LE CNOS-Mali : Un parent pauvre de l’Etat malien

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Malgré sa largesse et son engagement pour le développement du sport et du Mouvement olympique au Mali, le Comité national olympique et sportif du Mali (CNOS-Mali) reste seulement à son bouillonnement. C’est dire que l’Etat malien ne lui accorde pas d’aide financière.

Habib Sissoko, président CNOS
Habib Sissoko, président CNOS

Pourtant, la mission des Comités nationaux olympiques (CNO) est de développer, promouvoir et protéger le Mouvement olympique dans leurs pays respectifs qui diffusent aussi les principes fondamentaux de l’Olympisme au niveau national et  dans le cadre de l’activité sportive et olympique.

Cependant, les CNO veillent à la préparation des athlètes, au soutien du développement du sport pour tous et du sport de haut niveau dans leurs pays respectifs. Ils participent également à la préparation des cadres sportifs, notamment en organisant des stages et formations pour le renforcement des capacités. En conséquence, les CNO ont pour objectif de s’assurer que tous ces athlètes participent aux Jeux olympiques. Seuls les CNO sont habilités à sélectionner et envoyer des équipes et des concurrents pour participer aux Jeux olympiques. Les CNO supervisent également la phase de sélection préliminaire des villes candidates potentielles. Avant de pouvoir affronter d’autres villes dans d’autres pays, la ville candidate doit d’abord être sélectionnée par le CNO au sein de son propre pays. Le Comité national olympique peut ensuite indiquer au CIO le nom de la ville choisie en tant que ville candidate susceptible d’accueillir les Jeux olympiques.
Cependant, conformément à ces informations, le CNOS-Mali coordonne le Mouvement olympique national et joue donc le rôle d’interface entre l’Etat malien et les fédérations sportives du Mali. En plus de son programme de développement harmonieux du sport au Mali, il a été constaté qu’il  est également l’interlocuteur de l’Etat et des différentes organisations sportives du pays. C’est fort de cette réalité que le CNOS-Mali œuvre pour un décollage objectif des fédérations sportives reléguées au second plan (arts martiaux, tennis, handball, etc.) et a conclu un important contrat gagnant (gagnant avec la société de téléphonie mobile  SOTELMA-MALITEL. Pour le CNOS-Mali et son partenaire, cette coopération est une occasion, pour  ces structures sportives, de sortir du carcan du déficit  financier tout en contribuant à rendre l’opérateur téléphonique plus visible sur la scène sportive. Force revient donc à la loi car cette  politique, qui semble de nos jours plus qu’un succès, a permis aux différentes fédérations bénéficiaires d’élargir le train de vie de leurs activités respectives, surtout quand on fait allusion à certaines disciplines comme le Tennis, le Cyclisme, le Judo et le Taekwondo. Ces disciplines ont pu vendre l’image de leur géant partenaire au-delà des frontières nationales. Toujours fidèle au serment olympique, le CNOS-Mali, qui se veut d’utilité publique, est à pied d’œuvre et persévère dans ses actions pour rehausser l’image du Mali sur l’arène mondiale  à travers le Sport. C’est ainsi qu’en 2012, notre pays a eu l’honneur d’abriter  deux évènements sportifs  d’envergure : le sommet de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) et la 7è édition de la Convention internationale du Sport en Afrique (CISA).
En dépit de toutes ces tractations par le CNOS-Mali, uniquement pour l’honneur de notre  pays, il reste sans commentaire sur le qui peut. Du coup, il se fait le parent pauvre de l’Etat malien qui l’oublie en termes de subvention. On ne nie pas que les CNO reçoivent des aides de leur mentor qui est le CIO, mais on doit reconnaître aussi  que toutes les fédérations sportives reçoivent des aides provenant de leurs structures  internationales (que ces aides soient en nature ou en espèces) : entre autres, la FIFA, la FIBA…Certes, il est vrai que ces différentes disciplines sportives maliennes telles que le Judo, le Tennis, le Football, le Basketball et le Cyclisme (entre autres) bénéficient toutes de subventions de l’Etat. Mais le CNOS-Mali, qui soutient et coordonne le Mouvement olympique  national, reste en marge de ce soutien pécuniaire. On se demande alors les raisons fondamentales de cette discrimination avérée de l’Etat vis-à-vis du CNOS-Mali. Mais il n’est pas  encore trop tard pour bien faire car l’Etat reste un cadre commun pour tous ses fils et ses édifices. Aussi, le département des Sports, qui est l’organe suprême régulateur du sport malien, doit revoir son répertoire.
Soumana Touré Miguel  

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