L’équipe de France n’a pas été brillante, mercredi face à l’Albanie (2-0). Sur le plan du jeu, ce fut même laborieux. Mais les hommes de Didier Deschamps ont au moins un mérite : ils ne lâchent rien depuis le début de la compétition. Ça ne suffira pas pour aller au bout mais c’est déjà une base.
Le jeu : Adieu 4-2-3-1
On a suffisamment dit que Didier Deschamps était pragmatique pour ne pas le rappeler quand les faits l’illustrent à merveille. Mercredi à Marseille, DD s’est trompé. Mais n’a pas mis des heures à reconnaitre son erreur. 45 minutes ont suffi. Son 4-2-3-1 n’a pas eu les vertus espérées, il a donc changé son fusil d’épaule au retour des vestiaires, en sacrifiant Anthony Martial et en relançant un Paul Pogba laissé sur le banc.
L’histoire retiendra que c’est en 4-3-3 que les Bleus ont fini par décrocher leur qualification pour les huitièmes de finale. Elle n’oubliera pas non plus que ce fut laborieux et que, comme face à la Roumanie, la France a connu les pires peines du monde pour se défaire du bloc albanais. Incapables de casser les lignes durant de longues minutes, les Tricolores ont fini par avoir les hommes de Gianni di Biasi à l’usure. Mais que ce fut dur…
Les joueurs : Martial s’est noyé, Kanté a (encore) rayonné
Anthony Martial s’en souviendra longtemps. Une première titularisation en grande compétition et une sortie à la mi-temps : le Mancunien a pris l’ascenseur émotionnel, mercredi. Aligné à gauche, il n’a pas pesé. Son alter ego, Kingsley Coman, s’en est mieux sorti. Mais c’est quand il a été remplacé que les Bleus, avec Antoine Griezmann et Paul Pogba, ont changé de braquet. Le Madrilène a eu le mérite de délivrer les siens tandis que le Turinois s’est transformé en rampe de lancement sur le but du 2-0. Le reste est plus mitigé. Appliqué, Pogba n’a pas toujours fait les bons choix.
Dimitri Payet, lui, n’a pas été aussi grandiose que vendredi. Mais le Hammer a encore marqué et tient les rênes du jeu tricolore. NGolo Kanté, lui, porte solidement l’entrejeu tricolore sur ses frêles épaules. Comparé àBlaise Matuidi, encore une fois en-dedans, il est géant. Adil Rami, passeur décisif, a également semblé monter en puissance derrière. Une bonne nouvelle.
Ce qui aurait pu toucher changer : merci le poteau !
Cette fois, Hugo Lloris n’a eu aucun miracle à effectuer sur sa ligne. En revanche, il a très certainement apprécié de voir une reprise confuse de Memushaj finir sur son poteau. On jouait la 52e minute et les Bleus avaient encore la tête dans le seau. Si l’Albanais avait marqué, ils ne l’auraient peut-être jamais sortie…