Depuis l’assemblée générale ordinaire de la Fédération Malienne de Football tenue à Mopti, les acteurs du football malien ne regardent plus dans la même direction. Ce qui était, d’ailleurs, normal puisque la tension était très forte entre les partisans des trois candidats : Hammadoun Kollado Cissé (président sortant), Boubacar Baba Diarra et Boukary Sidibé dit Kolon. A l’issue de cette assemblée générale ordinaire, Boubacar Baba Diarra a été élu à la tête de Malifoot pour un mandat de 4 ans. Pour l’élection de cet Inspecteur général de Police, il a fallu au moins le soutien du candidat Boukary Sidibé dit Kolon au second tour contre le président sortant, Hammadoun Kollado Cissé. En d’autres termes, le président du Stade Malien de Bamako a donc joué un rôle très important à l’élection de l’actuel président de Malifoot.
On se rappelle toujours de la première déclaration du président Boubacar Baba Diarra à la presse. Il a parlé de la mise en place d’un bureau de consensus avec tous les acteurs sans parti pris. Malheureusement, la mise en place du comité exécutif de la fédération a surpris beaucoup de gens. Il a fallu d’énormes démarches et tâtonnements. Au finish, un nouveau bureau a été mis en place par le président Boubacar Baba Diarra. Le message était très clair : « Tout sauf les partisans du président sortant de la fédération Hammadoun Kollado Cissé ». Du coup, le président Boubacar Baba Diarra a changé de langage en déclarant une guerre ouverte contre tous ceux qui ont soutenu Hammadoun Kollado Cissé durant la campagne. Huit agents de Malifoot en ont fait les frais. Motifs invoqués : ils ont soutenu Hammadoun Kolado Cissé. Conséquence : ils ont été purement et simplement remerciés. Parmi les victimes, figurent des personnes qui ont travaillé à la fédération pendant plusieurs années. Amadou Alfousseini Touré, chargé des compétitions nationales sous Hammadoun Kola Cissé, a perdu son poste sans motif valable, alors qu’il est reconnu comme étant un grand bosseur.
Au retour du CHAN en Afrique du Sud, le président de Malifoot s’est séparé de son Secrétaire général, Me Ousmane Thierno Diallo, qui l’a pourtant soutenu pendant sa campagne. Ce dernier a été remplacé par Yacouba Traoré dit Yacoubadjan.
Aujourd’hui, la gestion du président Boubacar Baba Diarra est critiquée par ses proches collaborateurs. C’est pourquoi, l’assemblée générale prévue en octobre s’annonce tendue au niveau de l’instance dirigeante. Il est important que l’Inspecteur général de Police fasse preuve d’un dépassement de soi en s’ouvrant à tous les acteurs impliqués dans la gestion du football malien. Pour cela, tous les acteurs de ce sport doivent se donner la main pour faire avancer notre sport roi. Quand on sait que l’un des objectifs du bureau fédéral est bien la qualification des Aigles du Mali à la phase de la CAN 2015 prévue au Maroc. D’ici les éliminatoires de cette CAN, en septembre prochain, il faut que tous les acteurs se réconcilient. Il faut mettre en avant l’intérêt du football malien.
«Je pense que la réconciliation de tous les acteurs est nécessaire aujourd’hui. Elle est absolument nécessaire si nous voulons faire avancer notre football. Nous sommes dans une dynamique où chacun se méfie de l’autre. Je pense que le président Boubacar Baba Diarra doit oublier qu’il y a deux camps. Au lieu de s’attaquer aux gens inutilement, il doit œuvrer pour la réconciliation. En tout cas, nous sommes très préoccupés par l’avenir du football. Chacun a un rôle à jouer dans ce domaine» nous a confié, hier, le président de la Ligue de Ségou, Mamadou Sow.
En tout cas, tout le monde est unanime qu’il serait très difficile pour l’actuel comité exécutif de réussir sa mission sans cette réconciliation tant souhaitée. C’est dire que le président Boubacar Baba Diarra est fortement interpellé.
- B. HAÏDARA
Pourquoi les gens ne veulent pas perdre. Ceux qui ont perdu l’élection à la présidence de FEMAFOOT doivent accepter leur défaites et laisser l’actuel comité travaillé pour le bien de notre foot.
Qu’ils attendent leur tour comme avait fait le bureau actuel, on ne peut perdre les élections et prétendre d’être président.
Quelle réconciliation le journaliste nous parle. ça veut dire que chaque fois qu’il y a une élection il faut faire la réconciliation entre le perdant qui refuse de reconnaitre sa défaite et le gagnant qu’on oblige à partager le fauteuil avec son prédécesseur.
Il y en a qui n’ouvriront jamais les yeux tant que les groupes armés n’arriveront pas à Bamako pour leur couper les couilles et la tête.
a chacun son combat
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