Depuis le 9 septembre, les rencontres de basket-ball de la 11è édition des Jeux africains se disputent, sans discontinuer, dans l’impressionnante salle du Gymnase de Makélékélé. Pour le moment, les équipes maliennes soufflent le chaud et le froid, alternant les victoires et les défaites. Ainsi, samedi dernier fut une journée faste pour les deux teams qui revenaient chacune d’une défaite. En effet, jeudi 10 septembre, les Aigles basketteuses ont subi l’une des défaites les plus amères en basket-ball face aux Super Eagles du Nigeria (69-70). La pilule était doublement fade d’autant plus que, primo, les Maliennes installaient le doute dans les esprits de leurs nombreux supporters et fans le lendemain d’une éclatante victoire contre les Mozambicaines : 70-48 (37-24 à la mi-temps). Secundo, les Maliennes avaient la balle de match entre les mains à deux secondes de la fin de la partie. Mais auparavant, elles s’étaient montrées très maladroites et complètement déboussolées par la détermination des Nigérianes. Cependant, le match s’est joué au coude à coude de bout en bout, avec des scores étriqués d’un point d’écart (64-63 à 4 mn de la fin et 65-64 à 2 mn 15s) et des égalités (38-38 puis 65-65 à 1 mn 25). In fine, les Aigles du Mali s’inclinaient de justesse par un demi-panier d’écart.
Déluge sur Makélékélé
Les basketteuses maliennes semblent avoir pris conscience de l’extrême danger de cette défaite qui amenuisait leurs chances de qualification. C’est pourquoi, avant-hier samedi, elles n’ont pas de détail contre les Congolaises, étrillant celles-ci par 109 à 24, soit 85 points et 45 paniers et demi. C’est le score le plus lourd enregistré depuis le début de la compétition. Sur l’engagement, Meiya Tirera plante le panier sur un service de Nagnouma Coulibaly. La même Meiya transforme deux paniers aussitôt après.
Les protégées d’Amara Traoré ne pouvaient rêver meilleur départ, menant successivement 6-0, 8-0, 10-0, 12-0, 14-0, 15-0, 18-0, 20-0, 21-0, 23-0 et 25-0. C’est seulement à 2 mn 29 de la fin du 1er quart temps que les Congolaises débloquent leur compteur avec un lancer franc réussi. (25-1). Immédiatement après, les basketteuses du pays hôtes se voient submergées par des Maliennes en état de grâce qui bouclent les 10 premières minutes avec une marge de 29 points. Le reste de la partie fut une véritable promenade de santé pour Meiya Tirera et ses coéquipières. Elles distançaient leurs adversaires de 35 paniers et demi au 3è quart temps (89-18), un écart porté à 85 points à la fin des 40 mn : 109-24. Aujourd’hui, les Maliennes croisent les Lionnes du Cameroun à 15 h. Face aux Congolaises, les Aigles basketteuses se sont-elles inspirées de l’exemple des garçons qui venaient juste d’épingler les Ivoiriens ? Pour ce Côte d’Ivoire-Mali en hommes, les deux pays étaient en quête de rachat de confiance, ayant subi, chacun, la veille, une défaite face respectivement à l’Angola et au Nigéria. Les Aigles basketteurs ont dominé la rencontre de bout en bout, avec un pic d’écart marqué à 2 mn 55 de la fin du jeu (59-45). Mais à partir de là, tout a failli basculer et se transformer en cauchemar pour les Maliens, les Ivoiriens barrissant en vrais éléphants. A une minute de la fin, ils réduisent l’écart à 5 points (59-54) puis à un panier et demi à 10 secondes (60-57). Un tir à 3 points ivoirien aurait été fatal. Mais ce sera le score final. Hier dimanche, le Mali était face au Mozambique pour son troisième match en hommes. Aussi, le pays était engagé dans les disciplines de judo, athlétisme et handisport qui ont donné leur coup d’envoi hier dimanche. Le taekwondo commence mercredi, avec une chance de médaille réelle, voire évidente, pour Ismaël Coulibaly, médaillé de bronze au dernier Championnat de monde en Russie.
Sékou Tamboura
Envoyé spécial à Brazza
LES JOUEUSES MALIENNES
- Nassira Traoré
- Aïssata Boubacar Maïga
- Djénéba N’Diaye
- Fatoumata Bagayoko
- Diana Léo Gandéga
- Fatim Maréna Traoré
- Kankou Coulibaly
- Ramata Diakité
- Nagnouma Coulibaly
- MeiyavTirera
- Ouleymatou Coulibaly
15 Djénébou Sacko
Entraîneur : Amara Traoré
LES JOUEURS MALIENS
- Makan Coulibaly
- Mahamadou Kanté
- Abdrahamane Maïga
- Ibrahim Djambo
- Bassékou Diallo
- Mamadou Kéïta
- Mohamed Bah
- Amadou Sangaré
- Mohamed Paré
- Bourama Doumbia
- Mohamed Tangara
- Issa Diawara
BISCUITS DES JEUX AFRICAINS
Le Doyen Djibril Traoré aux 11èmes Jeux africains
Le très expérimenté journaliste sportif malien et africain est présent à Brazza à double titre : D’une part, Djibril est consultant sur les Jeux pour la couverture internationale à la télé. Et d’autre part, il assure, pour le compte de SportFive (Agence de Marketing et de Communication de la CAF), la formation de 15 jeunes universitaires congolais en fin de cycle sur les techniques de reportage: 10 journalistes reporters et 5 journalistes reporters d’images (JRI). A titre de rappel, Djibril Traoré a à son actif la couverture de 16 Coupes d’Afrique des Nations, 6 Coupes du monde, 3 Jeux olympiques, sans oublier plusieurs autres compétitions de niveau africain et mondial, tous sports confondus.
Bako et Habib Sissoko aussi
Makan Magassouba dit Bako, Directeur des Opérations de SportFive Afrique, au four et au moulin, sur les différents sites de compétitions (Kintélé, Talangaï, Makélékélé, Alphonse Massamba Débat). Ici, dans la splendide salle multi fonctionnelle du Gymnase de Makélékélé pour les matches de basket de la journée. De même, le président du Comité national olympique et sportif du Mali, Habib Sissoko, arrivé à Brazza lundi dernier, ne rate pas les matches du Mali et les combats des disciplines dans lesquelles sont engagées nos équipes. Il vit les moments d’émotion, de pression et de relaxe avec le public, se refusant à aller aux places d’honneur chaque fois que ce n’est pas nécessaire et obligatoire. Au moment du flash de ces deux photos, le match Congo-Mali venait de finir par 24 à 109.
Rassemblés par ST à Brazza
Je suis un malien travaillant dans une entreprise sénégalaise au Congo et j’ai assisté à plusieurs matchs de nos joueurs qui sont excellents et n’ont besoin que d’accompagnement. Nous avons malheureusement appris dans les coulisses que les financiers de la délégation sont invisibles et semblent se cachés dans des hôtels en envoyant les jeunes au charbon. Car les joueurs quittent tard le stade et les restaurants sont souvent fermés. Grâce à la bonne implication, apprend-t-on, de l’Ambassade et de la Communauté malienne dont la mobilisation autour de nos athlètes a été remarquée par le monde entier à travers les chaînes de télévision que ses joueurs arrivent à joindre les deux bouts.
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