Mohamed Lamine Sissoko, l’ex international malien de football, ancien sociétaire du Paris Saint-Germain, du Fc Valence, de Liverpool, de la Juventus de Turin, de la Fiorentina… nous a accordé une interview exclusive, mercredi dernier, en présence de Famakan Dembélé, Président de l’Association des Amis du Ballon rond. Son séjour au Mali, ses projets, sa carrière professionnelle sont, entre autres, les questions abordées avec le Franco-malien de 33 ans.
Aujourd’hui-Mali : Cela fait un bon moment qu’on ne voit plus Momo sur le gazon. Quelles sont les raisons ?
Mohamed Lamine Sissoko : Après mon passage au PSG, je me suis éclipsé dans des pays comme l’Inde, la Chine, l’Indonésie. Pour moi, c’était une nouvelle expérience, après avoir connu plein de choses dans le football et je suis très content de cela.
Présentement, vous évoluez dans quel pays et avec quel club ?
J’étais récemment dans un club de première division chinoise, mon contrat vient de prendre fin. Je comptais prolonger, mais avec la distance et la famille ce n’était pas évident. Donc j’ai laissé tomber. Pour le moment, je suis au Mali.
Quel est l’objet de cette présence au Mali ?
Je suis venu voir la famille, les amis, passé du bon moment avec eux. Après cela, j’ai beaucoup de projets dans la vie, notamment dans le football car c’est la chose que je connais le mieux. Mais pour le moment, je suis en observation.
Vous venez de parler de projets, plus concrètement qu’avez-vous comme projets pour le Mali ?
Comme au Mali, il y a énormément de talents et je constate chaque année que ce sont des talents énormes qui vont en exode en Europe, je compte aider ces jeunes afin qu’ils puissent faire une bonne carrière professionnelle et aussi qu’ils soient de grands jours. C’est pourquoi, j’envisage de créer une école de football au Mali.
Pour cela, de quoi avez-vous besoin comme soutien ?
Des bénédictions surtout, sinon je réaliserai ce projet sur fonds propres. Et j’ai eu la chance de connaître des gens bien comme le coach Vieux Pathé Diallo, le président de l’Association des amis du ballon rond Me Famakan Dembélé (Ndlr : il est aussi agent de joueur). C’est déjà des soutiens et je suis très heureux de les avoir autour de moi avec des conseils.
Dans votre carrière professionnelle, sous les maillots de quel club vous avez évolué ?
J’ai eu à évoluer au Paris Saint-Germain, au Fc Valence, à Liverpool, à la Juventus de Turin, à la Fiorentina. Dieu merci, ce n’est pas donné à tout le monde. Dieu ma donné cette chance de côtoyer de grands joueurs comme Alexandre Del Pierro, Pavel Nedved, Trezeguet. J’ai gagné des titres avec ces clubs.
Vous arrive-t-il de suivre de temps en temps des matches des Aigles ?
Forcément ! Je suis malien, je regarde les matches des Aigles. Je suis de très près l’évolution de chaque joueur de l’équipe. Et c’est l’occasion pour moi de les féliciter pour leur qualification à la Can. Cela, malgré que le championnat soit arrêté depuis deux ans, avec des problèmes à la fédération. Cela est une chose négative pour le football malien.
Si d’aventure on vous appelait pour donner un coup de main à l’encadrement technique, quelle serait votre réponse ?
Pourquoi pas. Mon objectif c’est d’être là avec ou sans l’équipe nationale et je suis avant tout un Malien. Si j’ai opté pour le Mali, c’était pour un choix de cœur.
Pour votre passage sous les couleurs des Aigles, quels sont les bons et les mauvais souvenirs que vous n’oublierez jamais ?
Les bons moments, c’est que j’ai pu apporter ma pierre à l’édifice, à l’équipe nationale. Par contre, le mauvais souvenir, c’est le fait que l’équipe que nous avions eu à cette époque-là n’a pu remporter une Coupe d’Afrique des nations ou se qualifier à la Coupe du monde. Pour moi, c’est une grande frustration, mais ce sont les aléas de la vie et j’espère que les générations futures vont réaliser ces rêves-là, à savoir gagner la Coupe d’Afrique et se qualifier pour une Coupe du monde car tout le peuple malien attend cela.
Propos recueillis par Kassoum THERA