et sportif du Mali.

 

 

Quel est le rôle du Comité national olympique et sportif du Mali ?

Suivant la Charte olympique, les lois et les règles en vigueur au Mali et nos statuts en ses articles 6, 7, 8 et 9, le Comité national olympique et sportif du Mali a pour mission de développer et protéger le mouvement olympique conformément à la Charte olympique. Pour remplir cette mission, le CNOSM coopère avec les organismes gouvernementaux ou non gouvernementaux. Il ne peut cependant s’associer à une activité quelconque qui serait en contradiction avec la Charte olympique.

 

 

Le CNOSM fait siens les principes fondamentaux de l’olympisme. A cet égard, il poursuit ses activités conformément à la Charte olympique. Pour ce faire, notre but est de regrouper tous les organes de caractère national régissant les activités physiques et sportives, régulièrement déclarés, de représenter le mouvement sportif malien pour toutes les questions d’intérêt général auprès des pouvoirs publics et des organismes officiels tant au Mali qu’à l’étranger. Il est le seul habilité à assurer la liaison avec le Comité international olympique (CIO) l’ACNOA, l’ACNO et les comités nationaux olympiques étrangers. Il s’agit aussi de faire directement ou indirectement tout ce qui est nécessaire au développement de la pratique du sport au Mali et de contribuer, entre autres, à la diffusion de l’olympisme dans les programmes d’enseignement de l’éducation physique et sportive dans les établissements scolaires et universitaires. A cet effet, il veille au bon fonctionnement de l’Académie nationale olympique et du musée national olympique et sportif du Mali ainsi qu’au développement des programmes en relation avec le mouvement olympique. Le Comité agit aussi contre toute forme de discrimination raciale, religieuse, politique, de sexe ou autre et combat la violence dans le sport. Notre mission est également d’adopter et de mettre en œuvre le Code mondial antidopage en veillant ainsi à ce que les règles et règlements antidopages du CNOSM soient conformes au code mondial antidopage et respectent tous les rôles et responsabilités des Comités nationaux olympiques (CNO) qui sont mentionnés dans le Code mondial antidopage.  Nous œuvrons pour maintenir des relations d’harmonie et de coopération avec les organismes gouvernementaux ou non gouvernementaux. Toutefois, le CNOSM doit préserver son autonomie et résister à toutes les pressions y compris celles d’origine politique, religieuse ou économique qui peuvent l’empêcher de se conformer à la Charte olympique.

 

 

Propager les principes fondamentaux de l’olympisme au niveau national dans le cadre de l’activité sportive ; assurer le respect de la Charte olympique au Mali et aider à la préparation des cadres sportifs. Voilà, entre autres, nos missions.

 

 

Le CNOSM a l’obligation aussi de participer aux Jeux olympiques en y envoyant des athlètes. Pour ce faire, le comité doit constituer, organiser et diriger la délégation malienne aux Jeux olympiques et aux compétitions multisports régionales, continentales ou mondiales régies par le CIO. En outre, il est responsable du comportement des membres de la délégation malienne aux Jeux olympiques.  Le CNOSM a la compétence exclusive pour la représentation du Mali aux Jeux olympiques et aux compétitions multisports. Il a le pouvoir de désigner la ville qui peut présenter sa candidature à l’organisation des Jeux olympiques. En cas d’organisation des Jeux olympiques par le Mali, le CNOSM s’engage à respecter les dispositions de la Charte olympique. En tant que structure associative à laquelle sont affiliées la quasi-totalité des fédérations nationales sportives et groupements sportifs, souvent appelée “fédération des fédérations” le CNOSM a obligation de surveiller la moralité de la pratique sportive. A ce titre, le CNOSM en collaboration avec le ministère chargé des sports se bat pour le respect des textes règlementaires en vigueur dans les fédérations.  Il s’agit aussi de la stabilité au sein de ces associations par le strict respect des mandats des bureaux élus. Sans oublier l’exercice de l’arbitrage et la conciliation pour le règlement de tous les litiges, le rejet total de la violence dans la pratique sportive, l’adoption du fair-play comme code de conduite de tous les spectateurs, dirigeants, officiels et pratiquants du sport.

 

 

Comment évoluent les relations entre le CNOSM et le département de la Jeunesse et des Sports ?

Depuis 2000 avec l’arrivée du président Habib Sissoko, les relations entre le CNOSM et le ministère des Sports se sont clarifiées et se sont renforcées. Les différents chefs de département des Sports et le président du CNOSM ont établi des concertations exemplaires. La confiance établie étant la règle d’or. Le respect mutuel et la franche collaboration instaurés entre les deux parties sont tellement productifs pour un développement harmonieux du sport qu’au mouvement olympique et sportif mondial. Ce cas de bonne collaboration et de respect mutuel entre le CNOSM et l’autorité gouvernementale au Mali est même pris en exemple. C’est pour toutes ces raisons que pendant des forums et séminaires du Mouvement Olympique et Sportif continentaux et mondiaux, le CNO du Mali est sollicité pour exposer son cas d’école. L’Etat est le garant de la pratique sportive pour tous les citoyens à travers l’adoption d’une véritable politique sportive contenant, la mise à disposition des installations sportives et sanitaires, la formation des cadres techniques, médicaux et administratifs, d’une sécurité réelle permanente, une jeunesse disponible et citoyenne et enfin des moyens matériels et financiers de compétition. L’Etat donne l’agrément et la délégation du pouvoir de pratique de délivrance de titres aux associations respectueuses des lois et règlements du pays. Le comité national olympique et sportif, en plus de ses missions citées ci-dessus, fédère les associations sportives, veille à la moralité de la pratique sportive, au respect des textes, des mandats et à la stabilité du mouvement sportif national. Il règle les litiges entre les associations et au sein des associations et procède à leur conciliation. Il accompagne le gouvernement dans les domaines du développement du sport. Il est reconnu d’utilité publique.

 

 

 

En ce début de saison 2014, quelle appréciation faites-vous sur l’état de la pratique du sport au Mali ?

En ce début de saison 2014, le CNOSM est très préoccupé par l’état de la pratique du sport au Mali. En dehors des réalités et difficultés survenues dans notre pays en 2012 et 2013 sur le plan sécuritaire et parfois même social, certains indices parlants nous préoccupent.

– L’éducation physique et les activités physiques et sportives ne se pratiquent plus dans nos établissements scolaires de manière régulière et pédagogique.

 

 

– La pratique sportive au sein des forces armées n’est plus aussi rigoureuse

– Rares sont les fédérations nationales sportives qui disposent de programme de développement de leur discipline sportive sur le plan, d’abord national et ensuite international.

– Les structures de déconcentration de ces fédérations nationales telles que les ligues, les districts et les clubs ne jouent plus réellement leur rôle au niveau des régions, cercles et autres communes.

 

 

– Aucune politique de corrélation ou de coordination entre les structures chargées du développement du sport et les collectivités locales est adoptée.

 

 

– Seules quelques rares compétitions nationales ou internationales sont financées par l’Etat pendant que celui-ci est absent dans le développement sur le plan national.

Réalisé par Alou BADRA HAÏDARA

 

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1 commentaire

  1. TAMBOURA N A AUCUNE COMPETANCE POUR DIRIGER LE CNOSM ET IL N’A AUCUN RESPECT POUR LES ASSOCIATION SPORTIVES

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