Handball, challenge trophy : Le Mali chute sur la dernière marche

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La sélection nationale féminine s’est inclinée 30-34 en finale face au Sénégal. Chez les garçons, le tournoi a été remporté par le Cap-Vert facile vainqueur 30-25 de la Guinée.

La cinquième édition du tournoi Challenge trophy de la Zone II s’est achevée dimanche avec le sacre du Sénégal et du Cap-Vert. Chez les filles, la sélection sénégalaise s’est hissée sur la plus haute marche du podium en dominant 34-30 le Mali (mi-temps 18-16), tandis que la finale masculine a été remportée par le Cap-Vert vainqueur 30-25 de la Guinée. Le Sénégal et le Cap-Vert décrochent ainsi le précieux sésame pour le Championnat d’Afrique et représenteront la Zone II à la grande messe du handball continental. Si les insulaires ont dominé la finale masculine de la tête et des épaules face à la Guinée, chez les filles, le bouquet final a donné lieu à une belle empoignade qui a tenu la salle du Palais des sports en haleine pendant plus d’une heure. Le début de match fut difficile pour la sélection malienne qui accumulera les pertes balles et les fautes individuelles, permettant ainsi aux Sénégalaises de mener 3-0 au tableau d’affichage. Il faudra attendre la 4è minute de jeu pour voir les protégées du coach David Morelli retrouver le chemin des filets grâce à la Franco-Malienne, Aïssé Sacko (3-1). On pensait alors que cette ouverture du score allait libérer la capitaine Aminata Traoré et ses coéquipières, mais il n’en sera rien. Au contraire, c’est le Sénégal qui profitera de trois nouvelles pertes de balle pour marquer, coup sur coup, trois buts et porter le score à 6-1. Avec l’intégration de Mariame Diarra, la sélection nationale retrouve les couleurs et se montre plus entreprenante. Au fil des minutes, elle réduit progressivement le score et sème le doute dans le camp adverse. A 10 minutes de la mi-temps, les joueuses de David Morelli obtiennent la balle de l’égalisation à 9-9. Toute la salle du Palais des sports se lève pour donner de la voix à la capitaine Aïssé Sacko et à ses coéquipières, mais celles-ci ratent le coche et pire, prennent quatre nouveaux buts sans en rendre (8-13). Plus expérimentées et conduites d’une main de fer par leur capitaine Rokhy Dione admirable de combativité, les Sénégalaises ne lâchent plus prise et c’est fort logiquement qu’elles bouclent la mi-temps avec deux points d’avance (18-16). A la reprise, le Mali obtient un penalty qui permet à Mariame Diarra de porter le score à 18-17. Pour la deuxième fois, les protégées de David Morelli se retrouvaient à seulement une unité de leurs adversaires, mettant ainsi la salle du Palais des sports en ébullition. Pour accentuer la pression sur les Sénégalaises, le coach malien injecte du sang neuf dans son effectif en intégrant la jeune Aminata Warr. Non seulement ce coup de poker du technicien français n’apportera rien à l’équipe, mais pire, l’intégration de la Franco-Malienne brise l’élan de la sélection malienne. Conséquences : en quelques minutes, le Sénégal se détache à nouveau et porte le score à 27-24 à cinq minutes de la fin. Le banc sénégalais pensait alors que la partie était déjà gagnée et que rien de grave ne pouvait arriver à la capitaine Rokhy Dione et à ses coéquipières. C’était compter sans la détermination de la sélection nationale qui égalise à 28-28 dans les dernières minutes grâce notamment à son trio magique composé de Hawa Kanté, Mariame Diarra et Mamou Keïta. Sokhona Gnilane revient à la charge et porte le score à 29-28 pour le Sénégal, mais Hawa Kanté réplique immédiatement et remet les deux équipes à égalité (29-29). A une minute du terme de la rencontre, le suspense est total dans la salle du Palais des sports et la pression insoutenable pour les supporters. Tout était possible à ce moment précis pour les Maliennes d’autant que les Sénégalaises semblaient sur les rotules et avaient visiblement du mal à contenir la pression du public. Mais comme c’est souvent le cas, il ne manquera aux protégées de David Morelli le petit quelque chose qui fait la différence à ce niveau de compétition. Ainsi, après avoir repris l’avantage au tableau d’affichage, le Sénégal profite d’une énième perte de balle des nôtres pour corser l’addition (31-29). Le sort de la finale venait d’être scellé et malgré les efforts surhumains déployés par la capitaine Aïssé Sacko et ses coéquipières pour recoller au score, c’est la sélection sénégalaise qui se hissera sur la plus haute marche du podium, s’imposant avec 4 points d’écart (34-30). «Malgré la déception d’avoir perdu la finale, je pense que le Mali a fait un bon tournoi, réagira l’entraîneur de la sélection nationale féminine, David Morelli. Le Mali n’avait jamais atteint ce stade de la compétition, c’était notre première finale. Pour moi, les filles ont prouvé qu’il faudra désormais compter avec le Mali», ajoutera le technicien français. Contrairement à l’équipe nationale féminine, la sélection masculine n’a pu faire mieux que quatrième du tournoi remporté comme indiqué plus haut par le Cap-Vert face à la Guinée (30-25). Ce scare confirme la montée en puissance des insulaires quand on sait qu’il y a trois ans, la sélection féminine cap-verdienne avait également été sacrée dans ce même tournoi du Challenge trophy organisé par le Mali. Les finales étaient présidées par le secrétaire général du ministère des Sports, Seydou Dava, en présence du premier responsable du Comité olympique et sportif du Mali, Habib Sissoko, des présidents de la Zone II et de la Confédération africaine de handball et du patron de la Fédération malienne de handball, général Zoumana Kouyaté.

S. B. TOUNKARA

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