Avec 4 athlètes aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, l’aventure nippone a été une fois de plus un échec pour le Mali qui court toujours après sa première médaille olympique.
Alors que les Jeux Olympiques prennent officiellement fin ce dimanche 8 août, ils étaient déjà terminés depuis le mardi 3 août pour les 4 représentants maliens qui étaient en compétition dans 3 disciplines à savoir le taekwondo, la natation, et l’athlétisme.
Comme le plus souvent, cette année également, notre pays participait au rendez-vous mondial quadriennal pour jouer les troubles fêtes et espérer réaliser un miracle. Cela, compte tenu de l’inexpérience et de la méforme de nos athlètes comparativement à leurs concurrents. Alors que la plupart de nos représentants découvrait pour la première fois les Jeux Olympiques, certains d’entre eux se plaignaient aussi d’une préparation en deçà des souhaits pour raison de Covid-19 et manque de moyens financiers surtout.
Avec tous ces handicaps, il n’y a pas eu de miracle pour le porte-drapeau Seydou Fofana et ses compatriotes. Alors qu’il incarnait les minces espoirs pour avoir été le seul à arracher sa qualification pour ces jeux sans avoir eu besoin de passer par le couloir « invitation », notre Taekwondoïste n’a pas pu faire mieux que deux combats perdus chez les -68 kg. En natation, Sébastien Kouma n’a pas pu aussi atteindre les demi-finales des 100 mètres brasse pour espérer prétendre à une médaille.
Spécialiste des 400m, Djénébou Danté n’a pas pu se qualifier pour son épreuve favorite. En tant qu’invitée, elle a dû se résoudre à disputer les 100m. Et comme il fallait s’y attendre, l’athlète de 31 ans n’a pas pu continuer l’aventure suite à son élimination dès le tour préliminaire après avoir fini 4e de la série. Comme en 2016 à Rio (Brésil), Danté ne remportera pas de médaille olympique. Une nouvelle déception pour la médaillée d’Or des Jeux de la Francophonie Abidjan 2017 qui peut quand même être fière de son chrono de 12.12 qui constitue sa meilleure performance de la saison. « Je suis heureuse et fière d’avoir pu participer et représenter mon pays aux J.O. Mon rêve était d’obtenir une médaille pour le Mali comme je l’avais fait aux Jeux de la Francophonie et comme le souhaitaient tous les Maliens. J’aurais aussi voulu savoir combien je vaux sur ma discipline le 400m aux J.O, mais tout ce que Dieu fait est bon. J’ai beaucoup travaillé cette année avec beaucoup d’investissements financiers et matériels à mes frais, mais Dieu est au contrôle Je n’abandonne jamais mes rêves et suis tellement fière de représenter le Maliba », a-t-elle posté sur sa page facebook avant de mettre le cap sur les prochains Jeux Olympiques prévus en France. « Inch Allah objectif J.O Paris 2024. Mes remerciements à FMA, CNOSM, ministère des Sports et à mon club EFSRA, et à tous ceux qui ont aimé et accompagné ! », a conclu la pensionnaire du club français d’Entente FAMILY-STADE de Reims Athlétisme.
Pour sa part, les Jeux de Tokyo n’auront duré que 21 secondes pour Fodé Sissoko qui a fini 5e de la série des 200m. La barre était certainement placée trop haut pour le champion de France des 200m en salle car le pensionnaire de Lille accuse un chrono de retard assez considérable sur ses devanciers : 20.31 pour le premier, 20.36 pour le deuxième et 20.78 pour le troisième. Malgré tout, son entraîneur estime qu’il réalise du miracle pour ses premiers J.O au sortir d’une saison hachée de blessures. « Fodé a accompli un miracle en courant en étant à 100 % de ses moyens physiques du moment. C’est un exploit qu’il ait pu courir après les dernières semaines passées. J’espère vraiment qu’un jour il pourra faire une saison complète avec tout son potentiel”, a fait savoir Didier Baudoin pendant que Sylvie Laurière qui l’a beaucoup aidé à rallier Lille pour une carrière professionnelle pense qu’il aura acquis de l’expérience bénéfique. « Après une saison difficile entre l’absence de meetings liée aux conditions sanitaires, blessure… Mais il aura acquis une belle expérience qui sans aucun doute sera utile pour la suite ».
Alassane CISSOUMA