Jeux de la francophonie: des débuts entre fête et confusion

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Lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux de la francophonie 2013. REUTERS
Lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de la francophonie 2013.
REUTERS

Les VIIes Jeux de la francophonie se sont officiellement ouverts ce 7 septembre 2013 à Nice. Les premières épreuves sportives et culturelles ont été chamboulées par des problèmes administratifs et d’organisation qui ont principalement touché les athlètes et artistes engagés. Mais cela n’a pas empêché cette édition 2013 de démarrer dans la bonne humeur.

De notre envoyé spécial à Nice,

José Ruiz, l’entraîneur de l’équipe de basket-ball du Mali, jongle entre les feuilles de match et de programme que lui tendent les volontaires des Jeux de la francophonie. Ses joueuses, qui étaient sept au lieu de douze à cause de problèmes administratifs, viennent  tout de même de réussir à battre les Suisses 65-54, ce 7 septembre 2013 à Nice. Mais l’entraîneur français aimerait maintenant avoir une information qui semble pourtant simple à obtenir : quand et contre qui aura lieu le prochain match des Maliennes ? « Le programme a changé », lui explique alors Vassilios Karageorgakis, l’entraîneur suisse, dans un sourire.

 

 

Voilà un exemple du gentil désordre qui règne parfois en ce début de Jeux de la francophonie. Des matches annulés, un calendrier des épreuves qui évolue chaque jour, des participant(e)s absents pour des questions de visas, la grogne qui monte, la rumeur d’une pétition de protestation signée par des délégations qui circule…

 

 

Des délégations absentes…

Même la belle cérémonie d’ouverture des Jeux de la francophonie 2013 a connu un petit couac, lors de la présentation des cinquante-quatre délégations engagées. Les organisateurs ont annoncé ce soir-là la présence du Congo-Brazzaville et de la Guinée, deux pays qui ont pourtant déclaré forfait suite à des problèmes administratifs. Résultat : personne n’a défilé derrière les deux drapeaux, sur la Place Masséna de Nice. Effet étrange garanti.

 

 

Plus tôt dans la journée, Yamina Benguigui, la ministre française de la Francophonie, s’était expliquée sur le forfait total des Congolais, en guise de protestation : « Il y a eu un problème avec notre ambassade et nos services consulaires au sujet de onze footballeurs de moins de 18 ans. Comme ces joueurs ont moins de 18 ans, le refus (de leur délivrer des visas) a été catégorique. […] Depuis, nous faisons le nécessaire pour que la délégation du Congo-Brazzaville revienne sur sa décision. Je comprends que l’honneur de ces jeunes footballeurs a peut-être été blessé et je m’en excuse au nom des autorités françaises », a-t-elle déclaré au micro d’Eric Chaurin.

 

 

mais des Jeux omniprésents à Nice

Heureusement pour les organisateurs, tous les footballeurs ne sont pas mécontents durant ces Jeux de la francophonie 2013. Ceux d’Haïti, vainqueurs 2-0 du Liban pour leur premier match, semblent même très satisfaits. « Tous les jeunes footballeurs de mon pays voulaient venir ici, explique ainsi le milieu de terrain Luckner Junior Horat. J’ai eu la chance de venir et je suis ébloui. C’est vraiment génial ». Même son de cloche auprès de Gérard Janvier Fils qui conduit la délégation des sportifs haïtiens. « La Méditerranée, c’est la chaleur, ça nous rappelle chez nous, sourit-il. Et puis les gens sont très sympathiques ici et l’ambiance est bonne. A Nice, nous ne somme pas trop dépaysés. On se sent chez nous ! »

 



Difficile en tout cas pour les Haïtiens de ne pas se voir en haut de l’affiche, avec des panneaux publicitaires pour les Jeux qui ornent la plupart des transports publics. Une opération de communication auprès du grand public qui semble avoir marché. Les volontaires sont nombreux, souriants et motivés. Les salles et stades ne sont certes pas pleins à craquer. Mais les curieux viennent tout de même assister à un match de basket-ball féminin entre la Tunisie et la RD Congo ou à une partie de football avec des jeunes libanais. Un enfant blondinet encourage le Sénégal à plein poumons dans les tribunes.

 

 

L’intérêt pour la compétition est là. Un homme crie ainsi en plein dans un bus « ici, c’est la francophonie ! ». Un autre s’arrête dans la rue pour demander si « ça y est, ça a bien commencé les Jeux ? ». Ça a commencé dans un certain désordre mais cette édition 2013 semble bien partie.

 

 

Par David Kalfa / RFI

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