La CAF nomme vice-président un Amaju Pinnick en difficulté

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Le Nigérian Amaju Pinnick avec le président de la FIFA, Gianni Infantino. PIUS UTOMI EKPEI / AFP

La Confédération africaine de football (CAF) a désigné ce 5 juillet 2018 un nouveau premier vice-président. Il s’agit d’Amaju Pinnick, président de la Fédération du Nigeria, un proche du président Ahmad. Il remplace le Ghanéen Kwesi Nyantakyi, démissionnaire après avoir été filmé en flagrant délit de corruption dans un documentaire diffusé il y a quelques semaines. Mais cette désignation pose quelques questions.

C’est le genre d’affaire dont la Confédération africaine de football (CAF) a sans doute le secret. Embarrassée par le scandale de corruption qui touche la Fédération ghanéenne et surtout son président Kwesi Nyantakyi, bras droit du président Ahmad, la CAF a en effet décidé de ne pas faire trainer les choses.

Après consultation de son comité d’urgence, qui réunit ses membres les plus influents, le président Ahmad a nommé premier vice-président Amaju Pinnick. Un choix logique, puisque le président de la Fédération du Nigeria (NFF) est un de ses proches, membre lui aussi, comme son prédécesseur à ce poste, du comité d’urgence.

Il préside également le Comité d’organisation de la CAN, un poste stratégique. Et en plus de tout ça, il est un proche du président de la Fédération internationale (FIFA), Gianni Infantino. C’est d’ailleurs en Russie que Pinnick a appris sa nomination, puisqu’il est responsable du site de Saint Pétersbourg, le deuxième plus important de la Coupe du monde 2018.

Une NFF dans la tourmente

Mais Amaju Pinnick n’est pas dans une situation des plus confortables. Lundi dernier, le ministre des Sports du Nigeria, Solomon Dalung, a en effet validé une décision de la Cour suprême qui mettait fin aux fonctions de Pinnick comme président de la NFF, poste qu’il occupe depuis 2014. Une décision qui ouvre la voie à son rival Chris Giwa pour le remplacer, ce qu’il a fait quelques heures plus tard en investissement le siège de la Fédération à Abuja soutenu par un imposant dispositif de sécurité. Un limogeage illégal aux yeux de la FIFA, qui devrait exiger des autorités nigérianes de rétablir au plus vite Amaju Pinnick dans ses fonctions, sous peine de suspension et d’exclusion du Nigeria de toutes les compétitions. Un bras de fer qui ne fait que commencer…

 

Par Alejandro Valente rfi.fr Publié le 06-07-2018 

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