#LaissezNousJouer: au Mali, une campagne pour sauver les terrains de sport

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Il faut sauver les terrains de sport maliens ! C’est le cri du cœur de la campagne « Laissez-nous jouer ». Lancée sur les réseaux sociaux, début juin, par le collectif de blogueurs Benbere, elle s’achèvera à la fin de ce mois d’août. L’objectif est de créer une mobilisation contre la spéculation foncière.

Le boom de l’immobilier, à Bamako notamment, a rendu les terrains de jeu très attractifs pour les constructeurs qui les achètent afin de bâtir des immeubles de bureau ou d’habitation. Selon Benbere, depuis le début des années 2 000, 60 % des terrains de sport de la capitale ont disparu.

Kadiatou Kanouté est championne d’Afrique de basket. Elle a grandi à Bamako, dans le quartier Medina et se souvient de ses premières parties sur les terrains, à quelques pas de chez elle. « C’était le début du rêve, nous raconte t-elle. Là,  je pouvais avoir une vision. Je me voyais sur un terrain avec un ballon… C’est ce qui est essentiel pour un enfant, pour l’opportunité que cela apporte après, dans l’épanouissement d’un enfant. Donc vraiment, privatiser les terrains, c’est ne pas donner accès à la majorité de la population qui, ici, est très pauvre. On ne peut pas payer les terrains pour jouer. C’est grave ce qui est en train de se passer ici ! ».

Aujourd’hui, des terrains de jeu emblématiques de la capitale ont disparu comme « Bako terrain », à Niamakoro, ou les « 30 mètres de Sabalibougou ». C’est une perte, lourde de conséquences pour la jeunesse, selon Abdoulaye Guindo, coordinateur de Benbere.

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« Quand le jeune est occupé, il est à l’abri de tous ces manipulateurs. Les terrains de sport leur permettent d’avoir des occupations. Par conséquent, ils n’ont pas le temps, au moment du sport, d’écouter des gens qui viennent les endoctriner les radicaliser. Aujourd’hui, le sport est un moyen de lutte contre le chômage. Ça met aussi les jeunes à l’abri du banditisme. C’est un facteur d’épanouissement et de santé. Chaque quartier doit obligatoirement avoir un espace vert, un espace public », nous explique Abdoulaye Guindo.

Les terrains de sport se vendent comme des petits pains. Selon Benbere, des parcelles de 300 mètres carrés peuvent coûter entre 250 et 300 millions de francs CFA.

Par RFI Publié le 17-08-2019

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Voilà les dirigeants paresseux depuis combien de temps touts les terrains son comme sa seulement masonge blabla nous on a déjà fatiguer de sa ok. Chaque fois FIFA donne l’argent il gaspille on vous pardon jamais de la vie

  2. Les Maires, hommes politiques véreux, cupides sans fois ni lois, fruits d’une démocratie “patricide” sont de véritables criminels. Dans quelques années les villes maliennes ne seront que de véritables ghettos, sans espaces verts, sans cimetières, sans centre culturels, sans places publiques…
    Il ne restera aux jeunes que les “grins”le thé, l’alcool, la drogue et le sexe et que sais-je?
    Pauvre jeunesse malienne ouvre les yeux, regarde le monde, lève toi et défend ton futur. Sinon, demain tu n’auras que tes yeux pour pleurer.
    Honte a la démocratie malienne.

  3. Jusque dans les années 1990, le long du Chemin de Fer dans Bamako était bien dégagé. Les enfants des Quartiers autour, avaient beaucoup espace pour jouer. Même des grands Clubs de Foot comme le Réal de Bamako, le Dioliba-AC, y avaient leurs terrains d’entrainement. Mais tous cet espace aujourd’hui est occupé par des habitations anarchiques. L’ETAT et la Régie des Chemins de Fer ont laissé faire. De toute façon…, comme il n’y a plus de train qui circule au Mali… !

  4. Jusque dans les années 1990, le long du Chemin de Fer dans Bamako était bien dégagé. Les enfants des Quartiers autour, avaient beaucoup espace pour jouer. Même des grands Clubs de Foot comme le Réal de Bamako, le Dioliba-AC, y avaient leurs terrains d’entrainement. Mais tous cet espace aujourd’hui est occupé par des habitations anarchiques. L’ETAT et la Régie des Chemins de Fer ont laissé faire. De toute…, comme il n’y a plus de train qui circule au Mali… !

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