Idrissa Bah, président de Fma : «Nous avons tenu à montrer au monde entier que le Mali vit»

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Le président de la Fédération malienne d’athlétisme s’est confié à nous, au terme du 7ème Marathon de la Bank of Africa (BOA 2013), tenue le dimanche, 12 janvier 2013 à Bamako. Il revient sur la participation record des athlètes africains, ainsi que les objectifs de la Fédération.

Dans quel contexte se tient le 7ème Marathon BOA ?
Le contexte est difficile et sérieux, à la fois. Pour nous, ce n’est pas une raison de renoncer à tout. Raison pour laquelle nous avons tenu à montrer au monde entier que le Mali vit et que la Fédération malienne est sur pied. Nous sommes là. Nous n’avons pas voulu reporter, ni reculer et ni faire quoique ce soit. Le Marathon s’est bien déroulé à Bamako. Nous sommes des Maliens et nous y resterons. Il faut que les gens en prennent conscience afin qu’ils comprennent que la vie continue. Il y a certes des difficultés au nord, mais c’était une façon pour nous de dire que nous les soutenons et nous sommes convaincus que le Mali vaincra.

Que vous inspire la présence de dix pays africains aux côtés du Mali ?
C’est vraiment une solidarité africaine très forte qui s’est constituée autour du circuit Marathon BOA-Bamako 2013. Malgré la situation qui prévaut dans notre pays et malgré aussi les informations qui circulent sur notre pays, ils ont tenu à être au rendez-vous et dans cette délégation, il y avait deux femmes. Une de la RDC Congo et l’autre de la Côte d’Ivoire. Ces présences nous ont fait chaud au cœur et nous leur disons grand merci.
Cela est un courage terrible. Alors, pourquoi ces gens acceptent de venir chez nous et que nous-mêmes, nous ne mettons pas le paquet ?

Quelle est la particularité entre la présente et les précédentes éditions ?
C’est la présence de la République Démocratique du Congo, ainsi que la très forte participation des pays étrangers au circuit de Bamako. Sur treize pays annoncés, trois ont désisté. Il s’agit de l’Ouganda, du Burundi et du Djibouti. Pour l’Ouganda, c’était une gestion de vol d’avion. Une autre particularité, c’est le nombre de participants qui était de 38 personnes dont 20 athlètes.

Quel est l’objectif de la Fédération à travers la tenue régulière de ce Marathon ?
L’objectif pour nous est d’abord sportif, mais également citoyen. Le Marathon est une course qui se fait à travers la ville. C’est dire qu’à ce jour, le piéton tout nu avec son pied, occupe l’espace public. Cet espace public, quand le piéton veut s’engager, c’est la croix et la bannière. En parvenant, à travers ce circuit Marathon BOA-Bamako 2013, à occuper cet espace, nous réussissons notre mission. Il faut que nous comprenions que nous devons respecter l’homme ; l’homme dans sa simplicité et non pas l’homme avec ses valeurs matérielles. C’est ce message que nous avons voulu faire véhiculer au cours de ce Marathon.
Par M. DIALLO   

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