« Le foot est fédérateur », Voilà une phrase que l’on entend à tout bout de champ. Pourtant ce slogan a montré bien des limites.
Pour les amoureux du ballon rond, quoi de mieux que de se retrouver autour d’un match de football. Vérité d’antan il faut le dire, quand l’argent n’était pas le nerf de la guerre. Que de tiraillements, de divisions et de conflits … les exemples ne manquent pas.
D’abord, au Mali. Depuis des mois, notre fédération nationale, à l’instar de la plupart des fédérations africaines, est minée par des querelles de leadership. Lors de sa 40ème Assemblée Générale ordinaire, Hammadoun Kola Cissé, président de la Fédération Malienne de Footbal, après avoir révoqué certains collaborateurs, justifiait son geste par ces propos : « Il y a eu un blocage depuis le problème de la ligue de Bamako. Il y a près d’un mois, le comité exécutif ne pouvait pas fonctionner parce que ça n’allait pas entre les hommes. Mais j’ai jugé nécessaire, pour ne pas bloquer le football, de faire ce changement ».
Ces tiraillements, dans le monde du foot malien, se sont manifestés, aussi, lors de la récente édition de la super coupe, remportée par le COB suite au forfait du Stade malien de Bamako. Assi, les Maliens n’ont pas boudé leur joie après l’élimination précoce de l’équipe du Sénégal à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se joue au Gabon et en Guinée –Equatoriale. Combien d’autres Maliens manifesteront leur joie si la même mésaventure arrivait aux Eléphants de Cote d’Ivoire ?
Qui ne se souvient pas de la guerre diplomatique entre l’Algérie et l’Egypte lors des qualifications de la coupe du monde 2010 ? L’Egypte avait rappelé son ambassadeur en poste à Alger. Les parlements algérien et égyptien avaient tous deux évoqué des mesures de représailles. Quelques artistes égyptiens avaient renvoyé leurs prix accordés par l’Algérie. D’autres avaient appelé à exclure l’Algérie des festivals culturels égyptiens. Les tour–opérateurs algériens avaient même suspendu les voyages en Egypte.
Combien de clubs à travers le monde entretiennent entre –eux une rivalité qui ne dit pas son nom. Des exemples fusent de partout, à l’image du Real de Madrid et du FC Barcelone. Ou encore, entre le Milan AC et l’inter de Milan.
Mamadou Togola