Jean-Pierre James: Mystère autour d’un salaire

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Il vaut mieux prêter à sourire que donner à réfléchir, dit un proverbe juif. Le mystère qui entoure le salaire du nouvel entraîneur des Aigles (Jean-François Jodar) prêterait plutôt à réfléchir. Depuis la signature de son contrat (de 2 ans), les esprits curieux ne cessent d’en chercher les « tonnants et les aboutissants », sans jusque-là, s’estimer satisfaits. Et lors de la conférence de presse, consécutive à la signature dudit contrat, les confrères ont fouiné à se casser le « pifomètre », pour connaître le montant de ces émoluments. En vain ! la face de ce salaire demeure aussi cachée qu’un iceberg sous l’eau. Partout, c’est le silence en vase clos, tant du côté des représentants de Malamine Koné (le big boss d’AIRNESS) que celui de la FEMAFOOT. Que lui vaut donc (à ce salaire) l’honneur d’être entouré d’un flou, confinant à un secret d’Etat ? Il faudrait peut-être chercher la réponse – au risque de ne pas la trouver – dans les conditions d’engagement du nouvel entraîneur. Des conditions qui, à vue de nez, différent de celles des entraîneurs précédents ? ! En tout cas, ce salaire sent la misère, comparé à celui des collègues du Jodar, qui dévoile quand même un bout du mystère : « Il ne me revient pas de dévoiler mon salaire, d’autant plus qu’il n’est pas suffisant ». Pas consistant donc, ce salaire, du moins si on l’en croit. Pourtant, c’est le PDG d’AIRNESS, en chaire et en noces, qui s’engage à ôter une épine des pieds de l’Etat malien et de la FEMAFOOT. Mais du côté de sa représentante, Armelle Deschamps, c’est motus et bouche close. Tous ces mystères, érigés en silence, sont peut-être… une des conditions, sine qua non, posées par Malamine, pour garantir le paiement des ces émoluments ?
Sous d’autres cieux pourtant, il n’est point fait mystère des traitements des joueurs ou des entraîneurs. Et en d’autres temps, certains entraîneurs des Aigles avaient fait la fine bouche, au sujet de leurs traitements. Et l’Etat s’y était plié… sans que les performances du Onze national soient à hauteur de souhait. L’on chuchote, d’autre part, que Jodar ne serait pas un entraîneur de qualité. Ce qui explique, peut-être, ce silence pudique autour de sa rémunération. En dévoilant le montant de son traitement, les autorités du foot seraient cataloguées, ipso facto, de « sectarisme salarial » entre Jodar et ses prédécesseurs. Mais « à tension ! » comme disait l’autre. De par son parcours, Jodar est un homme de terrain et d’intuition ; des qualités déterminantes, surtout en matière de foot. Et ne dit-on pas que l’expérience fait toujours la différence ? Et si Jodar réussissait là où, les pros ont mordu le gazon ?…
 

Le Viator

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