Rénovée sur le budget spécial d’investissement (BSI), la piscine olympique du stade Modibo Kéita a été inaugurée ce 27 septembre 2010 par le président Amadou Toumani Touré. Le Chef de l’Etat avait à ses côtés le Premier ministre, des diplomates, le Comité national olympique et sportif du Mali (CNOSM) et l’ensemble du Mouvement sportif malien ainsi que la presse sportive.
La piscine olympique du stade Modibo Kéita de Bamako a été inaugurée cet après-midi, lundi 27 septembre 2010, par le président Amadou Toumani Touré. Au programme, des exhibitions, des plongeons… organisés par
En plus de dortoirs pour sportifs, le décor a été harmonieusement et utilement complété par un immeuble à deux niveaux qui abrite une cafétéria d’une capacité de 40 places, une salle VIP d’une capacité de 20 places, des guichets de vente de billets, des toilettes pour visiteurs, trois bureaux, une cabine technique de sonorisation, une salle polyvalente de 100 places, une salle polyvalente de 50 places et une terrasse panoramique de 200 places.
Les travaux avaient commencé en avril 2009. La seconde phase des travaux prévoit surtout la rénovation de la façade externe occupée par des commerçants afin de soigner l’image du stade Modibo Kéita. La bonne formule sera discutée avec tous les acteurs, notamment les responsables politiques et administratifs du district et les commerçants occupant déjà les lieux.
Réalisée en prévision des deuxièmes Jeux Africains de 1969 à Bamako,
«Plus qu’une simple infrastructure, la piscine olympique était une fierté pour notre pays et le joyau du Complexe omnisports. Malheureusement, au fil des ans, la piscine principale ne fonctionnait plus, tandis que les vestiaires et les tribunes sont devenus vétustes», a récemment confié à l’Essor un responsable de
Une discipline vitale pour préserver la vie
«A l’image d’un rêve qui se réalise, la rénovation de la piscine olympique du stade Modibo Kéita est aujourd’hui effective comme par un heureux hasard, à une période charnière de la vie de notre nation, celle de la célébration du cinquantenaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale, autrement dit, l’année du passage de témoin entre des générations d’une même nation. Aujourd’hui, les jeunes ne cessent de se succéder pour contempler leur piscine rénovée, prouvant ainsi leur espoir retrouvé», a déclaré le ministre de
Selon lui, «plus qu’une infrastructure sportive, la piscine olympique est aussi un centre d’apprentissage au sauvetage». Cela est d’autant vrai que l’adage dit, «on ne meurt pas parce qu’on ne sait pas jouer au football, mais on peut mourir parce qu’on ne sait pas nager». Le ministre Niang a assuré que son département «s’engage pour que cette piscine olympique, l’une des meilleures de la sous-région soit utilisée à bon escient, car elle est le fruit d’énormes efforts consentis par l’Etat. Du reste, son exploitation sera désormais faite de manière à soulager le budget national de certaines charges courantes d’entretien».
Le président de
«Un joyau d’une telle trempe de dix couloirs est rare dans notre sous-région de par sa capacité d’accueil impressionnante, et cela constitue une fierté pour notre pays. Les jeunes, au lieu d’affluer vers le fleuve en saison chaude pour encourir des risques de noyade préféreront sans doute la piscine olympique…», a poursuivi le président Amadou Touré. «Le Mali est un pays suffisamment arrosé pour qu’il y ait si peu de personnes sachant vraiment nager. De par son enjeu socio-économique, la natation est vitale et doit être à la portée de tout le monde. Mon vœu le plus ardent est que cette piscine soit un cadre de formation dans un proche avenir de nombreux nageurs au point qu’on puisse organiser des compétitions de natation sur le fleuve Niger», a conclu ATT.
Avec cette rénovation assurée par le budget national, le monde de la natation dispose là d’une bonne opportunité de prendre un nouveau départ et d’enterrer définitivement la hache de guerre qui mine la fédération depuis plusieurs années.
Moussa Bolly
C.C/MJS