Jeux de la Francophonie/Football : le Mali remporte la médaille de bronze

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La mascotte des 8e Jeux de la Francophonie à Abidjan

C’est fait. Les 8è jeux de la Francophonie ont pris fin dimanche soir sur les bords de la lagune Ebrié à Abidjan (Côte d’Ivoire). Le Mali termine cette fête de la rencontre de la jeunesse francophone mondiale sur des notes heureuses. Les Aiglonnets, qui ont fini par convaincre les plus sceptiques sur leur talent, ont battu les Congolais de la RDC par un score de 2 buts à 1, en match de classement. Et du coup, le nombre de médailles remportées par le Mali lors de ces jeux passe à 8.

À défaut de jouer la finale, le Mali devait se contenter de la médaille de bronze du tournoi de football dans le cadre des jeux de la Francophonie. À l’issue d’un match de haut niveau, les Aiglonnets ont battu les Congolais par un score de 2 buts à 1. À la première mi-temps et à la 8è minute du jeu, Touré El Bilal, le numéro 9 de l’équipe malienne, ouvre la marque. Il faut dire, après ce but, que le Mali aurait pu tuer le match.

En effet, les Aiglonnets se sont offert au moins 4 à 5 occasions nettes de but, sans pouvoir scorer. En de pareilles circonstances, l’adversaire a tendance à reprendre du poil de la bête. Trop sûrs d’eux, les Maliens vont lever le pied et les Congolais de la RDC en profiteront pour égaliser à la 37ème minute du jeu par Blongo Lissondja Nelson. Ensuite, les Maliens vont subir le jeu des Congolais jusqu’à la mi-temps qui intervient sur un score d’un but partout (1-1).

À la 2ème mi-temps, chaque camp aura sa période de suprématie, mais avec un léger avantage pour le Mali. Au moment où les Maliens se battaient pour avoir un 2ème but, les Congolais ont volontairement fait le choix d’aller aux tirs aux buts. Mais, c’était sans compter avec la perspicacité des jeunes maliens. Au moment où le quatrième arbitre faisait annoncer que les deux équipes vont devoir s’affronter pendant 4 minutes, au titre du temps additionnel, les Maliens vont scorer à la 90ème  minute du jeu, par Ndiaye Lassana. L’équipe malienne a donc tué le match au moment où personne ne s’y attendait plus. Le deuxième but malien face à la RDC est venu pratiquement comme le but de l’égalisation contre la Côte d’Ivoire, mais qui a été refusé par l’arbitre au nom d’un hors-jeu, qu’il a été le seul à voir.

Mais, c’est le lieu de le dire : l’équipe malienne était pratiquement la meilleure de ce tournoi. Elle avait sa place en finale et devait même remporter la médaille. Mais, en demi-finale, les Maliens sont tombés dans le piège des Ivoiriens. Et, c’est dommage. N’eut été l’énervement de l’encadrement des Aiglonnets, le Mali devrait battre la Côte d’Ivoire. Convaincus de la suprématie des Maliens, les Ivoiriens sont parvenus à énerver les nôtres avec l’aide des arbitres. Déconcentrés et distraits, les Maliens étaient plus prenables. Avec cette victoire, les Aiglonnets ajoutent une nouvelle médaille de bronze à la liste de médailles maliennes, remportées aux Jeux de la Francophonie d’Abidjan.

Assane KONE

 

Marionnettes géantes : la médaille de bronze pour la troupe NAMA

En remportant le 27 juillet 2017, la médaille de bronze de la compétition dans la catégorie marionnettes géantes, le groupe NAMA offre au Mali sa 6ème médaille des jeux de la Francophonie à Abidjan. Le mardi 25 juillet, la Compagnie NAMA avait déjà donné le ton, lorsqu’elle affrontait les académiciens d’Ivoire marionnettes de la Côte d’Ivoire, le Collectif Pi du Canada-Canada et la compagnie Mamessi du Cameroun. Il faut dire que la compétition dans cette poule était très serrée parce que toutes les 4 équipes se sont retrouvées en finale.

En plus de l’esthétique des marionnettes venues du Mali, la Compagnie NAMA avait un spectacle bien monté. Intitulé «L’amitié», le spectacle a été monté autour d’un texte de Ombotimbé Boukary qui loue les mérites de l’amitié. Il faut dire que la compagnie NAMA a eu le mérite et l’intelligence de faire intervenir la danseuse Bibata Maîga en sonraï et Lamissa Traoré (acteur cinéma dans le rôle de Biton dans les rois de Ségou) en Sénoufo. La metteuse en scène Mama Koné a été sollicitée pour les paroles en français et bambara, au moment où Ombotimbé Boukary se chargeait de louer les valeurs de l’amitié en Dogon.

C’est donc un pan de la riche culture malienne qui a été exposé dans une diversité de complémentarité pour dire à qui veut l’entendre et même à ceux qui ne veulent pas le comprendre, que le Mali a été une nation avant de devenir un Etat.

 

Pour parler de l’amitié, la compagnie NAMA a mis sur scène quatre ethnies maliennes (Bambara, Senoufo, Dogon et Sonrhaï). Toutes ces ethnies ont été symbolisées par une marionnette géante différente des autres en termes de phénotype, de faciès et de tenue vestimentaire. Mais, le génie de la compagnie NAMA va annihiler cette différence apparente. La mise en scène qui associe le public à la fête, dans un jeu des marionnettes, met en valeur la solidarité pour l’affirmation de la cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation. Certes inspirée par le vécu actuel du Mali, la mise en scène pourrait concerner plus de pays africains qui se battent aujourd’hui dans des crises fratricides qui n’auraient jamais dû exister.

«Notre spectacle porte sur l’amitié sincère qui se traduit par un jeu de marionnettes qui fait que les ethnies mises en scène donne une leçon : De leur moment de joie intense comme dans celui de souffrance profonde ces véritables amis sont-là pour accompagner», nous a indiqué Yacouba Magassouba, directeur de la compagnie NAMA. Nous pensons qu’en plus de la beauté du texte, du jeu des marionnettes et de la lecture qui a été faite, le tout rythmé par le son du balafon mythique qui nous rappelle la fête dans un village sénoufo, le message fort qui a marqué tous les spectateurs est : «l’amitié est faite d’amour, de tendresse, de respect et de patience, de discrétion et de bienveillance, de présence à l’autre et de respect de soi».

Il faut dire que la Compagnie NAMA est arrivée à Abidjan avec un message fort qui n’a pas laissé le jury indifférent : «Les vrais amis sont ceux ou celles sur qui on peut compter quand notre bateau est en train de couler, même en pleine nuit. Une véritable amitié est faite de transparence, et chaque relation d’amitié est différente». Arriver déjà à se classer 3ème dans cette compétition, qui était ouverte, prouve à suffisance que la Compagnie NAMA a du talent à revendre. Et pendant longtemps, les académiciens d’Ivoire marionnettes de Côte d’Ivoire, le Collectif Pi du Canada, qui se sont classés respectivement 1er et 2ème, vont se souvenir que «pour recoudre le beau pagne de l’Afrique et du reste du monde, déchiré par la haine, par la guerre, le terrorisme, l’immigration, l’amitié devient un privilège qu’il nous faut choyer…».

Assane KONE

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