Pour échapper aux sanctions de la Confédération africaine de football, le Comité de gestion du football togolais tente aujourd’hui de minimiser les incidents qui ont éclaté après la victoire des Aigles sur les Eperviers (2-0) à Lomé vendredi dernier. Son secrétaire général se focalise sur le fait que Mamadi Sidibé n’a pas été blessé par un « coup de couteau ». Et pourtant, le bilan produit pas le même Comité est accablant car faisant cas de 83 personnes blessées.
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« Aucun joueur malien poignardé » ! Voilà l’argument sur lequel compte le Comité de gestion du football togolais pour se défendre devant la Confédération africaine de football (Caf). Mais, « au total 83 blessés légers, dont 71 Maliens ont été dénombrés lors de ces incidents », a pourtant reconnu Espoir Sronvi, le secrétaire général dudit comité sur le site officiel de la République togolaise (www.republicoftogo.com).
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Curieusement, M. Sronvi s”est dit « surpris par les déclarations des joueurs maliens sur des médias internationaux ». Il s’attaque surtout à Mamadi Sidibé (Stoke City, D2 anglaise), qu’il confond d’ailleurs avec Maha, accusé d’avoir « menti ». En effet, il souligne sur le site web que, « aucun joueur malien n”a été poignardé par des supporteurs togolais. Le gardien de but malien Mamadi Sidibé a menti ».
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« Très irrité ce jour, ce joueur s”est fait blessé en donnant un coup de poing aux vitres des vestiaires », a précisé M. Sronvi. Ce qu’il ignore, c’est que l’attaquant malien avait déjà tenu à préciser les circonstances de sa blessure. « En fait, après le match, les supporters togolais ont envahi le terrain. Dans la mêlée, un des supporters m’a porté un coup à l’œil. C’est pourquoi, j’ai quelques points de sutures sur mon arcade droite. Ensuite, en partant dans les vestiaires, je me suis pris dans la vitre avec une grosse blessure au bras droit… On va voir avec les médecins ce qu’il faut faire exactement », avait-il expliqué à nos confrères de L’Aube.
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N’empêche que l’international malien de Stoke City, Mamadi Sidibé, a été lâchement agressé par un supporter togolais à la suite de l’envahissement de la pelouse du Stade de Kégué après le coup de sifflet final à Lomé. Avec l’arcade droite ouverte, le malheureux a frôlé le pire en cognant la vitre des vestiaires. Il a eu les muscles et les veines de son bras droit perforés.
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« Dans le vestiaire il y avait du sang partout sur le sol car les supporters maliens aussi ont été blessés et du coup ils sont venus se réfugier dans notre vestiaire. Ils ont aussi cassé les carreaux ! On ne se sentait pas vraiment en sécurité, même à l”intérieur du vestiaire », a raconté Cédric Kanté à la radio RMC. Un fait minimisé par la partie togolaise. Même si le secrétaire du Comité de gestion reconnaît que « ce sont des évènements déplorables pour un match de football, facteur de rapprochement des peuples ».
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Ce qu’il ne peut pas nier, c’est que Frédéric Kanouté a pris un coup de ceinture, Momo a été cogné à la tête et Mamadi Sidibé a pris un coup de poing. « Il était KO par terre, il avait l”arcade défoncée », témoigne Cédric Kanté. Et ce que M. Sronvi feint d’ignorer, c’est que ces incidents se sont passés sous les yeux de nombreux envoyés spéciaux des journaux et agences de presse crédibles.
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La Fédération malienne de football (Malifoot) et les joueurs maliens n’ont donc besoin de mentir parce que tout s’est déroulé sous le regard désemparé d’autres témoins oculaires. Lundi et mardi, ces regrettables incidents étaient étalés à la une de presque tous les sites Internet. Et ce sont là des preuves accablantes et irréfutables contre la partie togolaise qui croit pouvoir échapper à une lourde sanction de la Caf en minimisant l’ampleur des actes crapuleux commis sur les joueurs et supporters maliens.
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Les espoirs, les juniors et les cadets maliens ont manqué tous leurs rendez-vous cette année. Mais, les Aigles ont réussi à se qualifier sur le fil pour la 26e Can « Ghana-2008 ». Ce qui est un baume réconfortant au cœur des Maliens. Même si ce succès ne doit pas nous faire oublier les échecs, nous devons maintenant nous tourner vers l’avenir de notre sport roi. Et l’avenir le plus immédiat est la Can-2008 que nous devons préparer avec soin pour espérer réaliser notre rêve de toujours : le sacre continental !
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En tombant devant les Eléphants espoirs, samedi dernier au Stade du 26-Mars de Yirimadio (1-2), les Aigles espoirs ont fait officiellement leurs adieux aux Jeux olympiques, « Pékin-2008 ». Mais, leur sort avait été scellé après la défaite (1-3) d’Abidjan et même avant, c’est-à-dire dès le soir de la défaite 2-1 devant les Zambiens à Bamako.
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Franchement, qu’aurions-nous pu, même en battant la Côte d’Ivoire samedi dernier ? Entretenir tout simplement un rêve jusqu’au bout. Trêve de supputation, ce qui est fait est fait. Un Aigle, ça vole rarement bien, mais le courage, il en a à revendre. Et qui sait si notre dame Coupe d’Afrique (Can) ne lui ouvrira pas son cœur pour la première fois en terre ghanéenne. En un mot, il ne nous reste plus que la Coupe d’Afrique des nations. C’est une autre mission digne d’intérêt et qui doit être préparée comme il faut.
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Les forces positives du football malien doivent s’unir pour mener à bien l’expédition ghanéenne. Cela passe avant tout par une définition rigoureuse des compétences et une désignation sans complaisance des sujets à commettre à cette tâche. Chacun ira ainsi de son côté chercher le meilleur matériel pour l’édification d’un ouvrage commun : la victoire des Aigles du Mali ! Le sacre continental tant attendu !
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Nous en avons le potentiel humain aujourd’hui avec des joueurs de classe comme Frédéric Oumar Kanouté, Seydou Kéita, Mahamadou Diarra, Mohamed Lamine Sissoko, Boubacar Sidiki Diakité, Adama Tamboura, Moussa Coulibaly, Drissa Diakité… Il suffit de s’y prendre à temps dans les préparatifs de cette Can, « Ghana-2008 ». Déjà, vendredi prochain, nos adversaires de poule seront connus. Nous avons au moins deux mois pour les étudier et mettre à nu leurs faiblesses.
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Nous pouvons gagner ce défi à condition de rester unis et soudés derrière nos Aigles. Au lieu de créer méfiance et division au sein de la grande famille du sport malien (ministère de la Jeunesse et des Sports et Fédération), les échecs des Aigles cadets, juniors, espoirs sur les deux fronts doivent apparaître comme un acte expiatoire et unificateur. La paix des braves ! C’est le seul intérêt du pays. Si chacun joue sa partition avec loyauté et patriotisme, il n’y a pas de raison qu’on ne tienne pas la route au Ghana.
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Tenir la mesure, c’est maîtriser les moyens logistiques et humains. C’est-à-dire s’offrir le meilleur cadre de travail (hébergement, transport, entraînement…) pour gagner le trophée. Tout cela, c’est maintenant que ça se prépare. Maintenant avec le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, Hamane Niang qui est déterminé à traduire sur tous les stades d’Afrique le slogan, « un Mali qui gagne » en performance sportive. Ce dernier qui n’est pas en terrain inconnu, bénéficie, il faut le dire, de préjugés favorables pour gagner ce pari !
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Boubacar Diakité Sarr
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rnMahamadou Diarra « Djilla » (capitaine des Aigles) :
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« Nous étions venus pour rendre aux Eperviers la monnaie de leur pièce. C’est fait ! Je ne peux qu’être fier ».
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« Nous sommes venus à Lomé en équipe commando car il nous fallait une victoire. Nous étions très motivés avant la partie. Cette victoire est l”aboutissement d”un long travail. Elle vient nous donner le ticket de « Ghana-2008 ». Elle montre donc toute notre détermination. C’est dommage qu’il y ait eu des incidents malheureux. Nous souhaitons prompt rétablissement aux blessés, surtout à notre coéquipier Mamadi Sidibé agressé par des hooligans. Cette qualification va mettre du baume au cœur des supporters qui ont été durement touchés pendant et après le match ».
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« Avant tout, je souhaite prompt rétablissement aux blessés, notamment notre coéquipier Mamadi Sidibé. Ceci étant, c”est très remontés que nous avons attaqué la partie. Il y a deux ans, face aux mêmes Togolais, nous n’avions pas joué notre football. Donc nous devions une revanche à nos supporters, au peuple malien. Vers la fin de la première mi-temps nous avons marqué un but. Nous nous sommes alors dits que ça ne pouvait mieux commencer. Nous n”avons plus douté de notre victoire. Nous étions sûrs de notre affaire ! »
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A Lomé, M. Ben Labat, ambassadeur du Mali au Ghana, Bénin et Togo avec résidence à Accra a remis au nom de l’Office malien du tourisme de Lomé un chèque de 300 000 F CFA aux supporters des Aigles. A ce chèque, il faut ajouter les sommes de 1 million de F CFA de l’équipementier des Aigles Malamine Koné pour l’achat des billets et les 500 000 F CFA du ministre Hamane Niang. Ces gestes se situaient dans le cadre du soutien aux Aigles. Le ministre Hamane Niang a dit, à cette occasion, que les Maliens doivent mettre l’accent sur le civisme et le patriotisme.
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Outre le ministre Niang, on notait la présence à Lomé de l’Assemblée nationale avec Assarid Ag Ibarcawane, Me Kassim Tapo et Mahamadou Cissé (questeur) ainsi que de plusieurs membres du bureau fédéral. On notait aussi la présence de l’équipementier des Aigles, Malamine Koné, et son staff au complet. L’ambassadeur du Mali à Accra Lomé et Cotonou et ses collaborateurs étaient aussi très actifs pour résoudre les difficultés de la délégation malienne.
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Notre compatriote Mohamed Touré, chef du service culturel des Maliens de Lomé est en ce moment inconsolable. Des malfrats lui ont rendu visite dans la nuit du 12 au 13 octobre, et ne lui ont pas fait de cadeau. Ils ont emporté tout chez lui : télévision, vidéo, minichaîne, bijoux etc. Rien n’a été épargné !
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Initialement prévu au Stade Kégué de Lomé, une semaine avant le match Mali-Togo, le concert du rastaman Tiken Jah Fakoly a été transféré au stade municipal de Lomé. Motif, le chanteur ivoirien a été qualifié d’émissaire des marabouts maliens pour « miner » la pelouse du stade. Mais à quoi cela a servi ? A rien ! L’équipe commando envoyée à Lomé n’avait pas besoin de marabouts pour remettre les Eperviers à leur place !
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Le vendredi dernier, Valère promoteur à la loterie nationale du Togo et fervent supporter des Eperviers était inconsolable après la défaite de son pays. Avant le coup d’envoi, il a fait dresser une grande table devant sa télé avec plusieurs bouteilles de boissons que ses invités buvaient. Et la boisson attendait au frais. Mais, à la fin du match, Valère s’est retrouvé seul parce qu’aucun de ses invités n’a pu tenir le coup. La fête était gâtée.
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