La Zambie veut défendre son titre

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Sacrée à la surprise générale l’année dernière au Gabon, la sélection dirigée par Hervé Renard aborde la 29e édition de la CAN avec le même esprit de conquête.

Douze mois après l’exploit qui lui a permis de remporter la première CAN de son histoire en s’imposant en finale aux tirs au but à Libreville devant la Côte d’Ivoire, la Zambie a l’intention de défendre son titre continental en Afrique du Sud. «Une nouvelle aventure commence. Nous ne pouvons pas nous cacher, nous sommes les tenants. Mais nous ne pouvons nous afficher comme les favoris. Le Ghana, la Côte d’Ivoire, le sont. Pas nous ! Il faut être réaliste. Nous serons plus attendus. Mais je préfère cette pancarte, car cela veut dire que nous avons une chance. Si on ne nous attendait pas, cela voudrait dire qu’on n’a aucune chance. Je préfère faire envie que pitié», assure Hervé Renard.

L’entraîneur français de la sélection zambienne, qui portera évidemment sa chemise blanche porte-bonheur pour l’entrée en lice de son équipe lundi face à l’Ethiopie à Nelspruit,  loue l’état d’esprit des Chipolopolos : «Quand je vois dans certaines nations comme tout est parti de travers après un titre et que chez nous, tout est parfait… En un an, je n’ai pas eu un problème avec ce groupe. Aucun n’a pris la grosse tête, aucune suffisance, aucun laxisme. Je n’ai eu aucun retard en stage, pas une réflexion de travers. C’est la nature des Zambiens d’être ainsi. Ils ne sont pas compliqués à vivre.» La Zambie est-elle pour autant capable de rééditer ses performances de la CAN 2012 ?

Habités par le souvenir du crash aérien de 1993 ayant décimé l’équipe nationale au large de Libreville, les Zambiens étaient alors portés par une force intérieure quasi mystique. « C’était un signe du destin, c’était écrit quelque part. Le fait de venir pour la finale ici nous a donné une force incroyable. On avait envie de faire quelque chose pour notre président (Ndlr : Aujourd’hui président de la fédération zambienne, Kalusha Bwalya, qui n’avait pas pris l’avion avec ses coéquipiers, est le seul survivant de l’équipe de 1993)», avait ainsi déclaré Hervé Renard à l’issue de la finale victorieuse.

Conscient que cette année l’effet de surprise ne jouera plus, Hervé Renard insiste sur la nécessité d’aborder la compétition par un succès, pour impulser une dynamique positive : «Le premier match contre l’Ethiopie sera très important, c’est crucial de démarrer le tournoi par une victoire comme nous l’avions fait l’année dernière.» Le meilleur moyen d’effacer une campagne de préparation inquiétante avec aucun but marqué en autant de matches (2 défaites et 2 nuls). «Si nous échouons à conserver notre titre, cela voudra simplement dire qu’une autre équipe était meilleure que nous. Mais ce sera tout de même très difficile de battre la Zambie», relativise Hervé Renard

La Zambie, qui peut s’appuyer sur un effectif stable par rapport à l’année dernière, ne manque pas d’atouts.  L’attaquant d’Utrecht Jacob Mulenga venant même renforcer un secteur offensif toujours emmené par Christopher Katongo, qui fut désigné  meilleur joueur de la CAN 2012, Kalaba et Mayuka. Le défenseur Mbola (Porto) et le milieu Njovu  (Hapoel Beer Sheva) ont aussi intégré la sélection entre temps. Héritant d’un groupe largement à sa portée  (Nigeria, Burkina Faso et Ethiopie), la Zambie devrait avoir l’occasion de monter en puissance avant les quarts de finale.

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