Quelques jours après la victoire des Aigles sur les Eperviers du Togo, le sélectionneur national, Jean-François Jodar est revenu sur le match de dimanche dernier, du prochain stage des Aigles, de l’absence de Kanouté et de Sammy ainsi que des perspectives. C’était à la faveur d’un point de presse qu’il a animé hier au siège de la Fédération malienne de football. Entretien.
Les Echos : Comment appréciez-vous la victoire contre le Togo ?
Jean-François Jodar : Je suis très satisfait du résultat. Nous avons pris trois précieux points avec la manière. Du coup, nous sommes aux commandes de notre groupe avec 4 points. Et cette victoire va être déterminante pour la suite de la compétition.
Les Echos : Quelle analyse faites-vous du match de dimanche dernier ?
J.-F. J. : Dans le match, nous avons été solide en défense. Une fois de plus, nous avons joué trois matches sans encaisser le moindre but. C’est dire que nous avons une défense solide, régulière et lucide. Nous avons travaillé notre schéma tactique pendant toute la semaine. Le Togo était venu pour le nul, avec une défense regroupée derrière. Je suis très satisfait du groupe. A Kabala où les conditions de travail étaient presque parfaites, l’état d’esprit était formidable. Cela s’est traduit d’ailleurs sur le terrain et j’en remercie les autorités.
Les Echos : Le public a été surpris de voir Kanouté sur le banc, qu’est-ce qui s’est réellement passé entre-temps ?
J.-F. J. : Frédéric s’est blessé au tendon lors du dernier entraînement de l’équipe. Ce n’est pas une ancienne blessure. Après, nous avons laissé planer l’incertitude. Mais, en réalité, il ne pouvait pas jouer.
Les Echos : Et le cas Sammy…
J.-F. J. : Sammy n’a pas refusé de venir et il n’y a jamais eu de malentendu. La presse française en a parlé autrement. Mais, je ne reviens plus sur ce cas. Tout ce que je sais, c’est que Sammy était blessé. Mais, de toutes les manières, je ne m’occupe pas des absents.
Les Echos : Comment comptez-vous gérer l’après-stage du 15 novembre 2006 ?
J.-F. J. : Après le stage du 15 novembre en France qui sera ponctué d’un match amical face aux Diables Rouges du Congo-Brazzaville, je mettrai une stratégie en place avant le match de mars contre les Ecureuils du Bénin. Et cela en fonction du calendrier des uns et des autres. Je travaillerai sur le calendrier de l’équipe olympique. Dans l’avenir, il faudra que le calendrier national soit conforme aux normes. Par exemple, il faut que le prochain championnat démarre 15 jours avant les débuts des compétitions. J’ai besoin, en plus des entraînements, de voir certains joueurs dans un match entier pour savoir ceux qu’ils sont susceptibles de faire. Pour meubler le temps, je compte en tout cas faire des essais pour voir d’autres joueurs avant d’affronter le Bénin.
Les Echos : Avez-vous suivi le match Bénin-Sierra Léone ?
J.-F. J. : Non ! Nous avons fait ce qu’il fallait en envoyant un technicien (Mory Goïta, Ndlr) observer le match.
Les Echos : Après quelques mois sur le continent, quelle vision avez-vous du football africain ?
J.-F. J : Je retiens surtout sa rigueur avec une manière de vie à l’européenne. Le talent est là et l’Afrique regorge plus de réservoirs de jeunes talents. Mais, le hic, c’est l’organisation qui laisse à désirer à cause probablement des difficultés financières.
Les Echos : Quels sont vos objectifs immédiats ?
J.-F. J. : C’est de faire le plein de points contre le Bénin.
Propos recueillis par Boubacar Diakité Sarr
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