Pour la première fois depuis le lancement de la discipline dans notre pays il y a douze ans, toutes les ligues se sont retrouvées à Bamako pour célébrer la journée de l’aïkido qui marque la fin de la saison.
La 12è édition de la journée de l’Aïkido s’est déroulée samedi au Pavillon des sports du stade Modibo Keïta. La compétition était présidée par le ministre de la Jeunesse et des Sports Djiguiba Keïta, en présence du président de la Fédération malienne d’aïkido, Me Souleymane Diakité et de plusieurs responsables sportifs du pays. Dans son allocution de bienvenue, le président de la Fédération malienne d’aïkido, Me Souleymane Diakité, a tenu d’abord à expliquer cette discipline quelque méconnue dans notre pays. L’aïkido, indiquera-t-il, est un art martial japonais (budo), fondé par Morihei Ueshiba entre 1925 et 1960. Il se compose de techniques avec armes et à mains nues utilisant la force de l’adversaire, ou plutôt son agressivité et sa volonté de nuire. Ces techniques visent non pas à vaincre l’adversaire, mais à réduire sa tentative d’agression à néant. L’aïkido peut être considéré comme la concrétisation du concept de légitime défense : une réaction proportionnée et immédiate à une agression. En fait, dans l’esprit de l’aïkido, il n’y a pas de combat, puisque celui-ci se termine au moment même où il commence.
Conformément à cette logique, il n’existe pas de compétition d’aïkido excepté dans le style Shodokan fondé par Kenji Tomiki. « Nous organisons chaque année en fin de saison cette journée dans le but de donner plus de visibilité à nos activités d’une part et d’autre part vulgariser l’aïkido à travers tout le pays. Et notre joie est d’autant plus grande cette année que toutes les ligues ont répondu à notre appel. Comme l’aïkido est une discipline ne livrant pas de championnat selon le principe posé par son créateur, nous avons donc jugé alors nécessaire d’organiser une journée nationale de l’AIKIDO, en vue de donner une image enthousiaste à l’art », ajoutera le premier responsable de la Fédération malienne d’aïkido. Pour cette 12è édition le Pavillon des sports était plein comme un oeuf avec la présence de la quasi-totalité des autres fédérations d’arts martiaux qui ont gratifié la salle de beaux combats d’exhibition. Entre autres on peut citer : le taekwondo, le karaté, le judo et le kung Fu. Sans compter les pratiquants d’aïkido eux-mêmes. De l’avis de nombreux observateurs, la 12è édition de la journée de l’Aïkido a marqué un grand pas dans la promotion de la discipline dans notre pays, toutes les ligues de l’intérieur ayant participé à la manifestation.
Pour le ministre de la Jeunesse et des Sports, Djiguiba Keïta, la Fédération malienne d’aïkido mérite d’être félicitée et encouragée. En 12 ans, soulignera le ministre Keïta, l’instance dirigeante de l’aïkido national a obtenu « des résultats très honorables que nul ne peut contester ». Après avoir réitéré son soutien à l’ensemble des pratiquants d’aïkido, le premier responsable du département de tutelle exhortera le bureau fédéral à poursuivre sur cette lancée pour le développement de la discipline dans notre pays. A l’issue de la compétition, des diplômes ont été remis aux participants par quelques grands maitres de l’aïkido présents dans la salle. Parmi ces maîtres on peut citer : Baba, Diouara, Mamadou Diawara et Oumar Coulibaly qui sont tous désormais ceintures noires 6è dan.