Vingt quatre heures après le début de leur stage à Bamako en vue du match contre l’équipe nationale de Sierra Leone, le dimanche 3 septembre prochain à Freetown, la presse était autorisée à passer quelques heures avec les Aigles du Mali. Une rencontre que nous avons mise à profit pour nous entretenir avec le sélectionneur national Jean-François Jodar. Celui-ci estime qu’il faut faire table rase sur le passé pour se concentrer sur le début du tournoi actuel.
Le Quotidien des Sports : Dans quel état d’esprit vos poulains préparent-ils le match de dimanche prochain ?
Jean-François Jodar : Vous les avez vus. Ils se portent bien. Nous avons bien commencé le stage et nous avons récupéré deux joueurs hier soir. Nous n’attendons que Brahim Thiam dont le club ne veut pas encore libérer. Nous entamerons la procédure Fifa pour punir le club et le joueur qui n’a pas voulu répondre à la convocation de l’équipe nationale. C’est Koné qui doit venir. Nous espérons le voir le plus tôt possible.
LQDS : Les entraînements se passent-ils dans une bonne ambiance ?
JFJ: Bonne ambiance…si c’était la bonne ambiance qui faisait gagner les équipes, beaucoup gagneraient. L’ambiance c’est bon pour un orchestre de jazz, mais pour une équipe de foot ce n’est pas suffisant.
Il y a des équipes au sein desquelles une bonne ambiance règne toujours. Par contre, elles ne gagnent jamais. Ce qui est important, c’est que les joueurs soient en bonne santé et qu’ils restent concentrés.
LQDS : Il y a eu plusieurs chamboulements ces derniers temps au sein de votre équipe avec des blessures, des arrivées non confirmées…Cela n’a-t-il pas entamé le moral des jeunes ?
JFJ : Non, pour le moment il n’y a qu’une seule personne qui manque à l’appel. C’est Brahim Thiam.
Si vous comptez bien, il n’y a que lui qui a été appelé et qui ne viendra pas. Sammy Traoré est ici. Frédéric Kanouté jouait avec son équipe en championnat. Il est ici. De toute façon, cela ne nuit pas à la préparation de l’équipe puisque les deux joueurs qui sont arrivés, deux jours après, étaient autorisés à venir deux jours après.
LQDS : Quels enseignements tirez-vous de l’échec de 2006 pour vous mettre à l’abri d’une surprise désagréable ?
JFJ : je n’ose pas parler de l’échec de 2006, puisque je n’étais pas encore entraîneur de l’équipe. On ne va pas être toujours en train de parler du passé. Le passé, c’est le passé. C’est une page qu’on doit tourner.
Nous entrons dans une nouvelle compétition. Ce qui s’est passé, il y a deux ans ne nous intéresse pas. En matière de football, on doit vite oublier. C’est une autre équipe, un autre staff et un autre environnement. Nous devons repartir sur de nouvelles et bonnes bases.
LQDS : Après le première journée de stage, n’y a-t-il pas de bobos…?
JFJ : Tout va bien. Les joueurs sont tous venus en bonne santé et nous ne déplorons aucune blessure.
LQDS : Avez-vous une idée du système du jeu sierra-leonais ?
JFJ : La Sierra Leone n’a plus joué depuis plusieurs mois. On ne peut pas parler de son système de jeu. Les Sierra Leonais ne vont jouer qu’à onze. Le système de jeu ne veut rien dire. Ce n’est pas le système de jeu qui fait une bonne équipe. Ce sont de bons joueurs.
LQDS : Le cas Mamadou Diallo…
JFJ : Le problème est que vous allez chercher vos informations sur internet. Vous savez que dans la presse, il y a des choses qui sont vraies et des choses qui sont fausses. Mamadou Diallo a raté un match du championnat français à cause de petites douleurs au niveau de la cuisse.
Mais huit jours suffisent largement pour se remettre de telles blessures.
Paul MBEN
Suite de l’affaire ASKO / ASGO : Des responsables sportifs rancuniers s’en mêlent aux affaires
Après la décision rendue par le Bureau fédéral qui valide l’évocation de l’ASKO sur l’ASGO, il nous est revenu que certains responsables assoiffés du football essaient de contester le verdict de la FEMAFOOT sur cette affaire.
Alors que la décision du Bureau fédéral est très claire là-dessus. Salif Kéïta et ses collègues n’ont fait qu’appliquer ce que les textes disent.
Ces prétendus responsables du football malien étalent encore leur carence à propos des textes du football malien en critiquant le bureau Fédéral. Au lieu de combattre la FEMAFOOT, ils devraient régler d’abord les problèmes existant au sein de leur Club, car la Fédération ne leur a rien fait.
Le Bureau Fédéral a été mis en place, il n’est un secret pour personne, pour tout le football. De ce fait, il n’est contre qui que ce soit.
Après le Conseil national extraordinaire du 1er avril dernier à Ségou, il était convenu que les responsables du football malien vont désormais se donner la main pour faire avancer notre sport-roi. Mais, jusqu’à présent, certains responsables n’ont pas enterré leur hache de guerre.
Ils contestent, à tout moment, toutes les décisions du Bureau Fédéral. Ce comportement n’est pas un acte digne d’un responsable. Il faut que ces responsables aient l’esprit sportif et du fair-play. Ces tiraillements n’amènent nulle part.
Au contraire, cela va à l’encontre de notre football. Au moment où les autres pays s’unissent pour le progrès du football, nous, nous en sommes nous entre déchirés. Déjà le public sportif comprend ce que ces responsables veulent chez le Bureau Fédéral. C’est pourquoi leurs propos commencent à lui dégoûter.
En tout cas, tout responsable sportif qui veut réellement le bonheur du football malien ne doit plus combattre ce Bureau Fédéral après tout ce qui a été conclu entre eux à l’issue du Conseil national extraordinaire de Ségou. Un proverbe bien de chez nous ne dit-il pas que "le mot qu’on retient entre les lèvres est l’esclave. Mais celui qu’on prononce est bon maître?".
Laissons donc le Bureau Fédéral travailler dans la paix et la tranquillité comme le dit un adage "la femme sage, est celle qui a beaucoup à dire mais qui garde le silence".
Paul Mben
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