La levée des sanctions infligées contre certains dirigeants votée par 52 Oui sur 55 présents
Après plusieurs reports pour des raisons diverses, l’Assemblée générale extraordinaire de la Fédération malienne de football s’est finalement tenue, le lundi 24 juillet dernier, dans les locaux du Gouvernorat du district de Bamako. Pour la circonstance, le président de la Fémafoot, Boubacar Baba Diarra, avait à ses côtés le représentant du Comité national olympique et sportif, Souleymane Diarra et ceux du Gouvernorat du District et de la Mairie de la Commune IV. Les 55 délégués étaient tous présents.
La tenue de cette Assemblée générale extraordinaire répond aux engagements pris au terme du protocole d’accord signé le 27 avril 2017, entre le Comité exécutif de la Fémafoot et le Collectif des clubs et de ligues contestataires, pour une sortie de la crise du football malien. Ce protocole a été conclu sous la médiation du gouvernement dirigée par le ministre du Commerce Abdel Karim Konaté (porte-parole) et son homologue de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, Amadou Koïta. Et la conclusion de cet accord a conduit à l’annulation de la décision de dissolution du Comité exécutif de la Femafoot, prise plus tôt le 8 mars 2017, par le ministre des Sports, Housseini Amion Guindo.
Dans cet accord, il était prévu la levée de toutes les sanctions infligées contre certains dirigeants sportifs pendant la crise. Raison pour laquelle, cette Assemblée générale extraordinaire avait un seul ordre du jour : valider cette levée des sanctions.
Respecter le Protocole d’Accord du 27 avril 2017
“Encore une fois, il s’agit d’une rencontre qui participe de la résolution de la crise qui secoue notre football depuis bientôt quatre ans, c’est-à-dire le temps de notre mandat à la tête du football malien. En dépit de toutes les réserves que nous éprouvions, nous avions néanmoins souscrit à certains engagements, à la demande des autorités médiatrices et surtout pour montrer notre constante volonté d’aller à l’apaisement dans le monde du football. Dans le souci de rechercher la paix et la concorde dans le football et par respect donc des engagements souscrits, nous avons mis en œuvre toutes les recommandations qui nous incombaient au terme du protocole signé”, a déclaré Boubacar Baba Diarra à l’ouverture des travaux.
Ensuite, il a précisé : “Un des points des engagements était la levée de toutes les sanctions infligées dans le cadre de la crise. Les sanctions dont il s’agit ont été souverainement infligées par cette même Assemblée générale, puis elles sont revenues à Sikasso au cours de la session extraordinaire du 28 novembre 2016. Il convient donc de souligner que ce sera ainsi la troisième fois que vous seront soumises ces décisions qu’il vous sera demandé de revoir. Puisque les mesures de sanctions relèvent de votre domaine de souveraineté, le Comité exécutif ne pouvait que vous soumettre cet engagement précis en convoquant cette Assemblée générale extraordinaire. En effet, bien que nous en ayons accepté le principe, seule l’Assemblée générale est en mesure de lever ou non les sanctions” a affirmé le président de la Fémafoot, à l’ouverture des travaux.
Comme il fallait s’y attendre, toutes les sanctions infligées à l’encontre de certains dirigeants ont été levées par les délégués à l’issue d’un vote à bulletin secret. Ainsi, 52 délégués ont voté Oui sur 55 présents.
Il est nécessaire de rappeler que ces dirigeants avaient été suspendus pour avoir tenu une Assemblée générale extraordinaire afin de mettre en place un bureau parallèle de la Fédération malienne de football dirigé par Mamadou Dipa Fané. Alors que la tenue de cette rencontre relevait de l’illégalité. C’est ainsi que certains acteurs avaient été radiés à vie de toutes les activités du football et d’autres avaient écopé de 5 à 10 ans de suspension.
Pour le sens du pardon, l’Assemblée générale extraordinaire tenue le 28 novembre 2016 à Sikasso, sous la supervision des émissaires de la Fifa et de la Caf, a revu à la baisse ces sanctions. Ainsi, le président de l’Unafom, Mamadou Dipa Fané (il fut ministre pour 3 mois seulement) et le président du Djoliba AC, Tidiane Niambélé, radiés à vie, avaient écopé de 5 ans de suspension tout comme Yély Sissoko (membre du Djoliba et ex-président de la Commission des Finances de la Fémafoot) et Moussa Konaté, président du Club olympique de Bamako (Cob). Par ailleurs, Abéta Ag Seydou (président de la ligue de Kidal), Sahala Baby (président de la ligue de Tombouctou) Amadou Touré (président de la ligue de Gao) Mamadou Sow (ex président de la ligue de Ségou) Bassalifou Sylla (membre du Djoliba AC) et Abba Mahamane (secrétaire général du bureau fédéral parallèle) avaient été suspendus chacun pour 3 ans. Tandis que Makan Kéïta dit Vieux Makan, Modibo Coulibaly, M’Pa Sylla, Moussa Ba, Abdoulaye Doucouré, Amadou Gariko et Tamou Bigui avaient été graciés.
Pacifier l’environnement du football
Avec la levée de toutes ces sanctions, on peut dire que la grande famille du football malien est désormais unifiée. “Nous nous étions engagés, sous réserve de votre approbation ultérieure, à la levée de toutes les sanctions infligées aux personnes physiques dans le cadre de la crise. La décision de levée des sanctions que vous venez ainsi de prendre répond aux vœux des autorités, que dis-je, de toute la nation malienne de voir instaurer un climat de paix dans le monde du football” dira Boubacar Baba Diarra. Avant de préciser : “Les sanctions ont été prises dans le cadre de cette même instance, pour certes réparer des torts, mais plus sûrement pour prévenir d’autres actes de même nature et qui sont susceptibles de porter atteinte à nos textes réglementaires, voire aux exigences de notre football. C’est en cela que réside la philosophie des sanctions en ces vertus pédagogiques et non la répression”.
Pour conclure, le président de la Fédération malienne de football précise : “Tout au long de ces quatre années, j’ai toujours privilégié une démarche de dialogue et de paix pour résorber nos différends. Je n’ai eu de cesse d’affirmer ma ferme détermination et mon constant désir de main tendue. Je persiste à croire que notre différence d’approche ne saurait être irréductible au point d’annihiler notre volonté commune et notre souci de développement de notre football. Car au fond, l’enjeu de la question reste le football, donc le développement et l’épanouissement de la jeunesse malienne. Ceci est notre devoir, ceci doit être notre viatique !”.
A.B. HAÏDARA
Bien dit M. le jurnliste Haidara
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